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La guerre pour l’Ossétie du Sud

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La Géorgie : de Jason à Gamsakhourdia

La Géorgie a fait partie de la Russie jusqu’en 1991 où, renaissant des cendres de l’Union Soviétique, elle est devenue une nation indépendante. A l’origine, dans cette zone du Caucase occidental, différents pays coexistaient, dont le plus important était le Royaume de Colchide donnant sur la mer Noire et bien connu des Grecs anciens : en effet, selon la mythologie, c’est ici que Jason et les Argonautes trouvèrent la Toison d’or avec l’aide de Médée, princesse du pays.

D’autre part, la partie la plus montagneuse à l’est et au sud de la Géorgie appartenait au Royaume de Kartli (connu des Grecs et des Romains sous le nom de “Iberia”).

Ces deux royaumes ont été les premiers à adopter le christianisme comme religion officielle, dès le début du 4ème siècle. Après avoir été conquise par Rome en 66 avant JC et dirigée d’abord par les Romains puis par les Byzantins pendant presque un demi-millénaire, la Géorgie d’aujourd’hui était alors un champ de bataille durant les guerres entre les Byzantins et les Perses : cette situation a eu un rôle dans la désintégration politique du pays qui, au 7ème siècle, devint une proie facile pour l’expansion arabe. Au 11ème siècle, le pays réussit à se débarrasser du pouvoir arabe et, pour la première fois, il se retrouva uni en un seul royaume, la Géorgie, et commença à s’étendre dans tout le Caucase en repoussant les Turcs seldjoukides.

Déjà au 13ème siècle, la Géorgie capitula trop rapidement devant la progression implacable des Mongols et elle commença à se morceler en plusieurs petits États, dont certains furent plus tard annexés à l’Empire Ottoman tandis que d’autres furent rattachés à l’Empire Perse.

Ce n’est qu’à partir de 1762 que le pays retrouva son indépendance : la partie orientale fut réunifiée sous Héraclius (Irakli) II dans le Royaume de Kartlie-Kakhétie.

En 1793, ce royaume conclut un Traité d’amitié avec l’empire russe, et devient alors un protectorat de la Russie, le Tsar étant reconnu comme le dirigeant légitime de la Géorgie Orientale (laquelle conserva cependant son autonomie dans sa politique intérieure).
En 1783 ce royaume signa avec l’Empire russe le Traité de Gueorguievsk, par lequel ils e mettait sous la protection du tsar, qui était reconnu comme souverain légitime de la Géorgie orientale (à laquelle était néanmoins garantie une autonomie interne).

Le 22 décembre 1800, à la demande du roi de Géorgie, George XII, le Tsar Paul 1er de Russie signe l’annexion volontaire  du Royaume de Kartlie-Kakhétie à la Russie.

Durant l’été 1805, malgré l’aristocratie locale, hostile à l’annexion, l’armée russe remporte une victoire décisive en repoussant une attaque des Perses (la bataille de la rivière Askerani). Cinq ans plus tard, les troupes du Tsar Alexandre 1er englobent également le royaume d’Iméréthie, à l’ouest de la Géorgie.

Durant les décennies suivantes, les Russes mènent de nombreuses guerres contre les Turcs et les Perses et étendent considérablement les frontières de la Géorgie avec la conquête de l’Adjarie, des villes de Lomse et de Poti, et de l’Abkhazie.

Après la Révolution russe de 1917 et l’arrivée au pouvoir à Petrograd des sociaux-démocrates bolcheviks, de nombreuses régions de l’Empire dirigées par les menchéviks, déclarent leur indépendance : la Finlande, les États baltes, la Biélorussie, l’Ukraine et les pays transcaucasiens qui de ce fait, sans oublier les nombreuses et provisoires formations politiques créées par les “blancs”, les contre-révolutionnaires tsaristes.

Peu de ces déclarations d’indépendance étaient motivées par un véritable esprit national présent au niveau populaire, esprit national qui était d’ailleurs généralement absent de la culture des classes dirigeantes locales : de fait, après la Révolution de février, le corps de l’ancien Empire russe n’avait pas été touché.

Ce qui l’a fait exploser et éclater en morceaux fut la violente prise de pouvoir par les bolcheviks qui occupèrent la capitale, Petrograd, en novembre 1917 et qui, début 1918, firent dissoudre de force l’Assemblée constituante qui venait d’être élue, puisque leurs représentants s’y trouvaient en nette minorité.

C’est alors que ces forces politiques, ayant perdu le pouvoir en Russie, prirent leur revanche contre les bolcheviks en proclamant l’indépendance des régions périphériques qu’elles avaient sous leur contrôle.

De ces gouvernements séparatistes éphémères, celui de la Géorgie fut considéré comme le plus stable et le plus efficace du point de vue administratif, même si la “République Démocratique de Géorgie” n’était en fait qu’un protectorat de la Grande-Bretagne (qui avait pris des mesures militaires contre les bolcheviks, comme l’avaient fait aussi les autres puissances de l’Entente). Durant sa courte existence, le gouvernement menchévik géorgien se démarqua également par son agressivité : il entra d’abord en guerre contre l’Arménie pour la conquête de certains territoires ethniquement mixtes, puis il attaqua l’armée blanche de Moïsseïev et de Denikine afin d’étendre les frontières de la Géorgie vers Sotchi (qui est aujourd’hui une station balnéaire russe sur les bords de la Mer Noire). Ce qui ne fit que les affaiblir pour la confrontation finale avec les bolcheviks qui, entre-temps, avaient mis fin à la guerre civile et s’étaient attelés à regagner les régions séparatistes : en février 1921, l’Armée Rouge entra en Géorgie et prit, en quelques jours, le contrôle des Mencheviks et de la république pro-britannique, incorporant le pays dans l’URSS naissante (d’abord dans la République transcaucasienne soviétique puis, en 1936, dans la République Socialiste Soviétique de Géorgie, une des trois RSS).

Quand le dirigeant des bolcheviks et le Président de la Russie, Vladimir Ilitch Oulianov (plus connus sous le nom de Lénine) meurt après une longue maladie, c’est un Géorgien qui lui succède : Joseph Vissarionovitch Djougachvili, né à Tbillissi (alors Tiflis), qui restera dans l’histoire sous le nom de Staline, l’homme qui tint les rênes du pouvoir de la Russie pendant plus de 30 ans.

Un demi-siècle plus tard, l’incroyable et courte histoire de l’Union Soviétique prit fin.

La Géorgie déclara son indépendance le 9 avril 1991 et son premier Président (élu en 1990 quand le pays faisait encore partie de l’URSS) fut Zviad Gamsakhourdia, un ancien et célèbre dissident pendant l’époque communiste.

L’indépendance proclamée avec le slogan “la Géorgie aux Géorgiens” ne pouvait que préoccuper les nombreuses minorités ethniques vivant autour de l’entité administrative de Tbilissi, que Gamsakhourdia et ses sympathisants nationalistes considéraient à tort, comme un bloc national monolithique. En particulier, les régions d’Adjarie et d’Abkhazie (qui furent annexées à la Géorgie par les Russes qui les avaient soustraites aux Turcs) ainsi que l’Ossétie du Sud (dont les habitants sont semblables à ceux de la province russe de l’Ossétie du Nord) réclamèrent le même droit à l’indépendance que Tbilissi (et sa mise en oeuvre immédiate). Déjà en 1989, l’Ossétie du Sud, une province autonome de la République Socialiste Soviétique de Géorgie, fut la scène de violents combats opposant les Ossètes, loyaux à Moscou, et les Géorgiens, nationalistes.

Le Conseil Régional d’Ossétie décida de déclarer la sécession avec la République Socialiste Soviétique de Géorgie mais celle-ci riposta en levant le statut d’autonomie de l’Ossétie, ravivant ainsi les combats.

Ces récents conflits fratricides en Géorgie n’étaient pas qu’interethniques mais aussi politiques : le 6 janvier 1992, le gouvernement dirigé par Gamsakhourdia fut renversé par un coup d’État sanglant et qui ne fut pas du tout rapide, puisqu’il durait déjà depuis presque deux semaines.

Gamsakhourdia trouva refuge en Tchétchénie (après un court séjour en Arménie) sous le gouvernement rebelle du Général Djokhar Moussaïevitch Doudaïev.  Les meneurs du coup d’État nommèrent un nouveau président, en la personne de l’ancien Ministre des Affaires étrangères Soviétique au temps de Gorbatchev, Édouard Chevardnadze. Les combats entre les sympathisants du nouveau Président et les partisans du précédent durèrent pendant deux ans. Puis en septembre 1993, une guerre soudaine éclata entre l’armée géorgienne et les Abkhazes qui refusent, encore aujourd’hui, de se soumettre à l’autorité de Tbilissi, étant donné qu’ils représentent la majorité dans la partie nord-ouest du pays. Les combats furent terribles et les Abkhazes réussirent à repousser les troupes de Tbilissi et à chasser des milliers de Géorgiens qui vivaient en Abkhazie. Gamsakhourdia sauta sur l’occasion et, dès la fin septembre 1993, il retourna dans son pays entraînant ses partisans armés à tenter une révolte. L’insurrection semblait en bonne voie mais Chevardnadze, en autorisant la Géorgie à rejoindre la Communauté des États Indépendants, reçut le soutien des pays voisins, et surtout de la Russie qui lui fournit des hommes et des armes : dès le mois de novembre, les rebelles étaient vaincus et le mois suivant, leur dirigeant, Gamsakhourdia, mourut dans des circonstances qui n’ont jamais vraiment été élucidées.

Pendant ce temps, la longue période de troubles et de combats fratricides avait coûté très cher à la toute nouvelle République de Géorgie : comme l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud avait réussit à obtenir son indépendance. Aussi bizarre que cela puisse paraître, de nombreux séparatistes tchétchènes ont combattu pour la liberté des Abkhazes tandis que l’aide des Russes avait été cruciale pour les Ossètes du Sud.

La “Révolution des Roses” : Saakachvili, Président de Géorgie

Au cours de la décennie qui suivit, le Président Chevardnadze reçut deux fois la reconnaissance de son peuple, en gagnant les élections de 1995 et de 2000. Les élections qui eurent lieu le 2 novembre 2003, et qui furent prétendument truquées selon les médias et les organisations pro-US, furent le détonateur d’un nouveau remaniement politique violent, dénommé “Révolution des Roses”. Chevardnadze a souvent répété que ceux qui voulaient et ont mené ce coup d’État, étaient les USA ; et, inutile de dire que l’ex-Président géorgien ne peut pas être suspecté d’anti-américanisme. Il suffit par exemple de rappeler que, lorsqu’il était Ministre des Affaires étrangères de Russie, au cours d’une réunion avec les USA, il demanda au Président usaméricain de l’époque, George H. W. Bush, quelle politique étrangère il suggérait à l’URSS, car il souhaitait abandonner toute ambition de défense des enjeux nationaux. Cependant, en tant que Président de la Géorgie, Chevardnadze s’avéra être trop indépendant et, surtout, trop enclin à garder de bonnes relations avec Moscou.

Il est probable que c’est à cause de cela, que les USA manigancèrent une des “révolutions de couleur” les plus réussies, mettant au pouvoir un dirigeant raciste et un nationaliste clairement anti-russe : le nouveau Gamsakhourdia s’appelle Mikhaïl Saakachvili, un juriste formé dans les universités usaméricaines. Saakachvili, Ministre de la Justice sous le gouvernement de Chevardnadze, était connu pour sa politique de répression brutale (notamment lors de l’insurrection de Gamsakhourdia et dans le combat contre les tendances séparatistes). Devenu Président, malgré ses discours incessants sur la “démocratie”, Saakachvili ne s’est pas montré plus respectueux des droits civiques de son peuple : nommé avec un pourcentage de voix “à la bulgare” (96 % des votes en 2004), il a souvent accusé ses opposants d’être des criminels ou des espions au service de la Russie, et les a traités en conséquence.

Après s’être emparé du pouvoir, Saakachvili a purgé la classe dirigeante géorgienne par des arrestations de masse aussi bien d’anciens ministres du gouvernement de Chevardnadze (c’est-à-dire ses anciens collègues dans le gouvernement qu’il avait quitté en polémique avec eux) que de simples représentants de l’administration locale. En 2004, un groupe d’intellectuels géorgiens écrivit une lettre ouverte pour dénoncer l’intolérance manifestée envers les opposants politiques.

Un cas emblématique de la sinistre situation et de la violence endémique dans la Géorgie de Saakachvili fut le meurtre de Sandro Girgvliani. Dans la nuit du 27 au 28 janvier 2006, ce directeur de banque âgé de 28 ans se trouvait dans un bar à Tbilissi, où il se disputa avec des officiers de haut rang du Ministère de l’Intérieur, qui célébraient l’anniversaire de l’un d’entre eux, l’inspecteur général Vasil Sanodze.

Girgvliani et son ami, Levan Buchaidze, après avoir quitté le bar, furent poussés dans une Mercedes et conduits en périphérie de la ville : Buchaidze réussit à s’enfuir mais Girgvliani fut battu à mort et son corps fut retrouvé le lendemain matin.

L’enquête de la chaîne de télévision géorgienne “Imedi” réussit à faire la lumière sur l’affaire, dénonçant les responsabilités du Ministère de l’Intérieur. Les auteurs présumés du meurtre furent arrêtés et condamnés de sept à huit ans d’emprisonnement, cependant le commanditaire reste toujours impuni et en dépit des protestations populaires, tous les officiers de haut rang du Ministère conservèrent leurs charges. Badri Patarkatsichvili, propriétaire de la chaîne de télévision “Imedi” qui, non seulement, avait dénoncé les responsabilités des autorités dans l’affaire Girgviliani mais également d’autres affaires similaires, subit plusieurs contrôles fiscaux et des pressions politiques pour l’inciter à restreindre son rôle de journaliste indépendant.

Irakli Okrouachvili, ancien Ministre de la Défense de la Géorgie, accusa son ancien allié politique, Saakachvili, de vouloir attenter à la vie de Patarkatsichvili qui, entre-temps, avait fait son entrée en politique en tant qu’opposant au Président : deux jours plus tard, Okrouachvili fut arrêté pour corruption et blanchiment d’argent, et c’est seulement après avoir retiré ses accusations contre Saakachvili qu’il fut relâché. Expulsé, il trouva asile en France et le 5 novembre 2007, il passa sur la chaîne de TV “Imedi” où il confirma l’authenticité de ses accusations contre Saakachvili, en expliquant son revirement à cause de l’emprisonnement forcé qu’il avait subi. Quelques mois plus tard, il fut déclaré coupable en jugement définitif par la justice géorgienne, la même qui s’était abstenue d’enquêter sur la conspiration de meutre présumée de Saakachvili contre Patarkatsichvili. Incidemment, le 12 février 2008, Badri Patarkatsichvili fut retrouvé mort dans sa résidence britannique, quelques heures après avoir eu une réunion avec Boris Berezovski, un homme de l’oligarchie russe et un ennemi implacable de Poutine. L’homme d’affaires géorgien qui n’avait que 50 ans et qui n’avait jamais souffert d’aucun problème cardiaque, est mort d’une crise cardiaque. La police locale a classé l’affaire comme “suspecte”.

Saakachvili a régulièrement utilisé une main de fer contre toute opposition.

Pendant le deuxième semestre 2007, le gouvernement réprime les manifestations parrainées par ses adversaires politiques : le 7 novembre, après des attaques répétées de la part de la police, un groupe de manifestants décide de résister à la violence institutionnelle et c’est ainsi que les combats se mettent en place. Saakachvili profite du prétexte pour proclamer l’état d’urgence pendant presque 10 jours tout en imposant, entre autres la censure aux médias nationaux.

Cependant, les protestations massives forcent Saakachvili à reculer et à faire face, en janvier 2008, à un nouveau test électoral : il le remporte, avec néanmoins de fortes critiques à la fois de l’OSCE, l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe  (en général, plus indulgente envers les candidats soutenus par les USA) et de l’opposition, qui dénoncent des sondages d’opinion truqués de façon systématique et manipulés.

Mikhaïl Saakachvili n’a jamais oublié le soutien crucial des USA dans sa violente prise de pouvoir. Durant ses mandats, il a toujours été leur loyal allié, se distinguant également par son nationalisme, cause d’actions impulsives et par sa phobie viscérale envers la Russie, sentiment après tout, largement partagé par ses compatriotes. L’objectif principal de Saakachvili est de faire entrer la Géorgie dans l’OTAN et il a envoyé un nombre considérable de troupes pour accompagner les USA dans toutes les zones de combat et d’occupation, en Irak, en Afghanistan et au Kosovo. Cependant, même si les troupes géorgiennes sont en garnison au Kosovo afin de garantir la liberté des minorités ethniques locales, indépendantes de la Serbie, Saakachvili n’a jamais reconnu ce même droit à “ses” minorités avides d’indépendance comme l’Adjarie, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud. En effet, “faire l’unité nationale” a toujours été une des priorités de son agenda politique. L’Adjarie, contrairement aux deux autres régions, n’a jamais fait la guerre contre la Géorgie afin d’obtenir son indépendance qu’elle n’a d’ailleurs pas officiellement revendiquée : cependant, durant la période de convulsions sous de Chevardnadze, elle devint indépendante de facto. Mais au début 2004, à peine nommé Président lors du coup d’État de la “Révolution des Roses” et  menaçant d’utiliser la force militaire, Saakachvili força l’Adjarie à se soumettre à l’autorité de Tbilissi, en la privant, entre autres choses, de son autonomie traditionnelle. A Batoumi, capitale de l’Adjarie, se trouvait la 12ème base navale russe, une des dernières structures soviétiques héritées de Moscou, en dehors de son territoire national. Après de nombreux mois de tensions, Tbilissi et Moscou parvinrent à un accord et les Russes cédèrent la base en novembre 2007, un an plus tôt que prévu. La Fédération de Russie opposa peu de résistance dans la défense de l’Adjarie, et guère plus pour sa base à Batoumi, celle-ci se trouvant trop éloignée de son propre territoire et n’étant pas importante, d’un point de vue stratégique. Les choses se passèrent autrement quand Saakachvili, encouragé par ce premier succès, tenta la même action avec l’Ossétie du Sud.

Cette région, que la population locale appelle Xussar Iryston (Ioujnaïa Ossetiïa en russe) est directement limitrophe avec la Fédération de Russie et, est notamment voisine d’une province sœur du point de vue ethnique, la République d’Ossétie du Nord. Bien que les Ossètes qui descendent des Alains, soient un peuple ethniquement très différent des Russes (ils sont indo-iraniens), ils ont été, pendant l’ère post-soviétique, les alliés fervents de Moscou dans la zone du Caucase du Nord. Au début des années 1990, tandis que les Ossètes du Sud combattent violemment les Géorgiens pour ne pas se soumettre à la Géorgie devenue récemment indépendante, les Ossètes du Nord affrontent les Ingouches, alors majoritaires dans le district de Prigorodny et politiquement très proches des rebelles tchétchènes. Les Ingouches furent quasiment chassés de la région qui était repeuplée par les réfugiés d’Ossétie du Sud fuyant les actions violentes des Géorgiens.

La rivalité entre les Ossètes et les combattants tchétchènes ne s’est cependant jamais apaisée, comme l’a démontré, de façon tragique, le massacre des enfants ossètes, mené par les rebelles tchétchènes de Chamil Bassaïev à Beslan, en Ossétie du Nord, en 2004.

Lorsque Saakachvili devient Président, l’Ossétie du Sud a vécu en paix depuis environ une décennie.  En effet, en 1992, Tbilissi, Moscou et Tskhinvali (la capitale de l’Ossétie du Sud) avaient signé un cessez-le-feu, introduisant dans la région une force de maintien de la paix composée de troupes géorgiennes, russes et ossètes.

En 2004, après avoir assujetti l’Adjarie, Saakachvili fit encore monter la tension d’un cran avec l’Ossétie du Sud : cependant, pendant des années, l’affrontement n’est pas allé au-delà d’une guerre “furtive” et “sale”, constituée de rapts, d’attaques à la dynamite et d’échanges de tirs occasionnels entre milices adverses.

L’explosion du conflit

En été 2008, la Géorgie marque un bond en avant dans son activisme guerrier. Et si elle s’était limitée, jusque-là, à promouvoir des affrontements frontaliers occasionnels et à mener une diplomatie fortement anti-russe (il suffit de rappeler l’alliance étroite avec l’Ukraine de Iouchtchenko et de Timochenko, les tentatives de candidatures à l’OTAN, la construction du gazoduc BTC – Bakou-Tbilissi-Ceyhan- conçu pour tenir la Russie à l’écart du commerce des ressources d’hydrocarbures de la Mer Caspienne), ces derniers temps, Tbilissi a multiplié les provocations avec la claire intention de faire éclater une guerre. Il est difficile d’imaginer quels projets, Saakachvili et son équipe, ont eu dans le passé et quels sont ceux qu’ils auront dans l’avenir : peut-être de surmonter la crise politique intérieure en orientant le peuple vers un ennemi extérieur, ce qui le rapprocherait de leur Président ; peut-être espèrent-ils s’emparer de l’Abkhazie et de l’Ossétie au travers de guerres-éclair sans donner à Moscou la possibilité de réagir ; ou bien le but était et est peut-être vraiment de mêler Moscou à une nouvelle guerre du Caucase et ainsi, à la fois, d’user son appareil militaire et de noircir son image internationale à l’aide de la lourde propagande menée par les USA.

Ce qui est évident, quand on connaît l’alliance étroite qui existe entre Tbilissi et Washington, est que les USA ont dû jouer un rôle fondamental dans l’éclatement de la crise : du moins, ils n’ont pris aucune mesure pour empêcher Saakachvili de déclencher cette guerre. Cependant, tenons-nous en précisément à la chronologie des faits.

Afin d’éviter de revenir sur des événements et des batailles plus anciens, nous avons fixé le point de départ  au 20 avril de cette année, date à laquelle, selon les autorités géorgiennes, un de leurs drones (un aéronef piloté à distance, qui faisait partie d’un lot acheté à une société privée israélienne, avec le feu vert du Ministère de la Défense israélien) fut abattu dans l’espace aérien de l’Abkhazie, par des avions russes. Par conséquent, Tbilissi demanda une compensation à Moscou qui, au lieu de cela, démentit l’incident. La tension dans la région était déjà très forte car la Géorgie avait commencé à regrouper des troupes le long de la frontière avec la région séparatiste, notamment dans la zone contestée des Gorges de Kodori.

Le 29 mai, une bombe dissimulée dans une voiture explosa à Tskhinvali pendant les cérémonies de l’indépendance, blessant six passants : le Président ossète mit la responsabilité de l’attaque sur le dos du gouvernement géorgien. Le 31 mai, 300 soldats russes sans armes entrèrent en Abkhazie, à la demande du gouvernement local, afin d’aider à construire un système ferroviaire alors, qu’en même temps, Moscou augmentait le nombre de ses troupes des forces de maintien de la paix dans la province (en réponse à la mobilisation géorgienne) mais sans toutefois dépasser le nombre maximum fixé par le traité (qui est de 3 000 soldats) : ce qui amena les Géorgiens à s’élever contre “l’occupation de l’Abkhazie”, soutenus par l’Union Européenne qui exigea des Russes qu’ils retirent les troupes complémentaires.

Le 17 juin, sur la frontière ossète, les troupes géorgiennes arrêtèrent quatre soldats de la paix russes, accusés de trafic d’armes : ils furent relâchés après neuf heures d’interrogatoire.

Pendant ce temps, des drones commencèrent à  nouveau à voler au-dessus de l’Abkhazie, même si Tbilissi le démentit à nouveau. Le jour suivant, deux explosions eurent lieu le long de la voie ferrée à Soukhoumi, la capitale abkhaze, la cible étant, selon les enquêteurs, les troupes russes qui s’y étaient déployées. Le 29 juin, deux nouveaux attentats à la dynamite eurent lieu, cette fois à Gagri, la ville côtière d’Abkhazie : il y eut deux blessés. Deux jours plus tard, une explosion au marché de Soukhoumi faucha plusieurs civils. Les attaques répétées amenèrent les autorités abkhazes à fermer la frontière avec la Géorgie, considérée comme responsable des attaques terroristes. Le 4 juillet, pendant la nuit, la capitale ossète, Tskhinvali (à la frontière avec la Géorgie) fut brièvement bombardée par l’artillerie géorgienne (au moins 15 tirs de mortiers selon les témoins) : 3 personnes perdirent la vie et 11 furent blessées. L’incident fut confirmé, à la fois par les forces du maintien de la paix russes et par les émissaires de l’OSCE, cependant les Géorgiens ne donnèrent pas d’explication ; en réponse, Moscou qualifia le fait d’ “acte d’agression délibéré”, et quelques jours plus tard, elle commença des manœuvres militaires dans le Caucase du Nord. Le Président d’Abkhazie, M. Sergueï Bagapch prétendit que, grâce à ses services secrets, il avait mis la main sur un plan d’invasion de l’Abkhazie par la Géorgie qui, entre-temps, avait regroupé 12 000 soldats aux frontières, dont 2 000 pour les seules Gorges de Kodori.

Le 7 juillet, une nouvelle bombe choqua à nouveau l’Abkhazie : quatre personnes furent blessées par une explosion dans un café et les autorités locales n’eurent plus de doute quant à la responsabilité des forces de sécurité géorgiennes. Le jour suivant également, l’Ossétie du Sud protesta contre les aspirations expansionnistes de Saakachvili : la preuve étant, selon eux, que l’évacuation de milliers de Géorgiens vivant en Ossétie du Sud avait déjà commencé à Tbilissi.

Le 9 juillet, c’était au tour de la Géorgie de dénoncer une attaque contre un de ses avant-postes, le long de la frontière avec l’Abkhazie, une opération menée par une dizaine d’hommes armés mais sans faire de victime.  Curieusement, le même jour, les Abkhazes affirmèrent avoir subi une attaque identique à un de leurs avant-postes.

Dans la première partie du mois de juillet, les combats semblaient plutôt se concentrer sur l’Abkhazie que sur l’Ossétie du Nord et le Président abkhaze, M. Sergueï Bagapch, se précipita à Moscou pour demander l’aide des Russes ; là-bas, il rencontra également son collègue d’Ossétie du Sud, le Président Edouard Kokoïty. Entre-temps, la Secrétaire d’État US, Condoleeza Rice était arrivée à Tbilissi : l’envoyée de Washington exprima son soutien sans réserve à la politique guerrière de Tbilissi tout en mettant en garde Moscou d’essayer de défendre la liberté des Abkhazes et des Ossètes. Le 10 juillet, la Géorgie rappela son propre ambassadeur basé à Moscou, officiellement à cause de “l’outrage perpétré par la politique agressive russe”. Le Ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, tenta de restaurer le dialogue tout en requérant, au préalable, l’évacuation des troupes géorgiennes déployées dans des combats, dans les Gorges de Kodori ; la réponse de Tbilissi fut une litanie de la même vieille rhétorique anti-russe, accusant Moscou d’“agression” présumée et la fin de toute négociation (l’Abkhazie et l’Ossétie étant clairement définies, sans aucune discussion possible, comme les “parties inaliénables de la Géorgie”). Les Géorgiens opposèrent un net refus à la proposition de Lavrov d’engager des pourparlers à Moscou, préférant utiliser le mois de juillet pour des manœuvres militaires communes avec les troupes usaméricaines, azerbaïdjanaises et ukrainiennes et pour établir un décret présidentiel, approuvé par le parlement, afin d’augmenter de 5 000 unités le nombre de recrues, portant ainsi les effectifs des forces armées de Tbilissi à 37 000 soldats.

Le 16 juillet, la 76ème division russe de l’armée de l’air arriva dans le Caucase du Nord, officiellement pour prendre part aux manœuvres militaires qui, au total, engagèrent 8 000 hommes, 700 véhicules de combat et 30 embarcations. Tandis que le Président Saakachvili rejetait l’idée d’un accord de non-agression parrainé par Moscou avec la Géorgie et l’Abkhazie, Soukhoumi, de son côté, refusa le plan de médiation proposé par les Allemands, qui remettait en doute le statut d’indépendance de l’Abkhazie. La semaine suivante, il y eut une succession de nouveaux incidents entre la Géorgie (toujours active) et l’Ossétie du Sud : quatre Ossètes arrêtés par la police géorgienne ; violation de l’espace aérien ossète par l’armée de l’air géorgienne ; enfin, le 29 juillet, les troupes géorgiennes ouvrirent le feu sur deux villages ossètes.

La nuit du 1er au 2 août, des échanges de tirs se produisirent le long de la frontière entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud, avec au moins 6 morts et 15 blessés parmi les Ossètes et 10 victimes parmi les Géorgiens (mais les Ossètes revendiquèrent la mort de 29 soldats géorgiens) : ces événements marquèrent le début de la guerre actuelle, même si le 7 août, une trêve officielle était proclamée par les deux camps. Cependant, elle fut rompue quelques heures plus tard par les Géorgiens qui lancèrent leur attaque.

Avant d’analyser attentivement les détails du conflit, examinons la série de faits que nous avons schématiquement relatés jusqu’à présent et qui incarnent le prélude à la guerre, dans son ensemble. Ce que nous observons est la concentration évidente des troupes géorgiennes aux frontières avec l’Abkhazie et l’Ossétie, accompagnée de provocations constantes qui vont de la rhétorique guerrière aux obus de mortier, jusqu’aux attaques terroristes directes (les autorités locales d’Abkhazie accusent Tbilissi d’avoir lancé les bombes qui ont touché la région).

En face, la réaction est la mobilisation des forces séparatistes dans les deux régions ainsi que le regroupement des troupes russes dans le Caucase à la fois du Nord et du Sud.

A cet endroit, nous devons revenir à l’hypothèse formulée au début du paragraphe concernant les objectifs cachés des dirigeants géorgiens. Si le projet de Tbilissi était de s’emparer de l’Abkhazie et de l’Ossétie au travers d’attaques rapides et soudaines, afin d’anticiper les réactions russes, alors nous ne pourrions que conclure que tout cela a été organisé et conduit de la pire manière possible : les préparatifs beaucoup trop visibles et les provocations incessantes ne pouvaient qu’attirer l’attention des ennemis qui, d’ailleurs, étaient assurés de repousser l’offensive géorgienne dès son déclenchement. D’autres hypothèses sont également envisageables selon les différentes approches que l’on a du conflit. Par exemple, Tbilissi peut avoir essayé de provoquer les Russes en les poussant à effectuer les premières attaques pour ensuite jouer la victime et obtenir ainsi le soutien international. En fait, ceci ne s’est pas trop bien déroulé puisque les Géorgiens eurent à lancer la première attaque et c’est seulement grâce à la lourde et efficace machine de propagande des USA qu’ils réussirent à faire pencher, à leur avantage, l’opinion publique aux USA et en Europe Occidentale. En tout cas, il reste à savoir si la diplomatie de l’OTAN peut vraiment forcer les Russes à évacuer l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, laissant ces deux régions à la merci de Tbilissi. Cette éventualité paraît extrêmement peu probable, étant donné que Moscou jouit d’un droit de veto au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Des pressions économiques seraient sans doute plus efficaces, cependant il est difficile d’imaginer que Moscou accepte un accord, à son détriment, sur le statu quo d’un conflit qu’elle est certainement en train de gagner.

On peut penser que Tbilissi a surestimé (du moins, au vu des considérations susmentionnées) sa propre puissance militaire, pensant peut-être, être capable d’écraser les défenses abkhazes, ossètes et russes ; ou du moins, être capable de conduire les Russes à pénétrer sur ses territoires et ainsi les affronter dans une guérilla. Mais, dans ce cas, M. Saakachvili poursuivrait des objectifs divergents des intérpets du pays dont il a la charge.

Dans tous les cas, les Géorgiens donnent l’impression d’avoir perdu le contrôle de la situation. Il semble qu’ils ne se soient pas attendus à une réaction aussi massive et déterminée de Moscou et qu’ils aient placé trop d’espoir dans l’efficacité de leur propre machine militaire et dans une intervention plus vigoureuse et plus rapide de la part de la diplomatie atlantiste (et peut-être aussi dans un plus grand soutien militaire).

La guerre

Début août, plusieurs tirs se produisirent le long de la frontière entre la Géorgie et l’Ossétie du Sud, tandis que des soldats volontaires russes commençaient à se rassembler dans la région séparatiste. Durant la nuit du 7 au 8 août, après quelques jours de préparatifs avec des obus de mortier sur Tskhinvali et les villages alentours, les troupes géorgiennes lancèrent l’offensive contre la capitale d’Ossétie du Sud. Tskinvali, à l’extrême sud de l’Ossétie, est situé à seulement 5 kilomètres de la frontière géorgienne, le long de la principale route de la région qui, depuis la ville géorgienne de Gori, traverse l’Ossétie du Sud et conduit au tunnel de Roki  qui peut être considéré comme l’unique jonction avec la Fédération de Russie. L’attaque contre la capitale ossète fut exécutée avec l’infanterie et les blindés tandis que des avions d’attaque Su-25 géorgiens bombardaient le village de Kvernet (et même un convoi humanitaire, selon les Ossètes).

L’armée géorgienne progressa rapidement, de 10 km à l’intérieur de l’Ossétie, le long de trois fronts : à la frontière orientale de l’Ossétie du Sud, sur le corridor de Tskhinvali dans le sud et sur un point saillant à l’ouest ; donnant l’impression d’une manoeuvre en tenaille.

Cependant, l’offensive s’arrêta à la capitale ossète : les troupes séparatistes résistèrent par des combats violents de maison en maison, durant lesquels Tskhinvali subit de nombreux dégâts et des victimes civiles (des milliers) : il est important de rappeler que la plupart des habitants d’Ossétie du Sud ont la nationalité russe. Le Parlement d’Ossétie du Sud et deux ou trois casernes des forces du maintien de la paix russes sautèrent également : environ dix soldats russes furent tués et le Premier Ministre russe, Vladimir Poutine, depuis Beijing, annonça une riposte.

La riposte fut immédiate : tandis que l’aviation russe commençait à bombarder Gori, le premier gros centre sur la route de Tskhinvali (une distance de 30 km entre les deux villes), les unités de la 58ème armée (comprenant environ 100 chars et une artillerie lourde) entrèrent en Ossétie du Sud : le jour suivant, le Président Medvedev, lui aussi, annonça officiellement la contre-offensive russe.

Le 9 août, les troupes géorgiennes furent repoussées de Tskhinvali qui avait déjà souffert d’immenses pertes matérielles et humaines, malgré la brièveté des combats.

Quelques-uns des 35 000 réfugiés ossètes qui ont fui en Russie ont signalé des atrocités perpétrées par les Géorgiens : des snipers ouvrant le feu délibérément sur des gens sans défense, des villages entiers incendiés, des bombardements sur des cibles civiles, des chars écrasant délibérément des enfants. Ces témoignages ont conduit Poutine et Medvedev à dire qu’ils avaient à faire, de la part des Géorgiens, à une tentative  de génocide contre les Ossètes.

Entre-temps, la contre-offensive russe prit de l’ampleur : des troupes de parachutistes atterrirent près de Tskhinvali, portant à 10 000 le nombre des effectifs dans l’opération, alors que l’armée de l’air commençait à marteler de nouvelles cibles, notamment Poti, une ville portuaire le long de la Mer Noire où la Géorgie recevait, apparemment, de l’approvisionnement militaire d’Ukraine.

On dit que les pertes dans l’armée de l’air russe s’élèvent à quatre avions, bien que les Géorgiens prétendent en avoir abattu une vingtaine. Des avions usaméricains ramenèrent en Géorgie, un contingent de 2 000 hommes que Tbilissi avait envoyés en Irak. Le 10 août, une partie de la flotte russe dans la Mer Noire, y compris le croiseur Moscou, après avoir pris la mer depuis la base de Sébastopol, parvint à la frontière avec les eaux territoriales géorgienne (un patrouilleur géorgien équipé d’un lance-roquettes tenta de réagir mais il fut coulé) ; en même temps, les bombardements russes avaient atteint les Gorges de Kodori, favorisant une offensive de la milice abkhaze contre les troupes géorgiennes hostiles. Le 12 août, après avoir libéré l’Ossétie du Sud des soldats géorgiens (la majorité d’entre eux s’étant, semble t-il, rendus aux Russes), Moscou annonça la fin de ses contre-offensives, tout en se réservant le droit d’intervenir à nouveau, en cas de nouvelles attaques géorgiennes contre la région séparatiste. Medvedev déclara : “les objectifs de l’opération ont été atteints : les forces du maintien de la paix et les civils sont maintenant en sécurité. L’agresseur a été puni et a également subi de lourdes pertes.”

Étant donné l’état actuel des choses, il est impossible de prévoir si la trêve va durer ou non. L’hypothèse la plus probable est que le cessez-le-feu pourrait bien être respecté – la Russie a rempli ses objectifs et la Géorgie n’a pas l’intention de prolonger un conflit dans lequel elle est en difficulté – même si, comme les faits récents le prouvent, la région ne sera jamais à l’abri de tensions, d’incidents, de provocations, et demeurera dans un environnement d’instabilité. En réalité, on ne peut pas oublier que l’Abkhazie et l’Ossétie, même si elles ont obtenu un statut d’indépendance de facto, n’ont pas été reconnues en tant que nations, par aucun des pays du monde, pas même par la Russie [entretemps, la Russie a reconnu ces deux entités, NdR]. Déjà, la Géorgie et la Russie s’accusent mutuellement d’avoir rompu le cessez-le-feu, et les Russes restent partisans de la ligne dure : le Ministre des Affaires étrangères, M. Lavrov, a exclu toute négociation que ce soit avec Saakachvili et refuse même le retour au statu quo, considérant qu’il est inconcevable de laisser des troupes géorgiennes, même des forces de maintien de la paix, entrer à nouveau en Ossétie du Sud après l’agression perpétrée, les précédents jours, à la fois, contre les civils ossètes et les compatriotes russes.

En attendant de savoir ce qui va vraiment se passer, nous pouvons tirer une conclusion partielle de ce court conflit ou de cette première partie d’un conflit plus long.

Et pour ce faire, nous avons besoin de prendre en compte à la fois les facteurs militaires et l’importance stratégique des événements et du contexte diplomatique.

A la veille de la guerre, les forces armées géorgiennes pouvaient compter sur plus de 30 000 hommes, les deux tiers dans l’armée de terre. Les chars d’assaut à disposition de Tbilissi étaient au nombre de 200, tous fabriqués par l’Union Soviétique : 40 T-55 et 165 T-72. Le T-55, un char de taille moyenne (35,4 tonnes, un blindage maximum de 203 mm, un canon de 100 mm), est considéré comme le modèle le plus réussi de l’histoire des chars. Il est encore utilisé dans 65 pays même si sa naissance remonte à 60 ans, ce qui représente vraiment sa grande limite.

Le T-72 est le modèle plus récent même s’il date de 1972. Il est plus lourd (45 tonnes) que le T-55, avec un blindage plus épais (250 mm) et avec un meilleur équipement de tir (un canon de 125 mm), il est plus rapide et consomme moins de carburant. Quelles que soient les conditions, le fait est qu’une seule division de l’infanterie motorisée russe aurait été suffisante pour tenir tête à toute l’armée géorgienne. C’est pourquoi Tbilissi aurait dû planifier une guerre-éclair pour l’attaque de l’Ossétie du Sud, afin de pouvoir immédiatement, avant que Moscou ne puisse réagir, occuper Tskhinvali (la capitale et la seule grande ville de la province) et la route principale menant en Russie, tout en atteignant si possible le tunnel Roki  et en le rendant impraticable.

Mission non accomplie puisque, même avant l’intervention russe, les forces ossètes à elles seules suffirent à maîtriser l’avance géorgienne. Il a fallu aux Géorgiens, un bombardement préliminaire avec un BM-21 “Grad” (un lance-roquettes mobile fabriqué en Russie, datant des années 60 et toujours utilisé à cause de son efficacité) et deux vagues successives de soldats d’infanterie et de blindés pour entrer dans Tskhinvali et, même alors, la capitale ossète est parvenue à résister jusqu’à l’arrivée des secours russes. Les mortiers D-30, les canons antichars 100 mm “Rapir” et surtout, les moins perfectionnés des missiles télécommandés 9M113 “Konkurs” fournis à la milice ossète s’avérèrent suffisants et permirent de démolir les nombreux chars obsolètes géorgiens qui gisaient, décorant les rues d’une ville à moitié détruite par le violent bombardement préliminaire.

D’ailleurs, les “Konkurs”, bien que conçus dans les années 60 et entrés en service en 1974, avaient été employés avec succès par le Hezbollah pour se défendre contre les chars israéliens “Merkava”. L’armée de l’air géorgienne est insignifiante et n’a d’ailleurs pratiquement joué aucun rôle dans le conflit : seulement cinq Su-25 (avions d’attaque au sol soviétiques dont la production a commencé en 1981) et quinze L-29 et L-39 (des avions-écoles tchèques fabriqués dans les années 60 et 70 et qui peuvent être utilisés comme des avions d’assaut légers). C’était une force trop faible pour même vaincre la défense anti-aérienne d’Ossétie du Sud. Et en plus, les troupes géorgiennes ne sont pas du tout réputées pour leur entraînement, malgré les efforts de leurs instructeurs usaméricains (officiels) et israéliens (privés) et, en effet, elles sont considérés comme inférieures à leurs adversaires ossètes.

Les Géorgiens auraient donc tenté une attaque éclair, se heurtant pourtant à la résistance ossète et, surtout, à une réaction d’une rapidité étonnante de la part des Russes qui, en l’espace de quelques heures, ont envoyé leurs blindés et leurs parachutistes près de Tskhinvali et ont commencé à bombarder fortement les cibles stratégiques de Géorgie et les troupes qui s’y étaient massées. À cet égard, les préparatifs trop visibles des Géorgiens et leurs constantes provocations contre les Ossètes, les Abkhazes et les Russes se sont révélé être une erreur grossière. La seule raison qui puisse expliquer l’attitude des militaires et des politiques géorgiens est qu’ils espéraient sûrement pousser l’ennemi à attaquer le premier. Même si cela ne s’est pas produit, l’objectif politique a été, en partie, atteint : les alliés usaméricains, en mettant en place leur machine propagandiste et leurs diplomaties alliées, ont réussi à diffuser leur schéma de la Russie-agresseur contre la Géorgie-victime ; alors que l’initiative géorgienne est passée totalement inaperçue, le milieu diplomatique européen a qualifié la réaction de Moscou de “disproportionnée” (la même expression fut utilisée en 2006 pour dénoncer faiblement l’invasion israélienne du Liban). Néanmoins, le droit de veto de la Russie au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies a épargné de graves répercussions pour Moscou. En considération des faits, la “victoire diplomatique” géorgienne semble pour le moment en être juste aux stades préliminaires. Engager la Russie à jouer une part active et belligérante dans le conflit au sujet des deux régions séparatistes, a été important pour la Géorgie, car ceci a porté atteinte au rôle de maintien de la paix que la Russie avait jusqu’alors. Sans surprise, l’Union Européenne a immédiatement accueilli favorablement l’idée selon laquelle Moscou ne serait plus autorisée à agir en tant que médiateur dans le Caucase mais, qu’au contraire, elle devrait recourir à la médiation de Bruxelles dans son affrontement avec Tbilissi. Donc cela dépendra de la détermination dont fera preuve Moscou pour parer aux éventuelles réactions diplomatiques au conflit, en sachant que la Russie est historiquement passée maître dans l’art de gagner les guerres sur le terrain et de les perdre à la table de négociation.

D’un point de vue strictement militaire, le fait est que les Russes ont chassé les troupes géorgiennes d’Ossétie du Sud et ont, en fait, bombardé les infrastructures militaires ou liées à l’armée, de la Géorgie. Les objectifs, d’un point de vue seulement militaires, semblent donc avoir été atteints avec une incroyable rapidité et avec peu de pertes (le rapport officiel dénombre, pour le moment, 18 morts et 152 blessés) : l’attaque géorgienne a été repoussée au-delà de son point de départ (Tbilissi a perdu son contingent positionné en Ossétie du Sud et, apparemment, même la partie septentrionale des Gorges de Kodori) et la capacité de la Géorgie d’organiser une autre attaque a été fortement ébranlée, peut-être même déjouée pour des mois et des années à venir.

Les forces armées russes ont démontré leur rapidité dans le processus de prise de décision au plus haut de l’échelle et dans les réactions, au plus bas ; le seul aspect négatif étant les lourdes pertes dont a souffert l’armée de l’air : compte tenu de la pauvreté des forces aériennes de l’ennemi, perdre quatre avions est indubitablement beaucoup, même si le contrôle incontesté de l’espace aérien a été atteint immédiatement et dans sa totalité. De plus, la contre-offensive russe a amené des avantages politiques à Moscou, même si un petit report dans la conclusion des opérations aurait pu les optimiser.

Tout d’abord, Saakachvili a été déstabilisé. Les Géorgiens peuvent être convaincus que les Russes sont les agresseurs tant qu’ils veulent (du fait qu’ils considèrent l’Ossétie du Sud comme faisant partie du territoire géorgien, la Russie aurait violé leur souveraineté) mais ils n’ignorent sûrement pas que la supposée “agression” russe aurait pu être évitée si leur Président n’avait pas pris des décisions si aventureuses. Par conséquent, Saakachvili devra assumer sa responsabilité dans le déclenchement d’un conflit, perdu de manière ruineuse, même s’il va probablement essayer d’optimiser politiquement le rôle de  “victime” joué par la Géorgie.

Deuxièmement, le prestige des USA – et deuxièmement, celui de l’Union Européenne – a subi un sacré coup dans la région. Aujourd’hui, les faits ont montré combien la balance du pouvoir militaire dans le Caucase penchait indubitablement du côté de Moscou. Washington a réussi à riposter à l’offensive russe par la propagande, par des déclarations fulminantes, par des appels à la solidarité, et ils vont certainement faire de même pour obtenir des dons considérables afin de reconstruire les infrastructures géorgiennes ; cependant, les USA n’ont même pas été capables d’envoyer un seul soldat pour protéger l’allié géorgien prétendument “agressé”, et c’est Moscou qui a mis fin à l’opération, mais après avoir atteint ses propres objectifs.

Le dénouement rapide des opérations militaires effectué par Moscou sera certainement exploité par Washington et Tbilissi pour que ceci ait l’air de dépendre des pressions usaméricaines visant à préserver le prestige de la Maison Blanche dans la région.

La troisième réussite de Moscou est d’avoir remis à plus tard l’entrée de la Géorgie dans l’OTAN. Si la Géorgie avait été un membre de l’OTAN, aujourd’hui l’Europe et les USA auraient dû, soit s’engager dans la troisième guerre mondiale, soit perdre la face devant le monde entier. C’est la raison pour laquelle l’entrée de la Géorgie dans l’OTAN a toujours dépendu du règlement des problèmes de l’Abkhazie et de l’Ossétie. Maintenant plus que jamais, ces problèmes sont graves et leurs conséquences éventuelles, évidentes. Paradoxalement, la seule manière pour Tbilissi d’entrer dans l’OTAN, pour le moment, semblerait être l’annexion de l’Abkhazie et de l’Ossétie à la Fédération de Russie : comme dit le proverbe “dent arrachée, douleur envolée”. C’est pourquoi Moscou continuera à tergiverser et à renvoyer aux calendes grecques le règlement du problèmes des deux régions.

Isabelle Rousselot et Fausto Giudice sont membres de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d’en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=6135&lg=fr

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Rhodes Forum 2008

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Tiberio Graziani, direttore di “Eurasia”, ha preso parte come moderatore e relatore al “Rhodes Forum 2008” (Sesto Convegno Generale del WPF Dialogue of Civilizations), tenutosi a Rodi tra il 9 e il 13 ottobre 2008.
Dal 2003 ogni autunno l’isola di Rodi ospita una sessione del Forum Pubblico Mondiale Dialogue of Civilizations, che riunisce statisti, accademici, religiosi, artisti, giornalisti e uomini d’affari d’ogni parte del mondo. A quest’edizione erano presenti, oltre ai presidenti di Dialogue of Civilzations Vladimir Jakunin e Jagdish Kapur (di entrambi sono già apparse interviste sulle pagine di “Eurasia”), il primo ministro slovacco Robert Fico, re Adamtey I del Ghana, l’ex primo ministro ceco Milos Zeman, il ministro dell’informazione libanese Tarek Mitri, il vice-ministro degli Esteri russo Aleksandr Saltanov, e decine di altri partecipanti da tutto il mondo, tra i quali segnaliamo i collaboratori di “Eurasia” Henry de Groussouvre, Jacques Sapir e Come Carpentier de Gourdon.
All’edizione del 2008 ha preso parte anche Tiberio Graziani, direttore di “Eurasia”, come moderatore del panel 2 (“Economic parameters of the integral development of the world community“) e relatore nello stesso (relazione dal titolo: “The regionalization of markets and the complementarity of economies as factors for social and geopolitical equilibrium“).

Galleria fotografica:
Un momento del Forum L'uditorio multinazionale del Forum Jagdish Kapur è co-presidente di Dialogue of Civilizations

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La situazione della economia russa nella crisi finanziaria

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La crisi attuale in Russia non è paragonabile con quella del 1998. Il ruolo della borsa nel paese è irrisorio ed il suo crollo non ha conseguenze immediate. Gl’interventi del governo sono stati efficaci ed hanno impedito che imprese strategiche fossero acquisite all’estero dopo il crollo della capitalizzazione; inoltre, hanno garantito la stabilità del sistema di credito russo. Nell’economia reale, la crisi incide sui settori edilizio e metallurgico. Le riserve finanziarie dello Stato sono ancora ingenti. Cina e UE devono promuovere una riforma del sistema finanziario mondiale che ridimensioni il ruolo degli USA.

Titolo: La situazione della economia russa nella crisi finanziaria
Autore: Viktor Ivanter e Jacques Sapir
Numero rapporto: fuori serie
Data di pubblicazione: 24 ottobre 2008
Leggi il Rapportopdf

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Dalla Russia al Venezuela: il nuovo corso della politica estera italiana

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Il governo Berlusconi continua a tessere la sua trama di buoni rapporti internazionali, accumulando business redditizi e stringendo convenienti amicizie con molte potenze emergenti, tanto regionali che mondiali.

Queste azioni, che, tuttavia, richiederebbero maggiore coerenza e coordinazione, tanto da essere inserite in un piano strategico più strutturato e valido sul lungo periodo, stanno lentamente ridisegnando il ruolo dell’Italia sullo scacchiere geopolitico planetario, facendo spazientire Washington.
Dopo le intese e gli accordi nel settore energetico con Russia, Libia e Algeria, l’apertura del dialogo con l’Iran (in un momento storico in cui gli altri partner europei reclamavano sanzioni esemplari, come risposta alle repressioni di piazza dopo i presunti brogli elettorali di Ahmadinejad), e le intese con la Cina per il miglioramento dei rapporti commerciali e dei reciproci investimenti, adesso si manifesta pure la volontà di non politicizzare lo scontro con le autorità venezuelane, le quali proseguono sulla strada delle nazionalizzazioni che stanno danneggiando i nostri connazionali lì operanti.

Il governo però ha smorzato i toni ribadendo che la situazione resta monitorata e sotto controllo. Gli italiani espropriati saranno indennizzati e, pertanto, non vi è nessuna necessità di far precipitare i rapporti diplomatici col Venezuela. Benissimo e ben detto! Tanto più che il sottosegretario agli esteri Enzo Scotti, rispondendo ad una interrogazione (da quel che dice l’articolo che riporto sotto, addirittura imbeccato dalla stessa ambasciata italiana a Caracas), presentata dal deputato del Pdl Zacchera, circa la tutela da prestare ai cittadini italiani sottoposti a tali provvedimenti e al possibile intervento degli organismi internazionali nella “crisi venezuelana”, si è spinto in una serie di valutazioni politiche molte oneste e oggettive. Quest’ultimo ha affermato che non vi è ‘crisi del regime di Chavez’ e le varie consultazioni elettorali hanno dimostrato che il popolo venezuelano condivide i principi del bolivarismo perorarti da Chavez. Inoltre: “l’ambasciata d’Italia, riguardo all’evoluzione del quadro politico interno venezuelano, riferisce che nell’ultimo periodo le condizioni generali della popolazione e soprattutto delle fasce meno abbienti sembrano migliorate grazie alle politiche sociali approntate dal presidente Chavez: la povertà relativa e quella estrema sono percentualmente diminuite secondo gli indici del programma di sviluppo delle Nazioni Unite, i tassi di alfabetismo sono aumentati, sono oramai funzionanti le strutture sanitarie di base nei ‘barrios’, i cui abitanti sono stati fino ad ora privi di qualsiasi assistenza medica”. E sulle nazionalizzazioni nel settore petrolifero viene anche ribadito che “Si tratta di decisioni prese con atti legislativi, e quindi sovrani, l’azione del governo si concentra sugli aspetti relativi alla tutela dei diritti e degli interessi legittimi dei titolari delle imprese coinvolte. La nostra ambasciata a Caracas si è fatta prontamente parte attiva e diligente con il ministero degli esteri venezuelano, con il gruppo di amicizia parlamentare italo-venezuelano, con il ministero dell’Energia e con alcune personalità chaviste vicine alla comunità italiana per manifestare la viva aspettativa che siano corrisposti equi e tempestivi indennizzi. È stato inoltre promosso un incontro con gli imprenditori italiani e italo-venezuelani della compagnia petrolifera statale (Pdvsa) per valutare la portata del provvedimento delle nazionalizzazioni. In tale occasione la nostra ambasciata ha informato sull’intenzione di continuare a mantenere i più stretti contatti con il ministero dell’Energia e petrolio, con la Pdvsa ed il ministero degli Esteri per agevolare il rispetto degli interessi delle imprese nella prossima fase di determinazione degli indennizzi. I presenti hanno tenuto a esprimere il loro apprezzamento per l’azione e la disponibilità dell’ambasciata a Caracas e del consolato a Maracaibo”. La posizione italiana è chiara, col Venezuela occorre dialogare in quanto paese democratico che si muove in un contesto di leggi certe e non arbitrarie.

* ripensaremarx

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Piero Armenti
www.notiziedacaracas.it
Il governo Berlusconi…il più chavista di sempre…

Paradossi latinoamericani, al Pd di D’Alema il compito di rappresentare l’anti- chavismo di sinistra (stile El Pais), al governo Berlusconi difendere la rivoluzione, senza dire una parola sulle preoccupazioni riguardo alla deriva autoritaria
In realtà a Berlusconi interessano solamente gli affari (è pragmatico come con la Libia), e l’ambasciata ha questo unico compito: portare a casa più commesse ferroviarie possibili (il Venezuela è il primo paese per giro d’affari in questo settore).

Non sarà facile per Maccotta fare bene come l’ex-ambasciatore Carante, che vantava una relazione personale con Chávez, ma ci sta provando. Dopo un primo momento di disamore reciproco, il nostro ambasciatore si sta riscoprendo più realista del re. Forse esagerando per acquisire meriti. Leggete qui di seguito cosa dice Scotti (su chiaro suggerimento dell’Ambasciata). E ditemi se non merita una statua da parte dei blog rivoluzionari!

“Il governo italiano è pienamente consapevole di quanto sta accadendo in Venezuela visto che la nostra ambasciata a Caracas segue e monitora la situazione creatasi con la decisione di Chávez di procedere alla nazionalizzazione di alcune imprese, tra cui molte di proprietà di italo-venezuelani e presta, come ovvio, particolare attenzione alla sicurezza dei nostri connazionali”.

È stata una risposta rassicurante quella che il sottosegretario agli esteri Enzo Scotti ha fornito all’interrogazione presentata da Marco Zacchera del maggio scorso. Il deputato del Pdl, in quella occasione, chiedeva tra l’altro “se siano state date istruzioni al nostro ambasciatore a Caracas al fine di tutelare l’integrità personale e dei beni dei cittadini italiani” e “se siano state prese posizioni, e in questo caso quali siano state e a che risultati abbiano portato, a livello internazionale sia in campo europeo che dell’Onu poiché si ritiene che la crisi venezuelana abbia ormai assunto caratteristiche di estrema gravità e che impongono interventi determinati e senza indugio a tutela della democrazia”.

Nella sua risposta, Scotti ha precisato in primo luogo che “il quadro politico interno del Venezuela appare fortemente polarizzato attorno alla figura di Chávez e molte delle misure recentemente adottate o in via di approvazione segnano una radicalizzazione e un’accelerazione nell’introduzione dei principi del socialismo bolivariano.
Non sembra esserci ‘crisi del regime di Chavez’ considerato che il presidente ha vinto, lo scorso 15 febbraio, il referendum di emendamento costituzionale che gli dà la possibilità di presentarsi indefinitamente alle elezioni, con il 54,63 per cento dei voti favorevoli contro il 45,46 per cento dei contrari.
Analogamente – ha ricordato – il Partito socialista unito del Venezuela (Psuv) e gli altri partiti minori filogovernativi hanno ottenuto alle elezioni amministrative regionali del novembre 2008 il 55 per cento dei voti contro il 45 per cento ai partiti di opposizione, vincendo nell’80 per cento circa delle circoscrizioni. In nessuno di questi due processi elettorali sono state denunciate frodi o irregolarità di altro tipo.

Lo stesso presidente Chávez continua a godere nei sondaggi, non di parte, del 60 per cento circa dei consensi alla sua persona”.

Detto questo, il sottosegretario ha aggiunto che “l’ambasciata d’Italia, riguardo all’evoluzione del quadro politico interno venezuelano, riferisce che nell’ultimo periodo le condizioni generali della popolazione e soprattutto delle fasce meno abbienti sembrano migliorate grazie alle politiche sociali approntate dal presidente Chavez: la povertà relativa e quella estrema sono percentualmente diminuite secondo gli indici del programma di sviluppo delle Nazioni Unite, i tassi di alfabetismo sono aumentati, sono oramai funzionanti le strutture sanitarie di base nei ‘barrios’, i cui abitanti sono stati fino ad ora privi di qualsiasi assistenza medica”.
Quanto alle recenti nazionalizzazioni dei servizi nel settore petrolifero, “poiché si tratta di decisioni prese con atti legislativi, e quindi sovrani, l’azione del governo si concentra sugli aspetti relativi alla tutela dei diritti e degli interessi legittimi dei titolari delle imprese coinvolte.
La nostra ambasciata a Caracas – ha informato Scotti – si è fatta prontamente parte attiva e diligente con il ministero degli esteri venezuelano, con il gruppo di amicizia parlamentare italo-venezuelano, con il ministero dell’Energia e con alcune personalità chaviste vicine alla comunità italiana per manifestare la viva aspettativa che siano corrisposti equi e tempestivi indennizzi.

È stato inoltre promosso un incontro con gli imprenditori italiani e italo-venezuelani della compagnia petrolifera statale (Pdvsa) per valutare la portata del provvedimento delle nazionalizzazioni. In tale occasione la nostra ambasciata ha informato sull’intenzione di continuare a mantenere i più stretti contatti con il ministero dell’Energia e petrolio, con la Pdvsa ed il ministero degli Esteri per agevolare il rispetto degli interessi delle imprese nella prossima fase di determinazione degli indennizzi.
I presenti hanno tenuto a esprimere il loro apprezzamento per l’azione e la disponibilità dell’ambasciata a Caracas e del consolato a Maracaibo”.

Il sottosegretario ha quindi “ampiamente garantito” a Zacchera che “la situazione continuerà ad essere seguita e monitorata e che a essa, come a tutte le altre criticità del nostro rapporto con il Venezuela, verrà riservato un posto di assoluto rilievo nell’agenda di tutti i colloqui bilaterali che si terranno a livello governativo.

La linea discreta ma insistente seguita finora sembra essere stata apprezzata dalle autorità locali poiché non tesa a politicizzare l’accaduto e neppure a dargli una connotazione anti-italiana di cui le nazionalizzazioni sono del tutto prive, essendo provvedimenti erga omnes”. “La tutela dei nostri connazionali all’estero – ha quindi sottolineato il sottosegretario – costituisce da sempre una delle priorità dell’azione dei nostri ambasciatori.

A essa dedica costante attenzione il nostro ambasciatore a Caracas, ovviamente nel rispetto della legge locale e della sovranità nazionale, soprattutto in un paese, come il Venezuela, in cui molti cittadini italiani godono della doppia nazionalità. Sotto il profilo dell’integrità personale va ricordato che in Venezuela è presente un esperto anti-sequestro che presta assistenza ai familiari delle vittime coinvolte in questo odioso fenomeno. Inoltre nello scorso marzo si è tenuto a Caracas un corso di formazione a favore di 85 funzionari delle polizie venezuelane della durata di due settimane, il secondo dopo quello organizzato in Italia nell’ottobre 2007.

I cinque ispettori venuti appositamente dall’Italia si sono altresì incontrati con la collettività, sia nella capitale che a Maracaibo, per offrire suggerimenti e consigli sul piano della prevenzione. Anche in questo caso – ha aggiunto – si tratta di iniziative che solo il nostro governo ha finora assunto, nonostante vi siano altri paesi dell’Unione europea, in particolare Spagna e Portogallo, che presentano comunità analoghe e talora più ampie di concittadini residenti in Venezuela che si confrontano con le stesse problematiche”.

“La nostra ambasciata – ha evidenziato il sottosegretario – si è adoperata altresì, con un lavoro discreto ma costante, affinché alcuni connazionali proprietari terrieri, le cui terre nello Yaracuy erano state invase illegalmente, venissero risarciti lo scorso anno.
Altri casi ancora aperti sono seguiti con la stessa attenzione sensibilizzando le autorità locali circa l’auspicio di una soluzione che assicuri il rispetto degli interessi legittimi dei nostri connazionali”.
Quanto, infine, al quadro internazionale, Scotti ha confermato che “il gruppo di lavoro per l’America Latina in ambito europeo (Colat) si è riunito il 2 giugno scorso per valutare un rapporto sulla situazione in Venezuela. Nel rapporto i capi missione sottolineano l’importanza di mantenere aperti tutti i canali di dialogo per tutelare gli interessi dei cittadini europei ed evitare contrapposizioni che potrebbero finire per rivelarsi controproducenti e poco efficaci.
A questa linea, sostanzialmente condivisa in ambito Colat, si è finora del resto attenuto il governo italiano, con un’azione la cui validità sembra confermata dai risultati sin qui ottenuti sia sul piano della tutela fisica della comunità, che su quello della salvaguardia dei consistenti interessi delle nostre imprese”.

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Turchia, Cina e questione uigura

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Un paio di settimane sono trascorse dalle dure espressioni rilasciate dal capo del governo turco Erdoğan a proposito della crisi dello Xinjiang,  ed è ora il caso di riconsiderarle a mente fredda, alla luce delle complessive relazioni cino-turche.

Come è noto, Erdoğan ha addirittura evocato lo spettro del “genocidio”, accusando la Cina di “atrocità” contro gli uiguri – popolazione turcofona presente anche nel territorio nazionale turco con una robusta minoranza – mentre il ministro del commercio e dell’industria, Nilhat Ergün, ha proposto il boicottaggio dei prodotti cinesi. Un’improvvisa e francamente incomprensibile ventata di panturchismo/nazionalismo che ha ricordato le uscite di Süleyman Demirel all’inizio degli anni Novanta, quando l’allora primo ministro promuoveva – però da un punto di vista più che altro culturale –  l’unità del mondo turco “dall’Adriatico alla muraglia cinese”.

Le relazioni tra Turchia e Cina sembrano fortunatamente destinate a crescere anziché arrestarsi, in primo luogo alla luce della storica visita del Presidente turco Gül al suo omologo cinese Hu Jintao, avvenuta dal 24 al 29 giugno. In quell’occasione i due Paesi convenivano, oltre che a cooperare “per l’armonia mondiale”, a lottare contro “i crimini transfrontalieri (leggi : il commercio della droga, in particolare dell’eroina), il terrorismo, il separatismo e l’estremismo” : la posizione ufficiale di Ankara, infatti, è quella del riconoscimento dell’integrità della Repubblica Popolare, anche per quanto concerne lo Xinjiang.

Nel corso del suo viaggio  Gül, accompagnato da qualcosa come 120 uomini d’affari turchi,  ha visitato anche Urumqi, dove non ha mancato di vestire il qlapan, l’abito tradizionale uiguro, e tutto ciò non ha minimamente compromesso il clima disteso e costruttivo instauratosi fra i due leader.

Sono stati predisposti e approfonditi progetti bilaterali nel campo delle telecomunicazioni, dell’elettronica, dell’industria automobilistica e del turismo, allo scopo di sviluppare scambi commerciali che dal fatidico anno 2001 al 2008 sono aumentati di oltre il 1.200 %, secondo le statistiche ufficiali.

Vasto eco in Turchia ha registrato, ad esempio, il contratto di oltre 1.250 miliardi di dollari stipulato nel 2005 con due grandi imprese cinesi per la realizzazione dell’alta velocità ferroviaria tra Istanbul e Ankara, mentre a febbraio di quest’anno il dipartimento turco per il commercio estero ha formulato un’importante proposta : regolare gli scambi commerciali fra Turchia e Cina utilizzando le rispettiva divise nazionali, anziché monete terze come il dollaro.

Un’ora dopo aver proclamato la sua richiesta di boicottaggio, il ministro Ergün ha ritrattato la dichiarazione; e pochi giorni dopo le esternazioni di Erdoğan, l’ambasciatore turco a Pechino, Murat Salim Esenli, ha sottolineato che “le relazioni turco-cinesi non pongono alcun problema : la Turchia attribuisce una grande importanza a tali relazioni nel campo commerciale, in quello culturale e in quello della sicurezza” : l’ambasciatore ha voluto poi ribadire il grande successo della visita del Presidente Gül a Pechino e l’importante potenziale di cooperazione fra le due nazioni. Nel corso della sua visita, fra l’altro, proprio Gül aveva esplicitamente individuato nel popolo uiguro “un legame di amicizia fra la Turchia e la Cina”.

Naturalmente, c’è chi soffia sul fuoco e abilmente sfrutta un episodio di confronto/scontro etnico per sabotare tale amicizia : non soltanto Rabiya Kadir, capo del “Congresso mondiale uiguro in esilio” con sede negli Stati Uniti, ma tutti quanti non si sono lasciati sfuggire l’occasione per rilanciare  la strategia geopolitica americana e la sua ambigua campagna dei “diritti civili”.

*redattore di Eurasia. Rivista di studi geopolitici ed esperto di Turchia

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Prova

Giovanni Armillotta, I Popoli europei senza Stato. Viaggio attraverso le etnie dimenticate

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Giovanni Armillotta
I Popoli europei senza Stato
Viaggio attraverso le etnie dimenticate
Presentazione di Maurizio Vernassa
Collana Ordine e Caso, diretta da Franco Cardini, Marco Tarchi, Danilo Zolo
pp. 190,  16,00
Jouvance Editoriale, Roma 2009

Il volume – uscito nel Marzo 2009 – tratta di quelle che sono comunemente conosciute come semplici regioni di Stati europei: Bretagna, Catalogna, Cornovaglia, Fær Øer, Frisia, Friuli, Galles, Lapponia, Isola di Man, Occitania, Paesi Baschi, Paesi Ladini, Sardegna, Scozia e i Sòrabi della Lusazia.

Le genti in questione sono risultate perdenti nell’urto con realtà allogene e più forti apparati militari prima e coercitivo-amministrativi dopo.

Il saggio fa comprendere lo smarrimento culturale che molte di queste etnie attraversano a contatto con le culture vittoriose.

C’è la lotta per il ricordo delle origini e per la lingua, ma anche ulteriori dimensioni che vanno dalla letteratura alla revisione storica; argomenti che vanno affrontati mediante uno studio complessivo da parte dell’entità potestativa, per non finire a considerare tali regioni, al massimo, patrimonio turistico.

Per ordinare:
Jouvence Editoriale
Via Cassia 1081
00189 Roma
jouvence@jouvence.it
Tel. 06.30207115 – Fax 06.45472048

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I tre errori di Barack Obama in Africa

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Dopo il vertice del G8 in Italia, il presidente degli Stati Uniti Barack Obama è volato in Africa con un presunto regalo: un pacchetto di 20 miliardi di dollari da distribuire nell’arco di 3 anni in modo che i “generosi” donatori dei paesi ricchi “aiutino” a ridurre la fame nel mondo. Mentre la promessa di sradicare la fame viene regolarmente fatta dal 1970, le Nazioni Unite per l’alimentazione e l’agricoltura (FAO), il mese scorso, hanno pubblicato un rapporto il mese in cui indicano che il numero di persone sottoalimentate ha superato il tetto del miliardo, cioè 100 milioni in più rispetto all’ultimo anno. Contemporaneamente, il Programma alimentare mondiale delle Nazioni Unite (PAM) lanciava l’allarme e annunciava di dover ridurre le razioni distribuite in Ruanda, Uganda, Etiopia, nella Corea del Nord e in Kenya (paese di origine della famiglia paterna di Obama), principalmente a causa della riduzione del contributo degli Stati Uniti, il suo principale finanziatore

[1].

Oltre all’effetto mediatico della dichiarazione del Presidente Obama, che viene ad aggiungersi a un lungo elenco di pii desideri i quali  non hanno contribuito affatto a migliorare la situazione attuale, occorre ricordare che l’importo degli aiuti di 20 miliardi di euri nell’arco di 3 anni è inferiore al 2% di quello che gli Stati Uniti hanno speso nel 2008-2009 per salvare i banchieri e gli assicuratori responsabile della crisi.
Così, dopo aver teso la mano agli “amici musulmani” nell’ambito del discorso al Cairo (pur continuando dietro le quinte a destabilizzare il Medio Oriente)  [2], dopo aver teso la mano agli “amici russi” (pur mantenendo le sue posizioni sulla difesa missilistica in Europa orientale), Obama tende la mano agli “amici africani” (pur mantenendo il suo elmetto neocoloniale molto ben calzato sulla testa)  [3].

Quando Obama deresponsabilizza i paesi ricchi

Il lungo discorso d’Obama a Accra, nel Ghana [4], fa seguito ad una serie di incontri con i suoi omologhi stranieri. Con il preteso di rifondare le relazione statunitensi con il resto del mondo, Obama, ancora una volta, eccelle nell’arte di sostenere l’apertura e il cambiamento, pur continuando ad applicare le funeste politiche dei suoi precedessori  [5].

All’inizio, egli afferma che “tocca agli Africani decidere il futuro dell’Africa”.

Tuttavia, mentre questa dichiarazione di buon senso mette tutti d’accordo, la realtà è sempre diversa, e l’azione dei Paesi del G8 è determinante da circa mezzo secolo nel privare i popoli africani della loro sovranità. Obama non dimentica di ricordare ch’egli ha « sangue africano nelle vene », come se ciò conferisse automaticamente più forza e legittimità al suo discorso. In ogni caso, il messaggio è chiaro : il colonialismo, di cui i loro antenati sono state le vittime non deve più costituire una scusa per gli Africani.  Ci sono forti similitudini con il discorso pronunciato a Dakar dal presidente francese Nicolas Sarkozy qualche mese dopo la sua elezione [6], discorso che aveva sollevato un’onda di meritate proteste alla quale Obama sembra, per il momento, essere miracolosamente sfuggito… Ma noi abbiamo l’intenzione di riparare questa ingiustizia!

Velocissimamente, Obama deresponsabilizza l’Occidente riguardo allo stato attuale dello sviluppo del continente. Dichiarando che “lo sviluppo dipende dal buon governo” e che “questa è una responsabilità che soltanto gli Africani possono acquisire”, parte dal falso presupposto che la povertà che regna in Africa sia dovuta principalmente al cattivo governo ed alle libere scelte dei dirigenti africani. Insomma, la colpa è degli Africani. Niente di più sbagliato!

Con affermazioni quali « l’Occidente non è responsabile della distruzione dell’economia dello Zimbawe degli ultimi dieci anni, né delle guerre, né dei bambini che vengono arruolati come soldati », il presidente Obama occulta il ruolo centrale dei paesi ricchi nell’evoluzione dell’Africa. Ed in particolare quello delle istituzioni finanziarie internazionali, FMI e Banca mondiale in testa, questi potenti strumenti di dominazione delle grandi potenze che organizzano la sottomissione dei popoli del Sud. Ciò viene fatto attraverso politiche di aggiustamento strutturale (sovvenzioni per l’abbandono di beni essenziali, tagli della spesa pubblica, privatizzazione delle imprese pubbliche, liberalizzazione dei mercati, ecc.) che impediscono la soddisfazione dei bisogni fondamentali, diffondendo una miseria dilagante, accrescono le disuguaglianze e consentono i peggiori orrori.

Quando Obama compara l’incomparabile

Per sostenere le sue tesi, Obama confronta l’Africa con la Corea del Sud. All’inizio spiega che cinquanta anni fa, quando suo padre lasciò Nairobi per andare a studiare negli Stati Uniti, il Kenya aveva un PIL per abitante superiore a quello della Corea del Sud, prima di aggiungere: “Si è parlato dell’eredità del colonialismo e delle altre politiche praticate dai paesi ricchi. Senza voler minimizzare questo elemento,  voglio dire che la Corea del Sud, lavorando con il settore privato e la società civile, è riuscito a impiantare alcune istituzioni che hanno garantito la trasparenza e la responsabilità”. Tutti coloro che leggono attentamente le nostre pubblicazioni hanno avvertito un senso di soffocamento!

Giacché il preteso successo economico della Corea del Sud è stato fatto contro le raccomandazioni della Banca mondiale imposte alla maggior parte degli altri paesi in via di sviluppo. Dopo la Seconda Guerra mondiale e fino al 1961, la dittatura militare al potere nella Corea del Sud ha beneficiato di importanti donazioni da parte degli USA per un importo di 3,1 miliardi di dollari. Più del totale dei prestiti accordati dalla Banca mondiale agli altri paesi del terzo mondo nello stesso periodo! Grazie a queste donazioni la Corea del Sud non si è indebitata per 17 anni (1945-1961). I prestiti diventeranno importanti solo a partire dalla fine degli anni 70, quando l’industralizzazione della Corea è ben avviata.

Dunque, in Corea è tutto cominciato con una dittatura dal pugno di ferro che ha applicato una politica statalista e molto protezionista. Questa dittatura è stata istituita da Washington dopo la Seconda Guerra mondiale. Lo Stato ha imposto una riforma agraria radicale con cui i grandi proprietari terrieri giapponesi furono espropriati senza indennizzo. I contadini sono diventati proprietari di piccoli appezzamenti di terreno (3 ettari al massimo per famiglia) e lo Stato ha messo le mani sull’eccedenza agricola, che prima veniva intascata dai proprietari giapponesi, quando la Corea era una colonia nipponica. La riforma agraria ha costretto i contadini a forti vincoli. Lo Stato fissava il prezzo e le quote di produzione, non permetteva il libero gioco delle forze del mercato. Tra il 1961 e il 1979, la dittatura militare di Park Chung Hee venne sostenuta dalla Banca mondiale, benché la Corea rifiutasse di seguire il suo modello di sviluppo. A quell’epoca, lo Stato pianificava con mano di ferro lo sviluppo economico del paese. La continuità dell’adozione della politica d’industrializzazione per sostituzione d’importazione e il supersfruttamento della classe operaia costituiscono due degli  ingredienti del successo economico del paese. La dittatura di  Chun Doo Hwan (1980-1987) sarà egualmente sostenuta dalla Banca mondiale, anche se le sue raccomandazioni non saranno seguite (in particolare quelle relative alla ristrutturazione del settore automobilistico).

Così, quando Barack Obama dichiara che « la Corea del Sud, lavorando con il settore privato e la società civile, è riuscito a impiantare alcune istituzioni che hanno garantito la trasparenza e la responsabilità», egli omette di dire che il settore privato era chiaramente orientato dallo Stato e che la dittatura coreana « dialogava » con la società civile con la forza del fucile e del cannone : la storia della Corea del Sud dal 1945 fino agli inizi degli anni 80 è  caratterizzata da massacri e repressioni brutali..

È egualmente importante rinfrescare la memoria di Barack Obama quando si riferisce all’esempio dello Zimbawe per illustrare il fallimento degli Africani e a quello della Corea del Sud come modello. Il 1980, l’anno in cui lo Zimbawe accede all’indipendenza, è stato segnato, in Corea del Sud, da manifestazioni popolari contro la dittatura militare. Esse vengono represse nel sangue: oltre 500 civili sono uccisi dai militari con il sostegno di Washington. Allora, e dal 1945, le forze armate sud-coreane erano sottoposte al comando congiunto americano-coreano che, a sua volta, era sotto il controllo del comandante in capo degli USA nella Corea del Sud. I massacri perpetrati dall’esercito sud-coreano nel maggio del 1980 furono completati da una repressione di massa nei mesi che seguirono. Secondo un rapporto ufficiale datato9 febbraio 1981, più di 57.000 persone erano state arrestate in occasione della “Campagna di purificazione sociale” intrapresa nell’estate del 1980. Di queste, oltre 39.000 furono inviate in campi militari per una “rieducazione fisica e psicologica”. Nel febbraio del 1981, il dittatore Chun Doo Hwan venne ricevuto alla Casa Bianca dal nuovo presidente degli USA, Ronald Reagan. È questo l’esempio che Obama vuole proporre al popolo dello Zimbawe e degli altri paesi africani?

La posizione geostrategica della Corea del Sud fu uno degli assi principali fino al termine degli anni ottanta, gli permisero di non cadere sotto i colpi del FMI e della Banca mondiale. Ma negli anni novanta, la situazione venne  sconquassata dal collasso del blocco  sovietico. Washington cambiò progressivamente la propria attitudine verso le dittature alleate ed accettò di sostenere i governi civili. Tra il 1945 e il 1992, la Corea del Sud è stata sotto regime militare con la benedizione di Washington. Il primo oppositore civile eletto alla presidenza durante elezioni libere è Kim Youngsam, che accetta il Washington Consensus e mette in atto un’agenda chiaramente neoliberale (soppressione delle barriere doganali, privatizzazione, liberalizzazione del movimento dei capitali),  che farà immergere la Corea del Sud nella crisi economica del sud-est asiatico nel 1997-1998. Nel frattempo, la Corea del Sud aveva potuto realizzare una industrializzazione che i paesi ricchi hanno rifiutato all’Africa. Comprendiamo allora quanto l’esempio della Corea del Sud sia lontano dall’essere convincente e riproducibile.

Inoltre, la povertà di risorse naturali ha paradossalmente favorito lo sviluppo della Corea del Sud, giacché il paese ha evitato l’avidità delle società transnazionali. Gli Stati uniti consideravano la Corea come una zona strategica dal punto di vista militare contro il blocco sovietico, non come una fonte cruciale di rifornimenti (come la Nigeria, l’Angola o il Congo-Kinshasa). Se la Corea fosse stata dotata di forti riserve di petrolio o di altre materie prime strategiche, essa non avrebbe beneficiato da parte di Washington dello stesso margine di manovra per dotarsi di un potente apparato industriale. Gli Stati uniti non sono disposti a favorire deliberatamente l’emergere di concorrenti forti dotati contemporaneamente di grandi risorse naturali e di industrie diversificate.

Quando Obama esonera il capitalismo dalle sue colpe

A proposito dell’attuale crisi mondiale,  Obama denuncia « le azioni irresponsabili di coloro [che] hanno generato una recessione che ha colpito il pianeta ». Pertanto, egli lascia pensare che questa crisi sia dovuta all’irresponsabilità di un pugno di uomini, i cui eccessi avrebbero gettato il mondo nella recessione. In tal modo, egli cela la responsabilità di coloro che hanno imposto la deregolamentazione finanziaria da quasi trenta anni, Stati uniti in testa. Sarebbe più corretto sottolineare il modello di sviluppo capitalista produttivista, imposto col forcipe dai paesi del Nord, quale causa delle attuali molteplici crisi, le quali, lontano dall’essere soltanto economiche, sono anche alimentari, migratorie, sociali, ambientali e climatiche.

Tutte queste crisi hanno per origine le decisioni prese dai governi imperialisti del Nord, e principalmente da quello degli USA che, controllano contemporaneamente l’FMI e la banca mondiale, imponendo condizioni favorevoli ai loro interessi e a quelli delle grandi imprese. Dall’  “indipendenza “ dei paesi africani, avvenuta, per la maggior parte di essi al virare degli anni 60, l’FMI e la Banca mondiale agiscono come dei cavalli di troia per favorire l’appropriazione delle ricchezze naturali del Sud e difendere l’interesse dei creditori. Sostenendo le dittature Ai quattro angoli del mondo (Mobutu nello Zaire, Suharto in Indonesia, Pinochet in Cile e tanti altri), poi facendo applicare rigorose  politiche antisociali, i governi occidentali successivi non hanno mai permesso che siano garantiti i diritti umani fondamentali di una parte del mondo. Le espressioni” diritto all’autodeterminazione”, “democrazia”, “diritti economici e politici” non sono realtà in Africa, contrariamente al peso schiacciante dei debiti e le suppliche degli affamati.

A quando l’emancipazione dell’Africa ?

L’Africa è stata spezzata dal sistema devastante della tratta degli schiavi nel quadro del commercio internazionale triangolare instaurato dall’Europa e dai suoi coloni nelle Americhe dal XVII al XIX secolo. Successivamente è stata messa sotto la tutela del colonialismo europeo, dalla fine del XIX sino all’indipendenza. Tuttavia, in seguito, la dipendenza è continuata attraverso il meccanismo del credito e dell’aiuto pubblico allo sviluppo. Dopo le indipendenze, stata lasciata a dei potentati  (Mobutu, Bongo, Eyadema, Amin Dada, Bokassa, Biya, Sassou Nguesso, Idriss Déby…) i quali per lungo tempo erano o sono stati protetti dalle capitali europee e da Washington. Molti alti dirigenti africani, che volevano uno sviluppo autonomo e favorevole alle loro popolazioni, sono stati assassinati su ordine di Parigi, Bruxelles, Londra o Washington (Patrice Lumumba nel 1961, Sylvanus Olympio nel 1963, Thomas Sankara nel 1987…).

Le classi dirigenti africane e i sistemi politici che esse stabiliscono hanno chiaramente la loro parte di  responsabilità nel perpetuare i problemi dell’Africa. Il regime di Robert Mugabe nello Zimbabwe è uno di questi. Oggi, i popoli africani sono direttamente colpiti dagli effetti della crisi globale il cui epicentro si trova a Washington e a Wall Street, rivelando il fatto che il capitalismo conduce a una situazione di stallo inaccettabile per i popoli.

Le origini africane di Barack Obama sono pane benedetto per le imprese del suo paese che difende il suo paese interessi economici molto specifici nello sfruttamento di materie prime provenienti dall’Africa. Ecco una realtà che Obama spazza via con un colpo di mano, proseguendo un discorso paternalistico e moralista per convincere gli Africani a non impegnarsi nella lotta per una indipendenza vera e un reale sviluppo che assicuri finalmente la piena realizzazione dei diritti umani.

Luc Mukendi

Coordinatore di AMSEL /CADTM Lubumbashi (RDC).
Damien Millet

Segretario generale  del  CADTM France (Comitato per l’annullamento dei debiti nel terzo mondo). Ultimo libro pubblicato : Dette odieuse (avec Frédédric Chauvreau), CADTM/Syllepse, 2006. .
Jean Victor Lemvo

Membro di Solidaires à Pointe Noire (Congo).

Emilie Tamadaho Atchaca

Presidente del CADD (Bénin).
Solange Koné

Militante per i diritti delle donne (Csta d’Avorio).
Victor Nzuzi

Agricoltore, coordinatorer di GRAPR e  NAD Kinshasa (RDC).
Aminata Barry Touré

Presidente di CAD-Mali/Coordinatrice del Forum des Peuples.
Ibrahim Yacouba

Sindacalista (Niger).
Éric Toussaint

Presidente di CADTM Belgio (Comitato per l’annullamento dei debiti nel terzo mondo). Ultimo libro pubblicato : Banque du Sud et nouvelle crise internationale, CADTM/Syllepse, 2008.
Sophie Perchellet

Membro del Comitato per l’annullamento dei debiti nel terzo mondo (CADTM).

(traduzione a cura di Tiberio Graziani)

Fonte: www.voltairenet.org
Note

[1] Vedere il Financial Times (FT) del giugno 2009. Secondo FT, Burham Philbrook, il Sottosegretario di Stato all’agricoltura degli USA, ha dichiarato che  Washington non poteva garantire i finanziamenti del PAM per l’anno 2008, nel corso del quale gli USA avevano apportato 2 miliardi di dollari al suo budget. Sempre secondo FT, Philbrook suggeriva che il  PAM dovesse ridurre il suo aiuto mentre sapeva perfettamente che il numero di affamati sarebbe  aumentato nel 2009.

[2] « Discours à l’université du Caire », Barack Obama ; « Obama et les arrières-pensées de la main tendue aux musulmans », Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 4 e 9 giugno 2009.

[3] « Entretien avec AllAfrica.com », Barack Obama ; « Derrière la visite d’Obama au Ghana », Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 2 e 12 luglio 2009.

[4] « Discours devant le Parlement du Ghana », Barack Obama, Réseau Voltaire, 11 luglio 2009.

[5] Questa continuità apparve egualmente nell’inazione di Obama di fronte  al putsch in Honduras. Mentre lo condanna, lascia che accada. Il Pentagono, peraltro, è molto vicino ai golpisti. Costoro non resterebbero al potere se il Pentagono non intimasse loro l’ordine di ritirarsi. « Honduras : les “intérêts USA” encore aux mains des militaires de la Joint Task Force Bravo », Manlio Dinucci ; « Le SouthCom prend le pouvoir dans un État membre de l’ALBA », Thierry Meyssan ; « Honduras : la politique à “deux voies” des États-Unis et du Canada », Arnold August, Réseau Voltaire, 29 giugno e 13 luglio 2009.

[6] « Discours à l’université de Dakar », Nicolas Sarkozy, Réseau Voltaire, 26 luglio 2007

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South Stream e “Relazioni pericolose”

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La Turchia ha autorizzato nei giorni scorsi la Russia a intraprendere gli studi per realizzare il passaggio del gasdotto South Strem dal territorio turco, precisamente dalle acque del mar Nero : è prevista anche la partecipazione della Gazprom alla realizzazione di un terminale GNL (Gas Naturale Liquefatto) nel Paese della Mezzaluna.
L’apertura del cantiere è annunciata per il novembre 2010 : Erdoğan e Putin hanno sottolineato nella conferenza stampa comune l’ottimo stato delle relazioni bilaterali turco – russe, relazioni che del resto non erano state indebolite ma semmai rafforzate dall’evolversi della situazione dell’altro grande progetto energetico (su ciò si veda “Progetto Nabucco : una conferma e qualche interessante novità”, www.eurasia-rivista.org, 14 – 7 – 2009) in corso d’opera ( o meglio di programmazione).
Putin ha anche preannunciato l’interessamento russo per l’oleodotto turco Samsun (mar Nero) – Ceyhan (Mediterraneo), “un progetto da sostenere e sul quale dobbiamo lavorare insieme”.
In questo scenario di rafforzata e positiva intesa l’Europa – che ha tutto da guadagnare in termini immediati di approvvigionamento energetico e più in generale in termini di iniziale integrazione euroasiatica – assume volutamente una posizione di basso profilo, sicchè è il solo Berlusconi a personalmente presenziare all’accordo turco-russo, riconoscendo che esso andrà a beneficio di tutta l’Europa.
Per il resto, serpeggia un certo fastidio, ben rappresentato da un editoriale di Franco Venturini apparso sul “Corriere della Sera” dell’8 agosto : si tratta di “Relazioni pericolose” (titolo dell’articolo) : “La ‘guerra dei gasdotti’ è la vera partita geostrategica del nostro tempo (…) La Russia è un fornitore affidabile, ma la fine del confronto tra i blocchi ha incoraggiato il Cremino a fare del suo gas una potente arma politica che autorizza prudenziali timori (…) Gli USA, forse ancor più dell’Europa, hanno capito che occorre trovare subito forniture di gas non russe se si vuole che il Nabucco decolli e che buona parte del territorio Nato eviti di finire sotto il potenziale ricatto energetico do Mosca”. Non mancano, in questo testo esemplare, tirate d’orecchi per Berlusconi (che ha “sistematicamente aiutato la Russia”), per la Turchia (che fa “il doppio gioco”) e naturalmente per la Russia stessa, che va “associata all’Occidente”, dopo “qualche parola chiara sui diritti civili, sulla libertà di stampa, sull’amministrazione della giustizia”. La controffensiva mediatica “occidentale” è già in atto, ben poco interessata ai reali interessi europei in gioco.

*Aldo Braccio, analista geopolitico, esperto di Turchia, è redattore di Eurasia. Rivista di studi geopoilitici.

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Potrà mai decollare il VEGA?

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In questi giorni, praticamente dietro quasi tutte le importanti decisioni economiche ci sono motivazioni politiche. Più che in qualsiasi altro settore, è questo il caso dell’industria aerospaziale, consumatrice di risorse e di conoscenze.

Il progetto dell’Agenzia Spaziale Europea (ESA) relativo al vettore VEGA (Vettore Europeo di Generazione Avanzata) è un esempio lampante di una iniziativa commerciale senza speranza, ma politicamente opportuna.

L’idea di partenza non era male: sette leaders dell’industria aerospaziale – Italia, Francia, Belgio, Spagna, Svezia Svizzera e Paesi Bassi – hanno pianificato lo sviluppo di un sistema spaziale ultramoderno per scopi commerciali nell’interesse dell’Europa.

In tal modo l’Unione Europea avrebbe intrapreso una via indipendente per lo spazio, beneficiandone finanziariamente.

E’ emerso, tuttavia, che le decisioni politiche adeguate e le forti iniziative non necessariamente garantiscono il successo, anche quando sono sostenute da potenti risorse amministrative.

Le specifiche tecniche del progetto VEGA non sono esattamente al livello moderno, e l’integrazione nel Vecchio Mondo dovrebbe essere ancora più forte.

Il progetto Vega è stato ufficialmente approvato dal Consiglio dell’Agenzia Spaziale Europea nel giugno del 1998, ma i finanziamenti sono rimasti limitati alla prima fase.

Sebbene fosse inizialmente previsto che Arianspace (Francia) avrebbe svolto il ruolo guida nel progetto, la Francia entro il 1999 ha fornito solo l’8% dei fondi necessari, mentre l’Italia, per esempio, ne prevedeva già il 55%.

Ulteriori provvedimenti richiedevano l’approvazione del progetto a livello ministeriale dei paesi membri della Agenzia Spaziale Europea nel corso della riunione tenutasi a Bruxelles nel maggio 1999. All’epoca, tuttavia, non venne raggiunto un accordo a causa delle controversie riguardanti il ruolo dei vari paesi nel programma.
Il periodo di incertezza che ne seguì generò una serie di colloqui finalizzati alla ricerca di un compromesso, che infine venne raggiunto rivificando gli sforzi per lo svolgimento del progetto.

Tuttavia, in seguito, il progetto è stato ancora ostacolato dalla Francia. Ad un certo momento, infatti, la Francia intendeva di ritirare le sue quote, sostenendo che il progetto Vega, non sarebbe stato in grado di competere con altri vettori che erano già in uso, come ad esempio il Rokot russo.
La principale fonte delle difficoltà incontrate dal progetto VEGA è stata l’approccio della Agenzia Spaziale Europea, la quale assegna contratti industriali in proporzione ai contributi finanziari dei rispettivi paesi. La posizione complica l’attuazione di progetti di alta tecnologia e crea tensioni tra le agenzie nazionali entro l’Agenzia Spaziale Europea.

Inizialmente venne annunciato che che il primo lancio sarebbe avvenuto nel 2002. Successivamente è stata rinviato al 2006, al 2007 e al 2008.
Il CEO di Arianespace, Jean-Yves Le Gall, nel luglio dello scorso anno, dichiarò che i primi lanci del VEGA avverrano alla fine del 2009 e ammise alcune difficoltà tecniche emerse durante il processo di costruzione del vettore. Le Gall affermò, inoltre, che il progetto procedeva a rilenato a causa della competizione tra le imprese coinvolte.

Siamo nel 2009 , ma il progetto ancora è in alto mare. Nel frattempo, la totale mancanza di coordinamento tra le imprese aerospaziali europee spinge i potenziali clienti verso vettori alternativi.

Misure politiche adeguate hanno fallito nel tentativo di aiutare il progetto VEGA. L’UE e l’ESA hanno notificato con durezza ai clienti europei che essi devono utilizzare il vettore in costruzione per inviare nello spazio i loro carichi. Comunque, mentre i clienti aspettano la costruzione del vettore, i paesi coinvolti nel progetto continuano a litigare sulle quote da pagare per il lavoro svolto; ed intanto il tempo passa.

La Germania ha abbandonato il VEGA e spostato il suo SAR-Lupe verso il russo Kosmos-3M. Anche altri progetti congiunti dell’ESA fanno ora affidamento sui razzi Dnepr.

Consapevole dei problemi con la realizzazione del progetto, l’Agenzia Spaziale Europea si avvale del Rokot russo come backup ufficiale di VEGA; ciò indica che l’Europa, non essendo sicura che il suo lanciatore leggero sarà pronto entro una ragionevole breve periodo di tempo. Ci sono ragioni per aspettarsi che quanti più i satelliti europei sono pronti per essere lanciati l’Agenzia spaziale europea dovrà metterli in orbita con l’ausilio di mezzi di trasporto concorrenti. Da un lato, il processo minerà la fiducia nei nuovi vettori, e dall’altro – esporrà l’inefficienza delle politiche protezionistiche adottate dall’UE e l’Agenzia spaziale europea nel quadro del progetto VEGA
Un altro mal di testa associati al nuovo vettore è il problema dei detriti. La previsione, basata sull’esame delle traiettorie del VEGA, è che i detriti atterreranno nelle regioni densamente popolate dell’Europa. Attualmente il problema viene messo a tacere, ma la sua esistenza è evidente agli esperti, e questo fatto da solo ha reso impossibile che l’interessante progetto spaziale comune chiamato VEGA possa materializzarsi.
Quindi, potrà mai decollare il VEGA? Che cosa prevarrà – la volontà politica o la fattibilità commerciale? Solo il tempo potrà dimostrarlo…

* Strategic Culture Foundation
http://en.fondsk.ru

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La Russia para la spinta degli Stati Uniti nell’Asia centrale

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L’Ambasciatore M. K. Bhadrakumar ha servito come diplomatico di carriera indiano per oltre 29 anni. Tra le sue sedi: Unione Sovietica, Corea del Sud, Sri Lanka, Germania, Afghanistan, Pakistan, Uzbekistan, Kuwait e Turchia.

Gli Uzbeki spiegano l’ingegnosità delle loro menti, ripetendo spesso questo adagio: nel parlare, raramente sono sinceri, e quando agiscono, quasi mai prendono in considerazione ciò che hanno in mente.
Certo, è un esercizio arduo cercare di dare una interpretazione definitiva a ciò che il Ministro degli Affari Esteri uzbeko ha voluto dire lunedì scorso, affermando che “l’attuazione di tali progetti”, come la decisione russa di istituire una seconda base militare in Kirghizistan, potrebbe in parte “causare vari tipi di conflitti nazionalisti”, “rafforzare il processo di militarizzazione” e “destabilizzare seriamente la situazione nella regione”.
Era una preoccupazione sincera, una velata minaccia o mera retorica? Sabato, il presidente russo Dmitry Medvedev e il suo omologo del Kirghizistan, Kurmanbek Bakiyev, hanno firmato un memorandum sulla presenza militare della Russia in Kirghizistan. Il Kirghizistan è già ospita un aeroporto a Kant e altri quattro strutture militari russe. Si stima che circa 400 soldati della 5a Armata russa siano in questa base, come pure degli aerei d’attacco Sukhoi SU-25 Frogfoot ed elicotteri da trasporto Mi-8.

Il CSTO è a un bivio
Il memorandum, firmato a Bishkek, in Kirghizistan, intende ospitare un contingente russo che potrebbe raggiungere le dimensioni di un battaglione e un centro di formazione per il personale militare dei due paesi. Inizialmente, Mosca ha proposto di implementare una unità delle dimensioni di un battaglione che aderisse all’Organizzazione del Trattato di Sicurezza Collettiva (CSTO), nel sud del Kirghizistan, a Bataken.
La presente relazione è sulla natura degli accordi bilaterali Russia-Kirghizistan. Il Kirghizistan ha detto che è ricettivo ai contributi dei partner della CSTO per quanto riguarda la nuova banca dati, che sarà formalizzata da un accordo in novembre. La CSTO comprende Armenia, Bielorussia, Kazakistan, Kirghizistan, Uzbekistan, Russia e Tagikistan.
Il CSTO è a un bivio. Gli sforzi di Mosca di trasformare la sgangherata alleanza per la sicurezza in una vera e propria organizzazione, non hanno portato da nessuna parte. Ma in Asia centrale, le cose non sono sempre quelle che sembrano in superficie. Con una intrigante giravolta, la “decisione finale” su questa nuova base è stata rinviata fino a novembre.
Tashkent crede che con i modelli geopolitici, in Asia centrale, in movimento continuo, sarà pagante ricalibrare la sua associazione con la CSTO. In ogni caso, gli americani sono soddisfatti dalla sfida strategica che Tashkent pone a Mosca. Il bazar in Asia centrale è al suo massimo, con le voci secondo cui il Presidente Obama potrebbe premiare il suo omologo uzbeko, Islam Karimov, con l’invito a visitare Washington.
Tuttavia, i russi sanno meglio di chiunque che gli uzbeki sembrano seguire un piano. Le manovre Russe per rafforzare la loro presenza militare in Kirghizistan, sono destinate a contrastare la rinnovata spinta degli Stati Uniti in Asia centrale. La NATO ha recentemente organizzato una riunione del Forum del Partenariato euro-atlantico (EAPC) in materia di sicurezza, ad Astana, in Kazakistan. E’ stata la prima riunione di questo tipo al di fuori del territorio della NATO. La NATO ha effettuato un reale passo in direzione dell’Asia centrale e questo preoccupa Mosca.
Eppure è difficile immaginare che Mosca sia stata presa di sorpresa dalla posizione di Tashkent. Tashkent è stato tiepida verso il progetto russo per costruire rapidamente il CSTO. Lo scorso dicembre, al vertice informale del CSTO, che si è riunito Borovoy, la Russia ha sollevato per la prima volta l’idea di creare una nuova Forza di Reazione Collettiva Operativa (FCRO) “della potenza comparabile a quelle delle forze NATO”, l’Uzbekistan non ha partecipato a questo vertice.
Tuttavia, Mosca è andata avanti e quando la Russia ha ufficialmente annunciato il FCRO al vertice CSTO di Mosca, il 4 febbraio, Tashkent ha adottato un atteggiamento ambivalente. Mosca ha presentato senza tenerne alcuna considerazione e ha formalmente istituito il FCRO al vertice della CSTO di Mosca, il 14 giugno. Non è sorprendente che l’Uzbekistan si sia rifiutato di firmare.
Al vertice, ecco ciò che Medvedev ha dichiarato: “Siamo aperti alla possibilità che i nostri partner che non hanno firmato i documenti, li firmeranno alla fine, in un secondo momento, dopo aver esaminato e valutato la situazione. Mi riferisco all’Uzbekistan, che ha dei dubbi, ma non ha escluso tale possibilità in sé. Il Presidente dell’Uzbekistan ha detto che ne analizzerà gli aspetti per riprendere, in una fase successiva, la discussione per l’accordo.”

Tashkent risponde …
Tuttavia, Tashkent non vede l’ora di reagire. Il 23 giugno il Ministero degli Affari Esteri uzbeko ha fatto una dichiarazione chiarificatrice, secondo cui Tashkent avrebbe sostenuto la nuova FCRO, ma solo per respingere una “aggressione straniera”, ma non per occuparsi dei conflitti “congelati” dell’era post-sovietica o per essere messa a disposizione nel caso di un conflitto interno in un qualsiasi stato membro; “il FCRO non dovrebbe essere trasformato in uno strumento per risolvere i problemi, non solo all’interno della CSTO, ma anche all’interno della CSI (Comunità di Stati Indipendenti).”
Ecco ciò che è stato detto: “Ogni Stato membro della CSTO è in grado di risolvere i suoi conflitti e problemi interni con le proprie forze, senza il coinvolgimento di forze armate straniere. Ha sottolineato che l’eventuale decisione di attivare il meccanismo di FCRO deve essere basata sul rispetto assoluto del principio del consenso”.
Ciò che emerge è che Mosca ha tenuto conto del movimento generale della politica estera uzbeka, degli ultimi due anni, verso un riavvicinamento con l’Occidente e la Russia ha assunto la deliberata decisione di fare uscire dal suo guscio Tashkent. I commentatori a Mosca hanno espresso frustrazione per i partner del CSTO, che escono vincitori su entrambi i fronti – ricevendo generose attenzione dall’ovest mentre godono della copertura di sicurezza e del sostegno politico della Russia.
Ma Tashkent era già stata esattamente in questa situazione, in precedenza. Dieci anni fa, l’Uzbekistan ha lasciato la CSTO per aderire al GUUAM (Georgia, Uzbekistan, Ucraina, Azerbaigian e Moldavia), per poi lasciarlo (e distruggerlo prematuramente) e, in ultima analisi, espellere gli Stati Uniti dalla base di Karshi Khanabad nel 2005.
Tashkent ritiene che gli Stati Uniti e la NATO siano in Afghanistan da troppo tempo, nonostante la fine del gioco in questa guerra. La sua priorità è quella di garantire che i vantaggi dell’altra sponda del Amu Darya, non mettano in pericolo la sicurezza dell’Uzbekistan. Lavorare con gli Stati Uniti e la NATO contribuisce ad ottenere un capitale politico. D’altro canto, fornire supporto logistico alle forze degli Stati Uniti e della NATO in Afghanistan è di gran lunga vantaggioso. Le società russe stanno facendo i soldoni noleggiando gli aerei gigante Antonov agli Stati Uniti, per consegnare i carichi in Afghanistan. Uzbekistan spera di ottenere una quota degli affari per la ricostruzione dell’Afghanistan.
La verità è che Washington non dovrebbe nemmeno pensare a un “cambiamento di regime” a Tashkent. Inoltre, Washington dovrebbe riconoscere Tashkent come la capitale chiave per l’Asia centrale. Gli Stati Uniti dovrebbero prendere in considerazione le preoccupazioni dell’Uzbekistan per quanto riguarda la stabilità regionale in Asia centrale. L’Uzbekistan è infastidito nel vedere che il Kazakistan l’ha gradualmente superato come potenza regionale.
Tutto questo sembra essere troppo. Obama può davvero soddisfare gli esigenti livelli di partenariato di Karimov? Ma gli interessi degli Stati Uniti e dell’Uzbekistan hanno un punto di convergenza. La posizione strategica dell’Uzbekistan, in realtà, è un ottimo punto d’ingresso per l’espansione dell’influenza degli Stati Uniti in Asia centrale. Tashkent, a sua volta, sta creando un Afghanistan stabile, che potrebbe fornire uno sbocco sul mercato mondiale, aggirando il territorio russo. Dagli anni ‘90, Tashkent ha sentito il bisogno di impegnarsi a un alto livello politico con il regime talebano di Kabul.
L’amministrazione di Bill Clinton ha abilmente sostenuto le aspirazioni di Tashkent, Uzbekistan, e l’ha incoraggiato a trattare con i talebani. La politica “intelligente” di Obama riprende laddove quella di Clinton s’era fermata.
Ma finora vi è una contraddizione fondamentale, mentre gli altri paesi dell’Asia centrale subiscono le aspirazioni di egemonia regionale di Tashkent.

… Ma le loro mosse sono state vanificate da Mosca
Non è sorprendente che Mosca abbia dato priorità ai suoi legami con Bishkek e Dushanbe. Sebbene l’Uzbekistan è un paese più grande, nei termini del problema afgano (e sicurezza regionale), il Tagikistan e il Kirghizistan sono vitali. Oltre a isolare Bishkek e Dushanbe dal loro grande fratello uzbeko, una base nel sud del Kirghizistan Mosca permetterà di controllare la vena giugulare della regione. Il Kazakistan non si è opposto alla manovra russo.
Mosca ha offerto a Bishkek e Dushanbe un pacchetto di assistenza, per un totale di un miliardo di dollari. Durante la sua visita della scorsa settimana a Dushanbe, Medvedev ha detto che la Russia è impegnata in “nuovi grandi progetti nell’Asia centrale, simili al megaprogetto idroelettrico Sangtuda-1, che ha inaugurato.” Medvedev ha detto: “La Russia ritiene che le sue relazioni amichevoli con il Tagikistan, il nostro partner strategico hanno un grande valore,… in questo momento stiamo preparando una serie di nuovi accordi di cooperazione nel settore energetico e nella prospezione geologica. Ci auguriamo ulteriori decisioni molto produttive da parte dei nostri governi e della commissione intergovernativa, che terrà la sua decima riunione a Dushanbe, a settembre.”
In linea di principio l’approccio russo, dando la priorità alla cooperazione economica con il Kirghizistan e il Tagikistan, è ragionevole. Ma la capacità della Russia di finanziare le economie dell’Asia centrale è seriamente limitata. In ogni caso, il successo della strategia del Cremlino, nell’aumentare la sua influenza militare in Asia centrale, è direttamente legata alla coesione della CSTO. E senza la partecipazione attiva dell’Uzbekistan, la CSTO manca di impatto.
Pertanto, gli sviluppi delle ultime settimane, spingono il CSTO in una zona grigia. Le dinamiche all’interno della CSTO sono state colpite. La posizione dominante della Russia resta, ma la sua capacità di dirigerla sta cominciando a essere minacciata, in base alle molte tensioni che coinvolgono un gran numero di paesi. A sua volta, ciò potrebbe avere un impatto sulla situazione della sicurezza in Asia centrale.
La Cina comincia a preoccuparsi. Un commento del Quotidiano del Popolo ha deplorato il fatto che la CSTO ha omesso di adottare una posizione unitaria per affrontare “la crescente infiltrazione della NATO nella regione”, e “ha chiesto l’urgente necessità di trasformare l’organizzazione [CSTO], con il superamento dell’alleanza politico-militare con un’organizzazione internazionale multifunzionale.” Dal punto di vista di Pechino, la Russia può rimuovere efficacemente l’”occidentalizzazione dei suoi vicini, ma solo attraverso un approccio aperto, piuttosto che attraverso un gesto sfrontato per guadagnare influenza militare.”
Questo commento si concludeva con una critica amichevole: “La CSTO potrebbe crescere e svilupparsi gradualmente sulla scena internazionale, ma solo quando attribuirà importanza alle preoccupazioni dei suoi paesi membri in campo sociale, economico e della sicurezza, essa coopererà con altre organizzazioni internazionali e otterrà il riconoscimento internazionale nella lotta contro il traffico di droga e il traffico di armi, così come la condivisione delle informazioni sulla sicurezza.”
Ma poi, la Cina ha il suo modo di fare le cose, come la Russia il proprio.
*http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=14731, 11 agosto 2009 Asia Times

Traduzione di Alessandro Lattanzio
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Dietro le quinte della guerra tra la Germania e la Polonia

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La guerra tra la Germania e la Polonia è stata la prima fase della seconda guerra mondiale. In realtà, potrebbe darsi benissimo che l’ultima fase del conflitto che, divenendo in seguito globale, si tramutò nella seconda guerra mondiale, non fu causata dai motivi che resero inevitabili gli sviluppi, ma solo perché tale era l’interesse del mondo anglo-sassone.

L’Occidente, naturalmente, convenientemente sostiene che l’URSS condivideva la responsabilità della seconda guerra mondiale con la Germania. La famigerata risoluzione del 3 luglio 2009 dell’OCSE riflette il concetto, ma in realtà l’Europa e gli Stati Uniti stanno semplicemente spostando la colpa sugli altri.

Si dovrebbe tenere a mente che la Gran Bretagna e la Francia estesero le garanzie formali di sicurezza alla Polonia, ma, come è risultato in seguito -, fin dall’inizio non avevano alcuna intenzione di sostenerla con alcuna azione. Washington, nel frattempo, rafforzava la nozione di Varsavia che la Polonia fosse in grado di resistere, senza un più ampio sistema europeo di sicurezza collettiva.

Essendo in gran parte una formalità, il 3 settembre 1939 la dichiarazione di guerra alla Germania, della Gran Bretagna e della Francia, tuttavia portò la guerra tra la Germania e la Polonia a livello pan-europeo. Gli Stati Uniti spinsero attivamente la Gran Bretagna e la Francia a sfidare la Germania, e quindi la guerra divenne velocemente mondiale.

Per quanto riguarda l’URSS, la verità è che non aveva niente a che fare con tutta questa storia.

Il conflitto che alla fine culminò nella seconda guerra mondiale è stato provocato dal disaccordo su Danzica e il corridoio polacco, che era in realtà l’unico grave problema rimasto sul panorama politico in Europa, nella primavera del 1939. Col trattato di Versailles, Danzica, un’antica città polacco-tedesca la cui popolazione, nel XX secolo, era quasi interamente tedesca da secoli, fu proclamata Città Libera di Danzica, un quasi-stato sotto l’egida della Società delle Nazioni. Il territorio tedesco era attraversato dal Corridoio polacco che collegava la Polonia al mare e separava la Prussia orientale dal resto della Germania. Questa configurazione imposta dagli alleati della prima guerra mondiale era intrinsecamente esplosiva, e non solo violava gli interessi della Germania, ma ha presentato una minaccia per l’Europa e il mondo intero in quanto ha letteralmente programmato il conflitto futuro.

Lloyd George scrisse nel 25 marzo 1919, nel Memorandum di Fontainebleau:

se essa [la Germania] ritiene che sia stata trattata ingiustamente nella pace del 1919, troverà i mezzi per esigere la giusta punizione dai suo conquistatori … Il mantenimento della pace allora dipenderà dall’inesistenza di cause di esasperazione che attizzino lo spirito di patriottismo, di giustizia o di fair play per ottenere il risarcimento … Per queste ragioni, pertanto, sono fortemente contrario al trasferimento di tedeschi dal dominio tedesco al controllo di qualche altra nazione, e che eventualmente può essere aiutata. Non riesco a concepire una causa maggiore di una futura guerra, diversa da quella del popolo tedesco, che ha certamente dimostrato di essere una delle razze più vigorose e potenti del mondo, che verrebbe circondato da una serie di piccoli Stati, molti dei quali costituiti da popoli che non hanno mai istituito in precedenza un governo stabile da se stessi [un riferimento implicito alla cechi e polacchi – S. Brezkun], ma ciascuno di essi ospitano grandi masse di tedeschi, che chiedono a gran voce il ricongiungimento con la loro terra natia. La proposta della commissione polacca, che vorrebbe porre 2.100.000 tedeschi sotto il controllo di un popolo di religione diversa e che non ha mai dimostrato una capacità di auto-governo stabile in tutta la sua storia, a mio giudizio, porterà prima o poi a una nuova guerra nell’Europa Orientale“.

La Polonia ha ostinatamente rifiutato di prendere in considerazione eventuali modifiche rispetto allo status quo, e neppure ha cercato di offrire serie garanzie di mantenerle, come per il paese, l’unica garanzia realistica poteva essere basata su un trattato trilaterale che coinvolgeva non solo la Gran Bretagna e Francia, ma anche l’URSS. La Polonia non ha consentito il dispiegamento delle truppe sovietiche nel caso di un attacco tedesco, ed ha anche respinto la richiesta dell’Unione Sovietica, che potenzialmente avrebbe agito come suo alleato, di avere concesso il diritto all’uso di basi aeree. Si può citare come prove documentale il messaggio inviato dal ministro degli Esteri polacco, J. Beck, all’ambasciatore Polacco in Francia, Lukasiewicz, il 20 agosto 1939 (a soli 10 giorni dallo scoppio della guerra), in cui affermava che la Polonia non aveva trattati militari di qualsiasi tipo con l’Unione Sovietica e non aveva alcuna intenzione di firmare dei trattati del genere.

La posizione di Varsavia paralizzò i colloqui sulle questioni militari tra l’Unione Sovietica, Gran Bretagna e Francia, che si aprirono a Mosca il 12 agosto 1939. In realtà, le posizioni dei partner dell’Unione Sovietica – Gran Bretagna e Francia – non furono molto più costruttive. Gli “Alleati” hanno portato al tavolo delle trattative un’opzione alternativa – una guerra comune contro la Germania – con condizioni tali che l’Unione Sovietica avrebbe dovuto sopportarne circa l’80-90% del peso.

Nel frattempo la Germania chiese con decisione che Varsavia affrontasse il problema del corridoio polacco senza indugio, per esempio, attraverso un referendum con la supervisione a livello internazionale. Il Piano di Berlino era che la Germania ottenesse il diritto di costruire o una galleria o una strada extraterritoriale che la collegasse alla Prussia orientale, nel caso in cui la maggioranza della popolazione del corridoio avesse preferito rimanere sotto il controllo polacco. In caso contrario, la Polonia avrebbe avuto il diritto alle comunicazioni extraterritoriale con il porto di Gdynia e Danzica, quest’ultima doveva essere annessa alla Germania.

Guidata da Londra e Parigi – e, indirettamente, da Washington – il governo polacco continuava a respingere l’offerta della Germania. I veri responsabili, che si trovavano dall’altro lato dell’Oceano Atlantico, avevano necessità della guerra, e non della pace. Il loro schema era di lasciare che questa piccola guerra evolvesse in quella tra Germania e Unione Sovietica.

Nel complesso, né Stalin né l’URSS avevano alcun motivo per abbracciare la guerra, e il 23 agosto 1939 l’Unione Sovietica e la Germania hanno firmato il Patto di non aggressione a Mosca che, tra l’altro, era basato sul Trattato di neutralità sovietico-tedesco del 1926, prorogato da Hitler nel 1933, e ancora efficace nel 1939.

Vorrei citare due valutazioni del Patto. Il primo di P. N. Miljukov, un membro di spicco del Partito Democratico Costituzionale russo, che aveva prestato servizio nel 1917 come ministro degli Esteri nel periodo del governo provvisorio post-zarista. Disse: “Per quanto riguarda l’accordo tra Hitler e Stalin sulla neutralità della Russia – le democrazie occidentali, qualora decidano di combattere la Germania, prenderanno la decisione su base volontaria già dopo la firma del patto sovietico-tedesco del 23 agosto… È possibile immaginare che un qualsiasi russo voglia che la Russia, non ancora riarmata, accetti l’intero onere della guerra con il potente esercito di Hitler? Qual è la colpa di Stalin in quelle circostanze? Optare per la neutralità, e quindi guadagnare tempo? Ovviamente il patto non era diretto contro le democrazie, e se un giorno la mappa del mondo apparirà molto diverso da quello che ci aspettavamo, dovranno rimproverare se stessi e non l’URSS…

Il seguente è un estratto del messaggio cifrato inviato a Parigi dall’ambasciatore francese a Mosca: “L’accordo del 23 agosto non è quel colpo insidioso per la Polonia e per noi, che la Germania spera che sia“.

Quest’ultima era assolutamente vera. È  altrettanto vero che il patto tedesco-sovietico ha reso impossibile per la Gran Bretagna e la Francia agire a tradimento nei confronti della Russia e la Polonia fu costretta ad esercitare una misura di realismo. Purtroppo, divenne presto chiaro che la Polonia e il realismo erano fondamentalmente dei fenomeni eterogenei…

La Polonia indipendente crollò anche prima di quanto chiunque, tra cui Hitler, poteva aver progettato. Dal punto di vista razionale, la sua scomparsa rese la garanzia d’”indipendenza” della Gran Bretagna e della Francia, una volta presentata a quello stato senza speranze, del tutto priva di senso, e sembrò arrivato il momento di iniziare le consultazioni di pace per disinnescare il conflitto. Tuttavia, Gran Bretagna e Francia dichiararono guerra alla Germania il 1° settembre 1939.

L’intera sequenza degli eventi fu accuratamente programmata in anticipo dall’”Elite d’oro” internazionale e, naturalmente, non esisteva alcuna possibilità di pace tra Gran Bretagna e Francia da un lato, e la Germania, dall’altra. Vale la pena notare però, che la guerra che la Gran Bretagna e la Francia combatterono contro la Germania, non aveva praticamente causato alcun decesso fino alla primavera del 1940, e rimase nella storia con il nome de “la strana guerra”.

* http://en.fondsk.ru/print.php?id=2409 24.08.2009

Traduzione di Alessandro Lattanzio
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Che cosa è l’ALBA?

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È necessario avanzare verso la stabilità del Continente: nel campo politico, in quello economico e in quello sociale, questo modello dell’ALBA  punta verso la stabilità e riprendendo le parole di Cristo: «L’unico sentiero verso la pace, è la Giustizia; la fratellanza, l’uguaglianza… non ci sarà pace, finché non ci sia giustizia nel mondo»

Hugo Chávez Frías (*)

CHE COSA È L’ALBA? (1)

  1. I. Cosa s’intende per ALBA

L’Alternativa Bolivariana per le Americhe (ALBA) è, fondamentalmente, un modello d’integrazione dei popoli dei Caraibi e dell’America Latina, i quali condividono spazi geografici, vincoli storici e culturali, necessità e potenzialità comuni.

Si tratta, in sostanza, di uno schema d’integrazione basato sui principi di cooperazione, solidarietà e complementarità, che nasce come alternativa al modello neoliberale, il quale non ha fatto altro che approfondire le asimmetrie strutturali e favorire l’accumulazione delle ricchezze a minoranze privilegiate a scapito del benessere dei popoli.

L’ALBA poggia sulla creazione di meccanismi finalizzati a creare vantaggi cooperativistici tra le nazioni che consentano di compensare le asimmetrie esistenti tra i paesi dell’emisfero. Si muove contro gli ostacoli che impediscono la vera integrazione, come possono essere la povertà e l’esclusione sociale, lo scambio ineguale e le condizioni inique dei rapporti internazionali, l’accesso all’informazione, alla tecnologia e alla conoscenza; aspira a creare consensi, per ripensare gli accordi d’integrazione in funzione del raggiungimento di uno sviluppo nazionale e regionale endogeno che sradichi la povertà, corregga le ineguaglianze sociali e assicuri un innalzamento della qualità della vita dei popoli. In questo senso, la costruzione dell’ALBA nei Caraibi rafforzerà lo sviluppo endogeno, sovrano ed equilibrato dei paesi della regione.

Il suo principio si basa sulla cooperazione tramite fondi di compensazione per correggere le disparità che pongono in svantaggio i paesi meno sviluppati di fronte a quelli più sviluppati.

Per questo motivo la proposta dell’ALBA attribuisce priorità all’integrazione latinoamericana e alle negoziazioni tra alleanze subregionali, aprendo nuovi spazi di consultazione, al fine di approfondire la conoscenza delle nostre posizioni e identificare spazi d’interesse comune che consentano di costituire alleanze strategiche e presentare livelli simili nel processo di negoziazione.

L’ALBA è una proposta intesa a creare consensi che implichino il ripensamento degli accordi d’integrazione, in funzione del raggiungimento di uno sviluppo endogeno nazionale e regionale che contribuisca ad eliminare la povertà, corregga le ineguaglianze sociali e assicuri una crescente qualità di vita per i popoli. La proposta dell’ALBA si somma al risveglio della coscienza espressa nell’emergenza di una nuova leadership politica, economica, sociale e militare in America Latina e nei Caraibi; oggi più che mai, è vantaggioso effettuare l’unità latinoamericana e caraibica.

Il presidente Hugo Chávez nel suo intervento all’ALADI (2) ha sintetizzato l’ideologia dell’ALBA nei seguenti punti:

  • Promuovere la lotta contro la povertà.
  • Preservare l’autonomia e l’identità latinoamericana.
  • Il trasferimento di tecnologia, l’assistenza tecnica.
  • La formazione di risorse umane.
  • Diritto di precedenza alle imprese nazionali come fornitrici degli enti pubblici.
  • Gli accordi non potranno essere ostacolati alla diffusione del progresso scientifico e tecnologico.
  • Affrontare l’arbitrio dei monopoli e degli oligopoli mediante efficaci meccanismi che assicurino una sana concorrenza.
  • Gli investitori stranieri non potranno citare in giudizio gli Stati per la gestione dei monopoli statali d’interesse pubblico.
  • Trattamento speciale e differenziato delle economie disuguali, in modo da poter offrire maggiori opportunità ai più deboli.
  • Processo di ampia partecipazione sociale, qualificabile come democratico.
  • I diritti economici, sociali, culturali e civili saranno indipendenti, indivisibili e irrinunciabili.
  • Gli interessi commerciali o quelli degli investitori non potranno godere di una superiorità assoluta, che travalichi i diritti umani e la sovranità degli Stati.
  • Assoggettare l’ALCA (3) agli accordi sulla protezione dei diritti umani, ambiente e generi attualmente esistenti.
  • Creazione di Fondi di Convergenza Strutturale per la correzione delle asimmetrie (4).
  1. II. Principi che regolano l’ALBA

  1. L’integrazione neoliberale predilige il commercio e gli investimenti; invece l’Alternativa Bolivariana per l’America Latina (ALBA) è una proposta che fonda il suo interesse sulla lotta contro la povertà e l’esclusione sociale.
  2. La proposta dell’ALBA assegna un’importanza fondamentale ai diritti umani, al lavoro e alla donna, alla difesa dell’ambiente e all’integrazione fisica.
  3. Nell’ALBA, la lotta contro le politiche protezioniste e i rovinosi sussidi da parte dei paesi industrializzati non possono negare il diritto dei paesi poveri di proteggere i loro contadini e produttori agricoli.
  4. Per i paesi poveri nei quali l’attività agricola è fondamentale, le condizioni di vita di milioni di contadini e indigeni si vedrebbe irreversibilmente colpita qualora si verificasse un’invasione dei beni agricoli importati, compresi i casi in cui il sussidio non vi fosse.
  5. La produzione agricola è qualcosa di più che la produzione di merci; è la base per preservare scelte culturali, costituisce una forma d’insediamento del territorio, definisce modalità di rapporto con la natura, ha a che fare direttamente con la sicurezza e l’autosufficienza alimentare. In questi paesi l’agricoltura è più che altro un modo di vita e non può essere trattata come qualsiasi altra attività economica.
  6. L’ALBA deve colpire gli ostacoli che si frappongono all’integrazione sin dalle sue fondamenta, vale a dire:
  1. la povertà della maggioranza della popolazione;
  2. le profonde disparità e asimmetrie che esistono tra i paesi;
  3. lo scambio ineguale e le condizioni inique nei rapporti internazionali;
  4. l’onere di un debito impagabile;
  5. le imposizioni delle politiche di aggiustamento strutturale da parte del FMI e della BM e le regole rigide dell’OMC che intaccano le basi dell’appoggio sociale e politico;
  6. gli ostacoli per l’accesso all’informazione, la conoscenza e la tecnologia che derivano dagli attuali accordi sulla proprietà intellettuale;
  7. deve prestare attenzione ai problemi che compromettono il consolidamento di una vera democrazia, come il monopolio dei mezzi di comunicazione sociale
  1. Affrontare la cosiddetta Riforma dello Stato, la quale ha solo prodotto brutali processi di deregolamentazione, privatizzazione e smembramento delle capacità della gestione pubblica.
  2. Come risposta alla selvaggia dissoluzione sofferta dallo Stato per più di un decennio di egemonia neoliberale, fin d’ora s’impone il rafforzamento dello stesso, fondato sulla partecipazione del cittadino agli affari pubblici.
  3. Bisogna mettere in questione l’apologia del libero commercio, concepito sufficiente per garantire l’automatico avanzamento verso superiori livelli di crescita e benessere collettivo.

10.  Senza un chiaro intervento dello Stato, volto a ridurre le disparità tra i paesi, la libera concorrenza tra disuguali non può condurre se non al consolidamento dei più forti a danno dei più deboli.

11.  L’approfondimento dell’integrazione latinoamericana ha bisogno di un’agenda economica definita dagli Stati sovrani, svincolata dall’influenza nefasta degli organismi internazionali.

III.             L’ALBA nei Caraibi

L’ALBA acquista una dimensione speciale nei Caraibi, grazie all’esistenza di condizioni oggettive che consentirebbero di avanzare rapidamente nel processo d’integrazione, mediante lo sviluppo di un programma di cooperazione integrato e consistente, indirizzato a costruire le basi dello sviluppo socioeconomico sostenibile e il consolidamento di una comunità di nazioni.

Evidenziamo, pertanto, che le proposte dell’ALBA circa i Caraibi non hanno la pretesa di entrare in conflitto con gli accordi multilaterali o subregionali esistenti, i quali, invece, devono essere assunti come complementari.

Perciò, le iniziative devono mantenere una visione sistemica e integratrice, prendendo in considerazione la complessità dei processi e l’indivisibilità delle dimensioni politiche, sociali, economiche, culturali, ambientali, di sicurezza e sovranità dei popoli dei Caraibi.

I Caraibi sono una riserva di ricchezze energetiche e idrobiologiche, ricca di giacimenti minerali strategici. È una regione che diverrà una potenza turistica mondiale e di prestazione di servizi marittimi per la sua ubicazione geostrategica. È, ugualmente, una zona di ampio e ricco profilo culturale ed etnico.

D’altra parte, le comunità delle nazioni caraibiche mostrano un peso politico importante negli organismi multilaterali internazionali come l’ONU e l’OSA, nei quali hanno un’importante capacità di negoziazione al momento della presa di decisioni.

Senza dubbio, tutte queste capacità si potenzierebbero nell’ambito di un processo d’integrazione come quello proposta dall’ALBA.

I Caraibi sono un mercato relativamente piccolo, di 36,25 milioni di abitanti. Aggiungendo la CARICOM (5) (15,7 milioni), Cuba (11,3 milioni) e Repubblica Dominicana (9,1 milioni), la regione raggiunge i 62,8 milioni di abitanti, se includiamo anche il Venezuela; il PIL della regione raggiunge gli 80.000 MM USD (6) dei quali il 36,25% (28.000 MM USD) è fornito dai 15 paesi integranti della CARICOM e il rimanente 63,75% (52.000 MM USD) da Cuba e Repubblica Dominicana.

Troviamo degli svantaggi nel fatto che i paesi caraibici hanno sempre esibito bilanci commerciali in disavanzo e anche nel fatto che il commercio interregionale è basso per quanto rappresenta il volume delle esportazioni – l’11,75% del totale esportato e le importazioni – il 5,15%. Difatti, il 71% delle esportazioni della regione ha come destinatari l’America del Nord e l’Europa, mentre solo un 12% finisce in America Centrale e un 4% in Sudamerica.

I settori che riportano maggiori indici d’esportazione sono: prodotti minerali (compresi il petrolio e i suoi derivati), tessili, prodotti chimici, manifatture varie, bibite, alimenti e metalli comuni.

Bisogna far notare che esistono potenzialità di complementarità e sostituzione d’importazioni provenienti da paesi terzi per prodotti elaborati interregionalmente, in quanto esistono settori la cui richiesta di merci possiede una produzione interregionale, ma queste sono commercializzate con paesi terzi.

Per le ragioni summenzionate, si può concludere che esistono una grande sfida e grandi opportunità per lo sviluppo e l’approfondimento del commercio interregionale, che consentirebbe di portare a termine un’efficiente sostituzione d’importazioni provenienti da paesi terzi, in cambio di prodotti di origine interregionale.

Senza dubbio, come abbiamo appena rilevato, i settori corrispondenti a “Prodotti Minerali”, “Metalli Comuni” e “Turismo” presentano una maggiore potenzialità di sviluppo e complementarità tra i paesi dei Caraibi, grazie ai vantaggi comparativi apportati da ciascuna delle parti.

In campo sociale, si può anche affermare che esistono necessità e obiettivi comuni, poiché tutti i paesi della regione chiedono di contribuire allo sviluppo dei livelli dell’educazione primaria e colmare le lacune presenti nell’educazione superiore, la quale è stata storicamente bassa nei Caraibi, così come i livelli di scolarità.

Nel campo sanitario, l’ALBA riconosce sfide comuni: dopo l’Africa subsahariana, i Caraibi sono la zona più colpita dalla SIDA.

  1. IV. Iniziative dell’ALBA per i Caraibi

Le iniziative concrete nell’ambito dell’ALBA per i Caraibi sono le seguenti:

a.    Lotta contro la povertà e l’esclusione sociale

Organizzare programmi abitativi, servizi fondamentali (acqua, elettricità e viabilità), alfabetizzazione, salute. Progettare un piano d’appoggio tecnico e finanziario per lo sviluppo del programma d’alloggi decorosi, tenendo conto delle caratteristiche etnoculturali della regione, nonché l’istituzione di basi d’appoggio tecnico e finanziario per l’erogazione dei servizi fondamentali (essenzialmente acqua ed elettricità), per l’infrastruttura viaria e quella medica di base nel campo della sanità.

  1. b. Piano d’insieme in materia di sicurezza alimentare

Introdurre un piano d’insieme sulla sicurezza alimentare mediante l’elaborazione di un quadro normativo che garantisca le condizioni per lo sviluppo della produzione e l’elaborazione degli alimenti, conforme a norme di corretta fabbricazione, analisi dei rischi e punti di controllo critico, così come il marketing e la commercializzazione dei prodotti alimentari a basso prezzo per le popolazioni di minori risorse presenti nella regione.

  1. c. Sviluppo energetico e minerario

Intraprendere iniziative d’insieme per lo sviluppo energetico e minerario mediante l’articolazione di catene di aggregazione di valore integrate, capaci di aggiungere valore alle materie prime e capaci di stimolare lo sviluppo endogeno nella regione sulla base dell’innovazione tecnologica, al fine di conseguire la sovranità produttiva. Elaborare una cartina minerario-metallurgica dei Caraibi e lo studio delle sue potenzialità industriali, come fondamento di un piano strategico minerario della regione. Applicare strategie d’insieme di marketing e d’ingegneria dei mezzi logistici per il trasporto, lo stoccaggio e la distribuzione degli alimenti non lavorati e di altri prodotti presenti nella regione caraibica. Ampliare le opzioni d’energia primaria nei Caraibi, con particolare riguardo al gas naturale. Stabilire le basi per la creazione di un Fondo di Sviluppo Minerario finalizzato all’assistenza tecnica, finanziaria e d’investigazione e allo sviluppo scientifico e tecnologico del settore.

  1. a. Portafoglio d’investimenti integrato

Progettare e promuovere un portafoglio d’investimenti volto a costruire le catene industriali integrate di aggregazione di valore delle materie prime.

  1. b. Scambio accademico e culturale

Accomunare gli sforzi per ampliare il raggio d’azione dell’Università dei Caraibi, attraverso l’apertura di sedi in altri paesi della regione. Incentivare gli sforzi di scambio culturale tra i nostri Paesi allo scopo di rafforzare i vincoli storici e culturali. Stabilire alleanze strategiche rivolte alla formazione di risorse umane in diversi settori, condividendo le capacità e le potenzialità comuni nel settore.

  1. c. Turismo

Condividere le esperienze e gli sviluppi raggiunti dall’industria turistica nella regione, per gettare le basi di una gestione integrata, approfittando dei vantaggi e delle capacità proprie di ciascun paese. Stabilire alleanze strategiche orientate alla formazione delle risorse umane nel settore turistico, allo sviluppo dell’infrastruttura dei trasporti, alla logistica in generale e alla costituzione di una linea aerea caraibica regionale, in previsione della realizzazione di una struttura turistica nella regione. Esplorare la formazione di una nuova iniziativa d’integrazione, attraverso il servizio della gestione, promozione, certificazione, logistica e commercializzazione dei servizi turistici nei Caraibi.

  1. d. Conservazione ambientale

Elaborare programmi d’insieme di conservazione, sorveglianza e monitoraggio degli ecosistemi; promuovere il consolidamento di sistemi d’appoggio alla gestione ambientale comunitaria e la formazione di risorse umane in questa materia.

  1. e. Mercato regionale caraibico

Sviluppare programmi di sostegno al produttore e al consumatore, programmi tributari, di finanziamento e accesso al credito, garanzie, promozione e indagine di mercato, agevolazione del commercio, infrastruttura d’appoggio alla produzione, istituzione di circuiti produttivi basati sullo sviluppo endogeno. Nuovo programma d’incentivi.

  1. f. Prevenzione e gestione delle calamità

Costruzione di un sistema di prevenzione e gestione delle calamità nella regione, mediante l’istituzione di un sistema di monitoraggio di azione congiunta.

VI.    Conclusione

È possibile concludere affermando che la proposta del presidente della Repubblica Bolivariana del Venezuela, Hugo Rafael Chávez Frías, costituisce un fatto storico ed epocale; essenzialmente presente nei sogni d’integrazione dei nostri padri della patria, essa offre una vera possibilità di sviluppo e indica una strada luminosa per il futuro dell’America Latina e dei Caraibi.

(Traduzione dallo spagnolo di Vincenzo Paglione)

*  Insediamento della V Assemblea Generale della Confederazione Parlamentare delle Americhe, 25 novembre 2003.

1. Fonte: Relazione di Fernando Ramón Bossi, Segretario dell’Organizzazione del Congresso Bolivariano dei Popoli, presentata nel Foro del III Vertice dei Popoli, Mar del Plata, 3 novembre 2005,  Documento del Ministerio de Integración y Comercio Exterior (Ministero dell’Integrazione e Commercio Estero). in http://www.alternativabolivariana.org/pdf/alba_mice_es.pdf

2. ALADI (Asociación Latinoamericana de Integración, Associazione Latinoamericana per l’Integrazione) (N.d.T.).

3. FTAA-ALCA (Free Trade Area of the Americas, Area di Libero Commercio delle Americhe) (N.d.T.).

4. Fonte: Bancoex. Proposta di Programma Culturale Educativo dell’ALBA.

5. CARICOM (Caribean Community. Comunità Caraibica) (N.d.T.).

6. MM USD (Milliards United States Dollar, Miliardi di dollari americani) (N.d.T.).

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Le dinamiche latitudinali e longitudinali

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Quando i grandi spazi dell’Antichità si formano, seguono un’evoluzione di tipo latitudinale, favoriti dalla posizione del Mediterraneo romanizzato, dalla cintura desertica, dal tracciato dei massicci montuosi. Da allora, il posizionamento dei grandi spazi dell’Antichità segue un asse Est-Ovest, corrispondente al parallelismo della zona temperata settentrionale, della zona sub-tropicale e della zona tropicale. Solo i più antichi imperi fluviali, come l’Impero egizio lungo il Nilo, la Mesopotamia, la cultura pre-ariana dell’Indo costituiscono delle eccezioni. L’orientamento di questi imperi, contrario a quello dell’Impero romano, è loro imposto  dal corso della loro arteria vitale (il fiume). Tale orientamento influenza tutto il corso della loro storia, fino al momento in cui essi vengono assorbiti dal primo grande spazio latitudinale del Medio Oriente, l’Impero achemenide degli Iraniani.

A partire da questo momento, si dispiega la dinamica latitudinale, con i Fenici, gli Elleni, i Romani, gli Arabi, i popoli della steppa, i Franchi, gli Iberi. In effetti, i popoli iberici traspongono dapprima la loro potenza da un mediterraneo ad un altro, dal Mediterraneo romano a quello dei Carabi, in America. Essi proseguono così la logica latitudinale. Quando raggiungono le rive del Pacifico, questa espansione latitudinale prende la forma di un ventaglio. Tra il 1511 e il 1520, i Portoghesi da Ovest e gli Spagnoli da Est raggiungono il primo grande spazio che tenta di svilupparsi longitudinalmente verso Sud, contando sulle proprie forze; all’epoca, questo grande spazio è il portabandiera dell’Asia orientale, vale a dire la Cina, potenza che spesso ha cambiato forma esterna pur mantenendo la sua cultura e il suo patrimonio razziale. Prima dell’arrivo degli Iberici e prima dell’adozione di questa logica di espansione longitudinale, anche la Cina si era estesa latitudinalmente.

Il flusso migratorio asiatico-orientale, cinese e giapponese, avviene su un asse Nord-Sud, nel momento in cui l’espansione coloniale spagnola lo attraversa costituendo nello stesso tempo il primo impero latitudinale “sul quale il Sole non tramonta mai”. La Spagna non conserva il suo monopolio che per 70 anni. Poi, sulle sue tracce, arrivano quelli che vogliono confiscarle la sua potenza e diseredarla. Il più potente di questi nuovi avversari è l’Inghilterra, che si mette rapidamente a costruire il suo primo e il suo secondo impero, la cui configurazione presenta numerose torsioni, ma rimane comunque il risultato di un’espansione latitudinale, determinata dalla posizione del Mediterraneo, il cui controllo garantisce il possesso dell’India. Quanto all’impero degli zar bianchi e poi rossi, esso segue in direzione Est l’estensione latitudinale della zona dei campi di grano. Tra i due imperi si situa una zona-tampone. Negli anni 40 del XX secolo, emergono quasi simultaneamente due costruzioni geopolitiche longitudinali, la costruzione panamericana e la costruzione grande asiatico-orientale, che sfuggono entrambe a questo campo di forze latitudinale, danno impulso ad espansioni lungo assi Nord-Sud e inquadrano le espansioni imperiali britanniche e russe.

Se si paragona questo nuovo stato di cose  alla concezione dinamica di avanguardia di Sir Halford Mackinder, da lui chiamata “the geographical pivot of history” ed enunciata nel 1904,  — essa corrisponde perfettamente alla situazione di quell’epoca —  il nuovo orientamento delle espansioni panamericana ed asiatico-orientale costituisce una formidabile modificazione del campo di forze sulla superficie della Terra; in questo nuovo contesto, il tentativo di realizzare l’idea di Eurafrica o gli sforzi dell’Unione Sovietica di abbandonare la sua dinamica latitudinale per orientare la sua espansione  verso il Sud e i mari caldi e per costituirsi uno spalto indiano, non dispiegano un’energia cinetica altrettanto potente.

Questa constatazione è tanto più preoccupante in quanto, nella vasta area asiatico-orientale, si può constatare una impulso interno che conduce ad una sorta di auto-limitazione centripeta, che intende concentrare tutti gli sforzi sul grande spazio in cui vivono dei popoli affini. Questa volontà centripeta è già operante e visibile. Ora, la potenza imperialista degli Stati Uniti non è centripeta ma, dopo la concretizzazione della dominazione nord-americana sullo spazio panamericano, essa estende i suoi tentacoli in direzione dell’Africa tropicale, dell’Iran, dell’India nonché dell’Australia. L’imperialismo americano parte dalla sua base, cioè da un territorio formato a partire da un’espansione longitudinale, per assicurarsi la dominazione del mondo, avviando a sua volta e a suo vantaggio una dinamica  latitudinale. Questo imperialismo già si prepara a contrastare l’espansionismo dei suoi futuri nemici preparando una terza guerra mondiale.

Dunque, a partire dall’espansione longitudinale panamericana, l’imperialismo di Washington mira senza pudori a diventare l’unica potenza imperialista del globo, se si eccettua tuttavia il pericolo rappresentato dalla rivoluzione mondiale sovietica. A fronte di questa rivoluzione sovietica, la grande area asiatico-orientale ha reso dinamico il proprio spazio culturale e innescato il dispiegamento della propria potenza. Essa pensa così di garantire il proprio futuro costituendo una zona-tampone.  Da una generazione, gli osservatori ritengono che pure l’Europa debba darsi una tale zona-tampone, come del resto già suggerito da uomini come Ito, Goto, etc., per fare opposizione alle mire espansionistiche dello zarismo.

La collisione frontale tra dinamica longitudinale e dinamica latitudinale è molto visibile in Africa, nello spazio islamico e nella zona in cui l’impero britannico sembra sfasciarsi. Constatiamo dunque l’esistenza di due esigue linee di traffico aereo e marittimo, che si lanciano molto lontano verso Sud e al termine delle quali sembra essere agganciata l’Australia, continente vuoto, situato tra i territori compatti dove vivono le popolazioni anglofone e sulla principale via di espansione verso Sud della grande area asiatico-orientale. Mackinder aveva parlato di un “esterno in crescita” che correva il pericolo di essere abbandonato al mare: in questa parte della Terra, tale previsione è quasi divenuta realtà. È anche la ragione per cui in questo momento l’Europa non sembra più solidamente collegata all’Africa. La spinta laterale contro i dominatori delle latitudini è slittata verso Sud-Est.

Oggi ai Sovietici, padroni di quello che Mackinder un tempo chiamava il “pivot of history”, e all’Asse, cioè alle potenze dell’ “interno in crescita”, non resta che registrare il fatto. Certo, i sanguinosi combattimenti che oggi si svolgono sul teatro pontico [del Mar Nero] e caspico sono importanti per il destino della cultura europea, come tutti i combattimenti avvenuti in questa zona nel corso della storia, tuttavia, per la nuova suddivisione della Terra in raggruppamenti di grandi spazi, suddivisione che s’impone, questo teatro di guerra è divenuto secondario.

L’evoluzione geopolitica decisiva futura è la seguente: l’espansione latitudinale anglo-americana diretta contro l’espansione longitudinale asiatica si manterrà o sarà bloccata? Sia che questa lotta abbia una fine positiva che negativa, gli Stati Uniti credono di essersi assicurati nell’ex impero britannico garanzie territoriali sufficienti  per far tornare i propri conti. Nella pratica, questo significa che essi vogliono conservare l’America tropicale e, in più, l’Africa tropicale. Se essi ritengono che l’Insulindia, terza grande regione tropicale fornitrice di materie prime, che l’Iran già fortemente intaccato, che l’India, valgano enormi  sanguinosi sacrifici e colossali investimenti in denaro, essi se ne impadroniranno concentrando altrettante forze di quelle che concentrano per cacciare le potenze della grande area asiatico-orientale dai loro possessi ben fortificati. Per coloro che danno il loro sangue o il loro denaro alla causa degli Alleati, al fine che questi siano beneficiari della grande eredità, questa è la domanda più evidente da porre in questa lotta planetaria.

E’ per essere gli eredi di questo grande patrimonio, e non per dei principi, che gli Stati Uniti mostrano all’Europa i loro denti da gangster; nella grande area asiatico-orientale, essi non fanno sentire che quel rullo di tamburi che sono le declamazioni di McArthur, sospinto a fallire nel Pacifico la sua chance di diventare, un giorno, Presidente, come a suo tempo Cripps in India. Tra la Cina di Nanchino e la Cina di Chungking sono possibili, come in precedenza, i compromessi più pazzeschi, più sorprendenti. Il vasto ambiente chiamato in causa dall’espansione longitudinale della grande area asiatico-orientale è ancora pieno di energie latenti. Sul piano cinetico, queste energie si sono viste all’opera solo a sinistra del Giappone, soprattutto in Cina, ma non abbiamo ancora visto niente a destra. Lì, ci si aspetta una guerra che durerà dai dieci ai quindici anni. La Cina ha tenuto duro per 32 anni di guerre civili, il Giappone ha alle sue spalle dodici anni di guerra sul continente. E ha dimostrato di essere veramente in grado di colpire duro in direzione del Pacifico. Bisognerà avere ampio respiro, essere capaci di affrontare i tempi lunghi, di cogliere le dinamiche di vasti spazi, per comprendere la lotta che oppone la dinamica latitudinale alla dinamica longitudinale, le quali si dispiegano entrambe da una parte e dall’altra del Pacifico.

(Zeitschrift für Geopolitik, Nr. 8, 1943)

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Intervista a Juan Domingo Peron

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Prima di tutto, potrebbe parlarci del libro che ha appena pubblicato, La hora de los pueblos?

In questo libro ho voluto dare una visione d’insieme dell’influenza e del dominio imperialisti in America Latina. Penso che i paesi latinoamericani si stiano avviando verso la loro liberazione. Beninteso, questa liberazione sarà lunga e difficile, perché interessa la totalità dei paesi sudamericani. Infatti non è pensabile che vi sia un uomo libero in un paese schiavo, né un paese libero in un continente schiavo. In Argentina, in dieci anni di governo giustizialista, siamo vissuti liberi in una nazione sovrana. Nessuno poteva intromettersi nelle nostre faccende interne senza fare i conti non noi. Ma in dieci anni la sinarchia internazionale, ossia l’insieme delle forze imperialiste che dominano attualmente il mondo, ha avuto ragione di noi. Una quinta colonna, i cipayes, come noi li chiamavamo riferendoci all’India, aveva eseguito scientificamente un efficace lavoro di scavo, e l’ordinamento politico da me presieduto venne rovesciato. Ciò dimostra che, se i popoli possono arrivare a liberarsi dal giogo imperialista, in seguito per loro è molto più difficile conservare l’indipendenza, perché le forze internazionali che ho denunciate riprendono il controllo della situazione… In questo senso, la sconfitta subìta dal giustizialismo deve essere una lezione e un’esperienza, ahimé assieme a molte altre, per tutti i paesi che vogliono liberarsi e rimanere liberi.

Bisogna considerare la lotta di liberazione dei paesi del Sudamerica come una lotta globale, a livello continentale. In questa lotta, ogni paese è solidale coi suoi vicini, presso i quali deve trovare appoggio. La prima necessità per questi paesi è unirsi, integrarsi. Il secondo punto consiste nel realizzare l’alleanza effettiva col Terzo Mondo, così come noi, i miei collaboratori ed io, la preconizziamo da vent’anni! È questa la via che bisogna indicare al popolo sudamericano; non solo ai dirigenti, ma anche alla massa popolare, che deve rendersi consapevole della necessità di questa lotta contro l’imperialismo. Unificare il continente e liberarlo dalle influenze straniere, allearsi al Terzo Mondo per partecipare alla lotta antimperialista su scala mondiale: sono questi, dunque, i primi obiettivi. In seguito, potrà svilupparsi il processo di liberazione interna: il popolo otterrà il governo che quotidianamente reclama e che gli viene continuamente rifiutato; di qui la successione di dittature effimere e di governi fantoccio instaurati in seguito a macchinazioni, mai in seguito ad elezioni, per cui il popolo viene tenuto prima sotto un dominio e poi sotto un altro. È questo il processo che il mio libro vuol far capire alle masse popolari.

Esiste nell’America del Sud una classe sociale, una borghesia, che collabora sistematicamente con gli Stati Uniti?

Disgraziatamente sì! Nel nostro paese è assai netta sia la divisione tra il popolo e un’oligarchia fondata sulla ricchezza e sulla nascita, sia quella che separa il popolo e la nuova borghesia “d’affari” che si sviluppa rapidamente. In ogni industriale che si arricchisce, sonnecchia un oligarca potenziale. Questa oligarchia domina il paese, ma non bisogna sottovalutare l’ampiezza della lotta di un’immensa massa popolare che esige la propria libertà. È questo il movimento che noi abbiamo avviato, in una certa misura, nei dieci anni di governo giustizialista. Il giustizialismo è una forma di socialismo, un socialismo nazionale, che corrisponde alle necessità e alle condizioni di vita dell’Argentina. È naturale che questo socialismo abbia trascinato la massa e che in nome di esso siano esplose le rivendicazioni sociali. Esso ha creato un sistema sociale del tutto nuovo, del tutto diverso dal vecchio liberalismo democratico che dominava il paese e si era messo senza vergogna al servizio dell’imperialismo yankee.

In Europa, gli Americani hanno corrotto tutte le tendenze politiche: dall’estrema destra all’estrema sinistra. Vi sono collaborazionisti, venduti agli Stati Uniti, sia tra i socialisti sia tra i cattolici sia tra i liberali. Gli Americani riescono a comprare tutti i partiti. Si verifica il medesimo fenomeno anche in America Latina?

Esattamente. Gli Americani usano la stessa tecnica in ogni parte del mondo. Prima di tutto, cominciano con la penetrazione economica, per il tramite dell’oligarchia di cui parlavo poc’anzi, la quale vi trova un interesse sostanziale… Poi è la volta delle pressioni politiche, più o meno dirette, in tutti i settori politici. Così, se non possono comprare e controllare le forze politiche nazionali, gli Americani tentano di farle esplodere e di dividerle. La CIA è maestra nell’organizzare le provocazioni. Raggiunti questi obiettivi, si rivolgono verso gli ambienti militari, nei quali penetrano in diversi modi, il più efficace dei quali è l’uso generoso della mazzetta. È così che hanno agito in Viet Nam; alcuni loro “consiglieri militari” si occupavano principalmente di assoldare dei generali la cui integrità morale non era certamente a tutta prova e che non hanno rifiutato l’offerta di considerevoli vantaggi economici (assegnazioni massicce di azioni di società straniere, per esempio, oppure nomine alla direzione generale di società). Guadagnati questi uomini alla causa dell’imperialismo americano, resta solo da organizzare il colpo di Stato militare che instaurerà una dittatura: è il caso dell’Argentina, ma è stato così anche in Brasile e in Ecuador e da qualche tempo è così in Perù e a Panama. Il metodo è sempre il medesimo. In una prima fase, una volta che la situazione è nelle loro mani, gli Americani cominciano ad accaparrarsi tutte le ricchezze economiche del paese, imbavagliando sistematicamente tutte le forze politiche e sociali dell’opposizione. Questo è il meccanismo in Sudamerica, in Asia, in Europa e altrove.

C’è di più. In Europa, gli Americani sono riusciti a controllare dei movimenti il cui scopo ufficiale è l’unificazione europea! A Bruxelles, i movimenti europeisti paralleli al Mercato Comune sono stati oggetto di un’infiltrazione tale, che adesso proclamano che “bisogna fare l’Europa con gli Americani”. Questa è evidentemente un’idiozia, perché l’unificazione europea, come abbiamo più volte spiegato su “La Nation Européenne”, comporta la partenza degli Americani. Ma questi ultimi sono talmente abili, che sono riusciti addirittura a prendere in mano la tendenza europeista per meglio soffocarla, per farla fallire meglio! Ma torniamo all’America Latina. Alcuni governi non cercano di resistere alla penetrazione americana?

Praticamente no, perché ci troviamo in una fase di dominio quasi totale. Certo, ci sono alcuni governi che non sono contaminati dalla cancrena americana. Ma nel generale contesto di sottomissione, dato il carattere derisorio ed aleatorio, in quanto isolato, delle misure da loro adottate per fronteggiare questo imperialismo, essi non riescono a mettere insieme una vera opposizione. D’altra parte, tutti i movimenti rivoluzionari antimperialisti sono perseguitati in Sudamerica e in particolare in Argentina. E ciò vale per tutto il mondo, perché in genere tutti paesi sono più o meno dominati, direttamente o indirettamente, dall’influenza imperialista, si tratti dell’imperialismo americano o di quello sovietico. Entrambi, in fin dei conti, sono d’accordo per una spartizione del mondo “in via amichevole”.

Secondo Lei, perché i Russi hanno (apparentemente) abbandonato ogni attività rivoluzionaria in America Latina? Non è che i Russi abbiano stipulato un accordo tacito con gli Americani, promettendo loro di non fare niente in America Latina in cambio dell’impegno americano a non intervenire in un’altra parte del mondo?

Certamente! È lo stesso fenomeno al quale si assiste in Europa. A Jalta i due “supergrandi” hanno diviso il mondo in due zone d’influenza: una ad est della Cortina di Ferro, l’altra ad ovest. È così che l’occupazione della Cecoslovacchia, come quella dell’Ungheria nel 1956, è avvenuta con l’assenso degli Americani. Reciprocamente, lo sfruttamento economico e il controllo politico dell’Europa occidentale da parte degli Americani sono possibili solo con il consenso dei Russi. Jalta ha diviso il mondo in due riserve di caccia ad uso delle due potenze imperialiste; Russi e Americani sono legati dai trattati firmati a Potsdam. Questa divisione venne stabilita per evitare ulteriori motivi di conflitto tra i due imperialismi. A Jalta e a Potsdam, Stalin impose la sua volontà a due uomini di Stato quasi moribondi, Roosevelt e Churchill. Da allora, la conferenza di Jalta e i trattati di Potsdam hanno forza di legge permanente e sono entrati a far parte del diritto pubblico internazionale. L’occupazione della Cecoslovacchia è la conseguenza diretta di Jalt e di Potsdam. Nessuno che sia in buona fede lo può negare.

Chi può opporsi a questo stato di cose? Il Terzo Mondo. Ma il Terzo Mondo è diviso, è ancora soltanto un concetto astratto e una speranza per tutti coloro che aspirano alla libertà. La questione della liberazione dei nostri paesi si risolverà solo a lungo termine. È questione non di una, ma di più generazioni. Il nostro compito consiste nel preparare queste nuove generazioni, che dovranno lottare per la liberazione con tutte le loro forze. In Argentina, il movimento giustizialista, il movimento peronista, comprende il 90% della gioventù. Ciò è fondamentale, perché la gioventù rappresenta l’avvenire e la nostra azione è orientata verso il futuro. Noi vecchi abbiamo fatto il nostro dovere.

Adesso passiamo la bandiera ai giovani.

Lei ritiene che la liberazione della sola Argentina o del solo Cile siano destinate all’insuccesso. Secondo Lei, i diversi movimenti di liberazione devono agire simultaneamente, e su scala continentale. Lei è dunque un fautore risoluto dell’integrazione?

Sì, perché credo a un certo determinismo storico. Il mondo è sempre stato sotto la sferza di un imperialismo. Oggi abbiamo la disgrazia di dover lottare contro due imperialismi complici. Ma la potenza degli imperialismi segue una curva parabolica: una volta raggiunto il punto più alto dell’asse delle ordinate, il culmine della curva, la decadenza comincia. Secondo me gl’imperialismi sono già entrati nella fase della decadenza. Abbiamo visto che non possono essere rovesciati o distrutti dall’esterno, a meno che non avvenga l’integrazione di tutti i mezzi di lotta e di tutte le forze coinvolte. Ma questa union sacrée è lunga e difficile da realizzare e ciò consente agl’imperialismi di vivere giorni felici. Tuttavia c’è un pericolo che li minaccia: essi marciscono dall’interno e questa corruzione è già alquanto avanzata, nel Nordamerica così come in Russia. Bisogna servirsi di ciò per far precipitare il processo di degrado. Per giungere allo scopo, una lotta isolata sarebbe vana, per quanto eroica possa essere.

Io penso che noi stiamo arrivando a una fase della storia dell’umanità che sarà contrassegnata dal declino delle grandi potenze dominatrici. Siamo giunti al termine di un’evoluzione umana che, dall’uomo delle caverne fino ai giorni nostri, è avvenuta mediante l’integrazione. Dall’individuo alla famiglia, alla tribù, alla città, allo Stato feudale, alle nazioni attuali, si arriva all’integrazione continentale. Attualmente, al di fuori di alcuni colossi (USA, Russia, Cina), un paese da solo non rappresenta una grande forza; nel mondo di domani, in cui l’Europa si integrerà, così come si integreranno l’America e l’Asia, le nazioni isolate di piccole dimensioni non saranno più in grado di sopravvivere. Oggi, per vivere coi mezzi della potenza, bisogna aggregarsi ad un blocco già esistente, oppure bisogna crearlo. L’Europa si unirà o soccomberà. L’anno 2000 vedrà un’Europa unita o dominata. Ciò vale anche per l’America Latina.

Un’Europa unita avrebbe una popolazione di 500 milioni di abitanti. Il continente sudamericano ne conta già più di 250. Blocchi come questi sarebbero rispettati e contrasterebbero efficacemente l’asservimento agli imperialismi, che è la sorte dei paesi deboli e divisi.

Lei pensa che l’opera di agitazione intrapresa da Fidel Castro sia utile alla causa latinoamericana?

Assolutamente sì. Castro è un promotore della liberazione, Egli si è dovuto appoggiare a un imperialismo perché la vicinanza dell’altro minacciava di schiacciarlo. Ma l’obiettivo dei Cubani è la liberazione dei popoli dell’America Latina. Essi non hanno altra intenzione se non di costituire una testa di ponte per la liberazione dei paesi continentali. Che Guevara è un simbolo di questa liberazione. Egli è stato grande perché ha servito una grande causa, fino ad incarnarla. È l’uomo di un ideale. Molti grandi uomini sono passati inosservati perché non avevano una causa nobile da servire. In compenso uomini semplici e normali, che non erano predestinati a un tale ruolo e non erano dei superuomini ma semplicemente degli uomini, sono diventati dei grandi eroi perché hanno potuto servire una causa nobile.

Ha l’impressione che i Sovietici impediscano a Castro di svolgere una funzione importante in America Latina? E che trattengano Castro per impedirgli di oltrepassare un certo livello di agitazione?

Perfetto. Questo ruolo, d’altronde, i Russi non lo svolgono solo a Cuba, ma anche in altri paesi. Guevara, dopo aver compiuto la sua missione a Cuba, era andato in Africa per entrare in contatto col movimento comunista africano. Ma i responsabili di questo movimento avevano ricevuto l’ordine di respingere Guevara. Guevara dovette abbandonare l’Africa, perché lì erano all’opera i Russi: in Congo, un conflitto contrapponeva i due imperialismi concorrenti. Le due opposte tendenze da loro rappresentate possono, in certi momenti, unire le loro forze per difendere la stessa causa: quella dell’ordine vigente. È logico, perché difendono l’imperialismo, non la libertà dei popoli!

Che cosa ne penserebbe di instaurare una rete mondiale di informazioni e di relazioni tra tutte le tendenze che lottano contro gl’imperialismi russo e americano e di mettere in comune un certo numero di sforzi politici?

Bisogna considerare che l’unificazione deve essere l’obiettivo principale di tutti coloro che combattono per una stessa causa. Dico unificazione, e non unione o associazione. La cosa necessaria è integrarsi. Noi avremo presto l’occasione di agire, e per un’azione efficace bisogna essere integrati e non semplicemente associati.

Lei dunque ritiene che si debba andare molto lontano, molto più lontano della semplice connessione, nell’alleanza tattica coi nemici dell’imperialismo americano. Con Castro, con gli Arabi, con Mao Tsetung se è necessario? Lei pensa che il nemico sia tanto potente, tanto invadente, che bisognerà mettersi tutti insieme per venirne a capo, avendo la cura di lasciare in ombra le differenze ideologiche?

Io non sono comunista. Sono giustizialista. Ma non ho il diritto di volere che anche la Cina sia giustizialista. Se i Cinesi vogliono essere comunisti, perché dovremmo volere “renderli felici” ad ogni costo, contro la loro volontà? Essi sono liberi di scegliere il regime che preferiscono, anche se diverso dal nostro. Ciascuno è sovrano per quanto concerne le sue faccende interne. Ma se i Cinesi lottano contro il medesimo dominio imperialista contro il quale lottiamo noi, allora sono nostri compagni di lotta. Mao stesso ha detto: “La prima cosa da distinguere è la vera identità degli amici e dei nemici. Dopo, si può agire”. Io sono un fautore delle alleanze tattiche, secondo la formula “i nemici dei nostri nemici sono nostri amici”.

Secondo Lei, il Mediterraneo orientale potrebbe diventare, nei mesi a venire, teatro di un importante conflitto?

Ritengo che la situazione dell’Europa non sia mai stata così pericolosa come adesso. Tutto quello che l’Europa ha fatto per evitare di essere nuovamente un campo di battaglia in un prossimo conflitto rischia di essere vano. Con le basi sovietiche in Africa, la flotta russa nel Mediterraneo, le 125 divisioni del Patto di Varsavia di fronte a una NATO indebolita che non sarebbe in grado di sostituire un moderno esercito europeo, l’Europa potrebbe essere invasa in poche settimane, se i Russi lo decidessero. È certo che la polveriera del Vicino Oriente potrebbe originare un conflitto che sarebbe quasi impossibile limitare, un conflitto di cui l’Europa potrebbe essere una delle prime vittime, nel suo attuale stato di divisione.

In questa ottica, Le sembra che la Palestina possa diventare un secondo Viet Nam, con una guerra inizialmente localizzata?

Sì, perché il Vicino Oriente ha un’importanza strategica grandissima. È il ponte fra due continenti che si risvegliano: l’Asia e l’Africa. È per questo che, dietro la lotta fra Israele e i paesi arabi, gli Americani e i Russi combattono una lotta accanita che ha come scopo il possesso di questo punto strategico.

La ringrazio. Ho terminato con le mie domande. Desidera fare una dichiarazone su qualche argomento particolare?

Leggo regolarmente “La Nation Européenne” e ne condivido interamente le idee. Non solo per quanto concerne l’Europa, ma il mondo. Un solo rimprovero: al titolo “La Nation Européenne” avrei preferito quello di “Monde Nouveau”. L’Europa da sola, in futuro, non avrà tutte le risorse sufficienti per soddisfare le proprie esigenze. Oggi, interessi particolari si difendono spesso in luoghi molto lontani. L’Europa deve pensare a ciò. Essa deve integrarsi, certo, ma integrandosi deve mantenere degli stretti contatti con gli altri paesi in via d’integrazione. L’America Latina in particolare, che è un elemento essenziale che si deve alleare all’Europa. Noi Latinoamericani siamo Europei, e non di tendenza americana. Personalmente, io mi sento più francese, più spagnolo o più tedesco che americano. Il vecchio ebreo Disraeli aveva ragione quando diceva: “I popoli non hanno né amici né nemici permanenti; hanno interessi permanenti”. Bisogna associare questi interessi, anche se sono geograficamente lontani, affinché l’Europa continui ad essere la prima potenza civilizzatrice del mondo.

* La presente intervista, che il Generale Peròn rilasciò a Jean Thiriart il 7 novembre 1968 a Madrid, apparve originariamente su “La Nation Européenne” (Paris-Bruxelles), n. 30, febbraio 1969, pp. 20-22, accompagnata da un servizio fotografico e da un profilo biografico di Peròn. Una traduzione italiana, non integrale, fu pubblicata su “La nazione europea” (Milano-Parma), luglio 1969, pp. 1-4. I concetti che emergono nelle domande e nelle risposte di questa intervista si trovavano già anticipati sul  n. 22 de “La Nation Européenne” (novembre 1967), dedicato in gran parte alla rivoluzione cubana e all’America Latina. “Da quando Fidel Castro prese il potere, il 1 febbraio 1959, – si legge in una nota redazionale – Cuba è la punta di lancia della lotta rivoluzionaria contro l’imperialismo americano in America Latina e costituisce perciò una minaccia permanente per gli USA, una minaccia tanto più fastidiosa in quanto sono falliti nel modo più ridicolo i tentativi della CIA di rovesciare il castrismo”. Sullo stesso numero, in un articolo che riproponeva fin dal titolo (Plusieurs Viet-Nams) una nota parola d’ordine guevariana, Jean Thiriart aveva scritto: “Se Cuba e l’Algeria rappresentano dei polmoni rivoluzionari per noi nazionalisti europei, è altrettanto evidente che L’Avana ed Algeri un polmone economico possono sperare di trovarlo soltanto in Europa. Non solo l’Unione Sovietica non ha la potenza economica e manca di respiro sufficiente in questo settore, ma essa non si sogna nemmeno di compromettere, in nome dei “princìpi” della rivoluzione, i profitti realizzati a Jalta. A Cuba cominciano ad accorgersene, finalmente! (…) Bisogna che ad Algeri e a Cuba si rendano conto che anche un paese ricco come è l’Europa può essere sfruttato dagli Americani. Algeri e Cuba devono cogliere le contraddizioni interne tra il capitalismo americano e il capitalismo europeo (o una parte consapevole di quest’ultimo) e trarne le conclusioni politiche”. Mentre Thiriart poneva così in risalto l’importanza fondamentale dell’apertura di un fronte europeo che andasse ad aggiungersi alle lotte di liberazione del Terzo Mondo, l’ultima risposta dell’intervista di Peròn prospettava la futura inevitabilità di un’integrazione dell’Europa stessa in una dimensione territoriale più ampia. Qualche anno più tardi, Thiriart svilupperà e definirà questa intuizione disegnando lo scenario geopolitico di un Empire euro-soviétique de Vladivostok à Dublin.

C.M.

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La Patria bolivariana: una questione di autodeterminazione nazionale

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L’analisi – anche se solo abbozzata – dei profili che Bolívar e Rodríguez (1) tracciano per il consolidamento dell’idea di patria, con un’esplicita prospettiva rivoluzionaria, consente di capire come le ragioni che giustificavano la subordinazione al dominio spagnolo e la totale dipendenza dalla Madre Patria erano destinate a soccombere di fronte alla necessità di porre in pratica un concetto politico ancora non ben definito per l’epoca, ossia, quello dell’autodeterminazione nazionale.

L’autodeterminazione è il principio del rispetto della sovranità, del valore della capacità autonomistica dei popoli; ma, affinché possa rendersi applicabile, senza impedimenti da parte del governo né dalla legge, prima si deve concretizzare l’indipendenza mediante la messa in pratica del diritto di secessione.

Tuttavia, non è facile che la mentalità coloniale riconosca questo diritto, poiché significa la perdita dei privilegi incondizionati nella periferia soggiogata, la quale assume, mediante la secessione, non solo la sovranità politica, bensì anche quella economica, sociale e culturale, liberandosi in questa forma dalla zavorra impositiva dei valori della cultura imperiale dominante.

Dunque, come si può dedurre da ciò che è stato appena esposto ne Lo sguardo del patriarca (2), l’emancipazione bolivariana non vuole altro che la libertà naturale dei popoli americani, al fine di avviare un processo d’integrazione continentale che si fondi sulla conoscenza e il rispetto della diversità culturale e – come si è scritto nei paragrafi precedenti – nella conseguente concessione degli strumenti necessari affinché le nazioni, le enclavi culturali e religiose, le loro collettività linguistiche, culturali, religiose ecc. possano disporre di una propria sfera di potere che consenta loro di rendere più efficace ed autentica, e soprattutto più giusta, l’integrazione di questi gruppi nel progetto di una comunità unica.

L’idea dell’autodeterminazione dei popoli ha contorni molto imprecisi

Su quanto è stato detto in precedenza e alla luce della realtà internazionale contemporanea, scaturiscono due domande ovvie: 1) La politica di autodeterminazione nazionale non comporta una minaccia per una probabile integrazione internazionale? 2) Questo progetto di comunità unica non implica una probabile abolizione delle autonomie nazionali?.

La risposta è semplice: l’erronea e abusiva identificazione dell’autodeterminazione con il separatismo e la secessione ha fatto sì che questo diritto venisse percepito come una minaccia per la pace e la stabilità internazionali. Tuttavia l’autodeterminazione, la secessione e il separatismo non sono da considerare processi o realtà identiche. Possiamo osservare che determinati argomenti, siano giuridici o politici, adottati, ad esempio, contro la secessione, non possono né devono essere applicati contro l’autodeterminazione in forma generale, visto che la messa in pratica del diritto di autodeterminazione non include necessariamente la creazione di uno Stato mediante l’esercizio del diritto di secessione. Esistono molte altre formule, quali l’autonomia, il federalismo, il condominio, il protettorato, ecc. Per Bolívar e i suoi seguaci la formula giusta è stata quella del processo emancipatore, che avrebbe dato luogo all’integrazione congiunta delle diverse autonomie americane. Oggi, questa nozione del pensiero bolivariano persiste, focalizzando l’obiettivo nella formula dell’autodeterminazione nazionale, nel rafforzamento della capacità di autonomia e nel riscatto del senso di sovranità dei popoli.

Già la sola nozione di questa formula delinea i contorni imprecisi che sono stati tratteggiati – per via degli interessi coloniali – nel processo di autodeterminazione nazionale. E per contribuire ad offrire un profilo migliore, conviene trascrivere di seguito i concetti d’autodeterminazione nazionale, secessione e separatismo.

  1. Autodeterminazione nazionale: nuova forma d’organizzazione politica dove si possono conciliare l’autonomia di certe collettività umane e l’interesse generale dello Stato che le rappresenta, allo scopo di unire le decisioni politiche sul regime statutario della Nazione.
  1. Secessione: atto di diritto di una comunità o di uno Stato facenti parte della Nazione, per mezzo del quale viene posto un termine ai rapporti di dipendenza politica, sociale, economica e culturale.
  1. Separatismo: dottrina politica che sostiene la separazione di qualche territorio della Nazione, affinché questo raggiunga la sua indipendenza o si annetta ad un altro paese.

Autodeterminazione e salute sociale nel contesto venezuelano

Considerando il tema dell’autodeterminazione nello specifico contesto venezuelano, dobbiamo affermare che una delle caratteristiche principali della nostra società è quella che vede l’insieme della popolazione essere più propensa a costruirsi un futuro, anziché restare in attesa di riceverlo, e ciò lo ha dimostrato mediante il valore e l’impegno con il quale ha partecipato nella lotta emancipatrice, fino alla più recente dimostrazione di coraggio con l’approvazione, tramite voto popolare, dell’attuale Costituzione Nazionale.

Questa esperienza partecipativa, di corresponsabilità nella determinazione del futuro nazionale – si potrebbe dire -, ha dimostrato che il percorso della crescita sociale del Venezuela è cominciato, e in una forma che, finalmente, prende in considerazione elementi più saldi per la configurazione dello spirito patriottico e nazionale democratico, che non quello  di uno sviluppo economico ampiamente diffuso. Vale a dire, il “tanto hai, tanto vali”, così profondamente radicato nella nostra “società petrolifera”, in questo momento viene sostituito con il “tanto vali quanto più e quanto meglio partecipi alle decisioni sociopolitiche del paese”.

E questa “migliore partecipazione”, che equivale ad una adeguata partecipazione alla responsabilità, funzione e natura di chi lo fa, è un sintomo sicuro della salute sociale di qualunque popolo. Una salute che, pensatelo bene, irrobustisce la possibilità dell’autodeterminazione dell’avvenire, eliminando anche l’attuale imprecisione dei suoi contorni.

Una faccenda di buona intenzione

Su questo sentiero marciano tutti i cittadini di buona volontà che formano la società venezuelana, di ciò non resta il minimo dubbio. Senza i distinguo di classe, di razza, di professione o di livello economico – questo modo di misurare la realtà, in questo momento, si rivela francamente obsoleto, se non addirittura irritante -, i venezuelani che comprendono e sentono il paese in una soggettività ben intenzionata, e non da un’oggettività compromessa coi gruppi del potere egemonico, si apprestano a costruire il loro futuro guardando da tutte le parti; vale a dire, osservando con rispetto e dignità la situazione sociale dei loro concittadini e le ristrettezze reali che mandano in rovina la patria, per reagire a queste con proprietà e prontezza.

Ecco perché ciascuna delle istituzioni che costituiscono la struttura e il bastione della patria – la Forza Armata Nazionale, tra queste – devono mantenere saldo uno sguardo vigile sul paese e sulla realizzazione di uno sforzo sempre maggiore, in modo da evitare che i fattori determinati “dall’obiettività compromessa” sommergano l’ambito nazionale con consegne di discordia e di carattere antipatriottico. Lo spazio della dottrina dell’autodeterminazione nazionale, consacrata nella Costituzione della Repubblica Bolivariana del Venezuela come un diritto inalienabile, è quello della comprensione, della vocazione, dell’obbedienza e del rispetto verso il popolo e la patria; è quello del contributo e della costruzione di un futuro collettivo, libero da vergogne, reclami, tradimenti e lamentele. Non vogliamo aspettare, né chiediamo che il popolo lo faccia, che ci servano “su un vassoio d’argento” il futuro che meritiamo. No. Il futuro lo dobbiamo costruire insieme, in armonia e con assoluto attaccamento ai doveri democratici, morali ed etici impostici dal nostro impegno di cittadini verso la patria sognata da Bolívar e da Simón Rodríguez.

(Traduzione dallo spagnolo di Vincenzo Paglione)

* Nelson González Leal è giornalista e scrittore venezuelano, opinionista del settimanale politico “El Clarín” (Cumaná, Regione Sucre), nonché vicedirettore di Letteratura del Consiglio Nazionale della Cultura del Venezuela e Coordinatore Generale della Fondazione di Studi Politici “Luis Hómez”. Il testo che presentiamo è un estratto (pp. 33-40) dal suo libro Pensar la Patria, Consejo Nacional de la Cultura, Biblioteca básica temática, Caracas, Venezuela, 2004.

1. Simón Rodríguez (1771 – 1854), pedagogo e scrittore venezuelano, fu maestro di Bolívar. (N.d.T.)

2. La mirada del patriarca in Nelson González Leal, Pensar la Patria, cit., pp. 25-31.

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Karl Haushofer, Il Giappone costruisce il suo impero

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Karl Haushofer
Il Giappone costruisce il suo impero
postfazione di Carlo Terracciano
Metropoli e campagne
pp. 445, 25,00

Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 1998

Karl Haushofer, il maestro della geopolitica, troverà la propria “scuola geopolitica” proprio in Giappone, dove giunse nel 1908 (…) Japan baut sein Reich uscì anch’esso nel 1941, a Berlino. Indipendentemente dalle circostanze storiche della sua pubblicazione, Il Giappone… rimane “un testo fondamentale sia per lo studio della storia passata e recente di questo paese per molti aspetti unico, risorto nel secondo dopoguerra come potenza economica, sia per la disciplina geopolitica, per la sua analisi comparata tra storia e geografia dell’impero nipponico”, sicché “non c’è dubbio che il presente testo raggiunga lo scopo, incentrando la sua disamina storica sui pilastri fondanti dell’analisi geopolitica dello stato quale espressione organica ed organizzata dei popoli: spazio, posizione, struttura, movimento”. Così scrive, nel lungo saggio su Karl Haushofer e la geopolitica dell’Impero Nipponico pubblicato in appendice a questa nuova edizione, uno studioso di geopolitica, Carlo Terracciano, il quale inoltre nota come Haushofer, tracciando la storia plurimillenaria del Giappone, dalle origini fino alla guerra mondiale, intervenga puntualmente con considerazioni d’ordine geografico, “allargando progressivamente lo sguardo dall’arcipelago all’intero pianeta, via via che il moderno Giappone vi assume un ruolo sempre più rilevante; in particolare tutta l’area del Pacifico, che lo pone in competizione diretta con le potenze marittime anglosassoni“.

Insomma, ci troviamo dinanzi ad un’opera di grande rilievo, sia per il metodo, sia per l’argomento trattato.

Richiedere a:

EDIZIONI ALL’INSEGNA DEL VELTRO
Viale Osacca 13
43100 Parma
www.insegnadelveltro.it

indirizzo di posta elettronica:
insegnadelveltro1@tin.it

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L’ideologia della crisi

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In questi ultimi anni, smaltita una lunga sbornia ideologica keynesiana – sostituita purtroppo da quella neoliberista che è forse peggiore – un certo numero di autori ha cominciato a mettere in dub-bio l’interpretazione tradizionale della crisi del 1929, e della sua risoluzione dopo l’elezione a pre-sidente degli Usa di Roosevelt (l’entrata in carica avvenne il 4 marzo 1933) e la politica da questi attuata (il New Deal) tra il ’33 e il ’37. In realtà, gli Usa uscirono nel 1933 dalla fase più acuta della crisi, ma continuarono in una sostanziale stagnazione, con brevi rialzi e nuove depressioni, fino alla seconda guerra mondiale. Il New Deal fu caratterizzato da una serie di misure, basate su massicci aumenti della spesa pubblica (in specie, ma non solo, in infrastrutture), considerate keynesiane ante litteram, dato che l’opera fondamentale del grande economista inglese, Teoria generale dell’occu-pazione, dell’interesse e della moneta, uscì nel 1936.

Da un bel po’ di tempo sostengo che a far uscire dalla crisi fu lo scontro militare mondiale; noto che altri sono giunti alla medesima conclusione, e ne sono lieto. Tuttavia, anche nella nuova tesi permane la solita ideologia dominante per cui il problema decisivo, nella crisi, è la carenza di do-manda (sia di beni di consumo che di investimento). Un fenomeno che Keynes spiegò poi in modo teoricamente molto raffinato, cui non si può qui nemmeno accennare; basti solo dire che tale caren-za riguardava essenzialmente la domanda dei privati, cui si doveva supplire con quella “pubblica”, meglio se in deficit di bilancio onde evitare che magari lo Stato desse con una mano e togliesse con l’altra (aumento della pressione fiscale).
La guerra era stata particolarmente “felice” nell’incrementare la domanda dal lato della spesa pubblica per le sue enormi necessità di mezzi atti a condurla; per di più con fabbricazione di grandi quantità di strumenti militari (aerei, navi, carri armati, cannoni e quant’altro) che non “ingorgano” il mercato, essendo “fortunatamente” impiegati nel teatro bellico, in buona parte distrutti e quindi rimpiazzati mediante una nuova produzione (che crea reddito aggiuntivo). Qualcuno si accorse che pure l’altra grande crisi del XX secolo – quella del 1907, sempre con epicentro nella finanza statunitense, segno che quel paese stava assumendo già allora una certa preminenza – fu seguita dalla sostanziale stagnazione dell’economia reale, salvo che nei settori investiti dall’accelerazione del riarmo delle varie potenze in vista della prima guerra mondiale.
Insomma, l’evento bellico, con il suo corteggio non solo di milioni e milioni di morti (nella se-conda soprattutto civili) bensì anche di immani distruzioni materiali, sarebbe però stato il reale toc-casana in merito ai problemi posti dal ciclo economico. Questi ragionamenti – comunque più reali-stici di quelli che affidano la soluzione della crisi a misure kenesiane la cui applicazione, nel secon-do dopoguerra, non ebbe poi strepitosi successi, preparando così la “riabilitazione” del neoliberismo – sono affetti dalla solita ideologia economicistica che nasconde, non per subdolo e consapevole inganno perpetrato dagli economisti “ufficiali”, il luogo del vero scontro tra dominanti per la su-premazia.
Se la seconda guerra mondiale risolse l’impasse della crisi del ‘29 – mentre la prima sanò “mo-mentaneamente” quella del 1907, con forte sviluppo (non di tutti i paesi capitalistici, quasi solo dei vincitori) negli anni ’20 fino al botto clamoroso della fine di quel decennio – è perché emerse fi-nalmente, nel campo capitalistico, il paese preminente, quello che assunse in esso la posizione cen-trale. La supremazia statunitense, già in affermazione dalla prima guerra mondiale ma non ancora stabile, divenne incontrastata dal 1945 in poi nell’area del capitalismo che oggi definirei “tradizio-nale” perché – tutto sommato e tramite un più tortuoso percorso storico ancora poco conosciuto in quanto sovraccaricato da ideologismi (contrapposti) – anche il cosiddetto “socialismo” sta svilup-pando oggi forme socio-economiche di tipologia capitalistica, in particolare l’impresa e il mercato, sia pure con notevoli diversità.

La crisi economica, per quanto riguardi in modo spesso assai drammatico (mai drammatico quanto la guerra) le popolazioni di questo sistema sociale, è aspetto di superficie, è il vento impetuoso capace di sollevare alti cavalloni in un mare che però, già a poca profondità, risente di altre correnti e movimenti rispetto a quanto avviene nel “mondo della luce e della visibilità”. Quando il sistema “globale” (mondiale o almeno di un intero campo come quello capitalistico del secondo do-poguerra) si organizza in base al predominio di un paese che coordina l’insieme, la crisi – sempre insita nella struttura mercantile del capitalismo, duplicata necessariamente dalla più labile e instabi-le sfera finanziaria poiché merce e moneta sono l’una il correlato dell’altra, e così pure perciò lo scambio di beni e di denaro – appare più controllabile e non assume carattere di sconvolgimento puro e semplice. Per questi motivi, all’interno del campo capitalistico in cui gli Usa erano domina-tori irraggiungibili nella loro potenza, si pensò che la crisi fosse sconfitta, potesse ormai esistere so-lo la recessione, tutto sommato contrastata e superata con prevalenti manovre monetarie, qualche opera pubblica, qualche sostegno salariale, e poco più.

L’ultima crisi – ignorata a lungo dalla sedicente scienza economica ufficiale – ha scosso, solo parzialmente, la sicumera degli “esperti”. La si è affrontata inondando tutti i canali possibili con fiumi di denaro, in specie per salvataggi di banche e, in subordine, di imprese in altri settori, anche dell’economia detta reale. Difficile essere sicuri che si stia dicendo la verità in merito al fatto che vi è ormai poco da temere. Ammettiamo per un momento che sia così (tanto la questione si chiarirà entro la fine dell’anno, massimo nei primi mesi del prossimo). Ancora una volta, ci si è buttati a corpo morto sull’ideologia secondo cui la crisi è stata vinta con pure misure economiche, anzi quasi solo monetarie e finanziarie; Bernanke è sugli scudi, è lui che ci ha fornito la ciambella di salvatag-gio. Non è proprio così: questa crisi, ammesso che finisca, è solo il primo presentarsi delle gravi dif-ficoltà che nasceranno dal fallimento del disegno pienamente imperiale perseguito dagli Usa, illusi dal crollo del socialismo reale e soprattutto dell’Urss.
Il cambiamento di tattica americano, la “politica del serpente” seguita dalla nuova Amministrazione Obama, è il risultato di quel fallimento. Tuttavia, gli Usa cercano di stoppare lo sgretolamen-to, di metterci una toppa, facilitati anche dai loro particolari rapporti finanziari con la Cina, rapporti che in qualche modo hanno attenuato l’efficacia della politica di potenziale competitore svolta da quest’ultima. Ci saranno molte giravolte nella “guerra di movimento” che si è aperta con la fine del mondo bipolare. Potrà sembrare che ora l’una, ora l’altra, delle aspiranti potenze si trovi in difficol-tà per la politica pur sempre aggressiva degli Stati Uniti, anche se in forme diverse dalle precedenti (dal 1991 al 2008).

Tali potenze – ad esempio, Russia e Cina – avranno fra loro per chissà quanto tempo un contenzioso da regolare (è la sorte di tutti i paesi che hanno acquisito notevole forza). Tut-tavia, alcune di esse sapranno riconoscere le loro esigenze (tattiche) di comporre momentaneamente (cioè per una fase storica) i loro dissidi, rinviandoli a periodi più opportuni, al fine di opporsi al ten-tativo, che sempre si riproporrà, del vecchio paese imperiale smanioso di imporre nuovamente il suo predominio centrale.

Non credo si tornerà però indietro, il multipolarismo si accentuerà, sia pure con onde sinusoidali e persino con qualche “ricciolo” (implicante l’apparente inversione di tendenza). Mancherà quindi il presupposto fondamentale del “coordinamento”, cioè la subordinazione di un sistema complessivo di paesi ad uno di essi divenuto predominante; dove la preminenza consiste nella possibilità di quest’ultimo di imporre i suoi giochi di strategia grazie alla maggiore potenza.

Non un centro, ma più centri saranno in formazione. Si verificheranno periodicamente “uragani” con “ondate” assai alte (le crisi economiche), su cui tutti i vari gruppi dominanti (economici, politici, ecc.) si getteran-no in un’orgia di finzioni cooperative, collaborative (si esce insieme dalla crisi!), mentre i loro nu-clei strategici (quelli nascosti ma realmente efficaci nelle misure che prendono) continueranno a la-vorare “per il re e per la patria”. Le popolazioni soffriranno, saranno mazzolate, e tuttavia convinte dai gruppi sociali di vertice che si sta lavorando per risollevare le sorti di “tutti insieme appassiona-tamente”.
Come sempre in casi del genere, attorno alle potenze in crescita, costituenti i diversi poli, si rag-grupperanno altri paesi di varia forza secondo una gerarchia di gradazioni, che tuttavia non saranno sempre disposti a subire la dominanza dei rispettivi poli; molte insofferenze e insubordinazioni si verificheranno e, indubbiamente, le gerarchie subiranno scossoni prima di arrivare a quell’assestamento che prelude ad uno scontro più ruvido per risolvere il problema storico cruciale: chi ha la forza e l’abilità necessarie a divenire un altro centro supremo? Nel frattempo, nelle aree attorno ai diversi poli, ognuno di questi ultimi cercherà di installare forze politiche (e culturali, ma in subordine) atte a garantirgli la preminenza; forze che potremmo definire subdominanti, poiché asservite al polo di quella data area, ma in grado di tenere sotto controllo e in subalternità gli strati della popolazione nel loro paese, strati che devono nella sostanza obbedire, possibilmente credendo di esprimere “democraticamente” le proprie preferenze per quei subdominanti.

I nuclei decisivi dei vari poli – quelli effettivi, quelli dell’efficacia delle strategie, tra loro in conflitto – sono come già detto nascosti. Sul davanti della scena si muovono i gruppi economici (produttivi e finanziari), invitati alla cooperazione da quelli politico-ideologici. Tale sedicente coo-perazione altro non è se non il “coordinamento” tra i settori della passata fase dell’industrializzazione (tipo auto e metalmeccanico) nei paesi dei subdominanti e i settori dell’ultima ondata innovativa (settori di punta) nel polo dominante (finora soprattutto quello statunitense); un coordinamento che è in realtà dipendenza. I gruppi politico-ideologici dei subdominanti (ad esempio, europei e italiani) devono essere proni ai voleri di quelli del polo dominante.
Ecco perché gli Usa mugugnano contro alcuni aspetti della politica estera del governo italiano (di una parte di questo) che fornisce “eccessivo” aiuto a nostre imprese di punta (metti Eni o Fin-meccanica, ecc.); e certi gruppi politici italiani (la maggior parte di essi, sinistra in testa) si fanno portavoce di questi mugugni. Non importa con quali mezzi diversivi (tipo gossip) riescono a turlu-pinare la popolazione; l’importante è “coordinare” l’economia dei subdominanti con quella domi-nante, cioè rendere la prima subalterna alla seconda. Ed ecco perché allora spunta l’aiuto americano alla Fiat quale testa di ponte per danneggiare i progetti delle nostre industrie di punta e confinare l’Italia, così come gli altri paesi del “proprio polo”, nei settori “arretrati” (nel senso di ormai maturi, di altra fase storica dello sviluppo capitalistico).

Il discorso non finisce qui, perché questa azione economica è ancora una volta l’apparenza visi-bile, che nasconde le finalità reali, poste dalla strategia geopolitica dei diversi poli: quello ancora preminente (Usa) e quelli che si stanno rafforzando. Tanto per fare un esempio, il South e Nor-thstream (frutto dell’attività di Eni e Gazprom) contro l’“americano” Nabucco, oppure la Fiat (con Chrysler e coinvolgimento di Gm-Opel) ridotta a strumento della strategia americana, sono movi-menti nella sfera economica senz’altro importanti; tuttavia, si tratta di azioni in svolgimento sul palcoscenico con occultamento di quanto sta avvenendo dietro le quinte (geopolitiche appunto). Fi-nisco qui, ma il lettore tenga a mente queste succinte premesse, che serviranno a capire le conclu-sioni di altri scritti.

Fonte: “Ripensare Marx”

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Le “basi” in Colombia sono strategiche per gli USA

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Intervista al professor Luiz Alberto Moniz BandeiraLo storico e geopolitico brasiliano, Luiz Moniz Bandeira – in un’intervista rilasciata all’argentina LA ONDA digital sulle recenti dichiarazioni del Presidente degli Stati Uniti d’America, Barack Obama, il quale ha negato che il suo governo voglia insediare basi militari in Colombia – dichiara che, in realtà, “quell’affermazione è ingannevole” perché “le basi rimangono nominalmente sotto il controllo delle Forze Armate colombiane, ma i militari americani le amministrano di fatto e possono usarle come e quando lo desiderano”.

Si può pensare che il nuovo spiegamento delle basi statunitensi in Colombia, il golpe in Honduras e altri fatti accaduti in queste ultime settimane, costituiscano una risposta militare integrale, economica e politica degli Stati Uniti verso il Sudamerica di fronte al sorgere di governi progressisti?

Non credo che lo spiegamento delle basi militari degli Stati Uniti in Colombia sia una conseguenza dell’emergere di governi progressisti. Questi non minacciano la sicurezza degli Stati Uniti. Il Venezuela continua a somministrare circa il 15% del petrolio giornaliero consumato negli Stati Uniti. Questo è quello che importa.
L’obiettivo dello spiegamento delle basi in Colombia è strategico e si collega con il ristabilimento della IV Flotta nell’atlantico del Sud. Ciò consente agli Stati Uniti di ampliare la sua presenza nella regione e assicurare il controllo delle risorse naturali, come, ad esempio, l’acqua e il petrolio. L’America meridionale resta, in questo modo, recintata e, di conseguenza, gli americani cercano di circoscrivere la capacità militare dei brasiliani – come ha indicato il professore argentino Juan Manuel Tokatlian -, cercando di proiettare il loro potere nell’Amazzonia.

Si argomenta, da parte di chi vuole promuovere le basi militari in Colombia, che occorre prendere in considerazione il rapporto che il Venezuela intrattiene con la Russia, l’Iran e il rapporto attivo intrattenuto dal governo del presidente Chávez con le FARC. Secondo lei, ciò giustifica l’insediamento di 8 basi da parte degli Stati Uniti in Colombia?

Non è vero. Tutto questo è solo un pretesto affinché gli Stati Uniti demarchino militarmente l’America del Sud come il loro spazio geopolitico, frustrando lo sviluppo dell’Unasur e del Consiglio di Difesa dell’America del Sud e impedendo che il Brasile e gli altri paesi consolidino la propria identità. Queste iniziative non interessano gli americani, non sono vantaggiose, men che meno da quando esiste un progetto per l’integrazione delle industrie belliche del Brasile, l’Argentina e il Venezuela. Ciò colpirà il loro mercato delle armi, settore in cui gli Stati Uniti destinano il 50% delle loro spese alla ricerca e allo sviluppo dell’industria bellica e alla sua catena produttiva, sostentate dalle commissioni del Pentagono, le quali costituiscono una forma di sussidio.

Corrono voci che i nuovi movimenti del governo nordamericano hanno come vero obiettivo il controllo del Pacifico, specialmente gli idrocarburi e il crescente commercio tra Cina e la regione sudamericana, in particolare con il Brasile e il Venezuela. È d’accordo con questo tipo di valutazione?

Può essere. Ci sono molti obiettivi coinvolti. Ma è importante indicare che l’installazione e l’ampliamento delle basi militari in Colombia, il quale avanza verso l’Amazzonia, subentra allo spiegamento della IV Flotta nell’Atlantico del Sud, al margine delle frontiere marittime del Brasile, dove la Petrobras ha scoperto enormi riserve di petrolio in acque profonde, tra gli stati di Espíritu Santo e Santa Catarina.

Se si prende in considerazione il messaggio di Obama nel V Summit delle Americhe di fronte alla maggioranza dei presidenti sudamericani e dell’America centrale su “una nuova era”, il presidente democratico è forse condizionato dall’eredità della guerra preventiva di Bush?

Il presidente Barack Obama non possiede il controllo della macchina governativa e trova molta resistenza, persino all’interno del Dipartimento di Stato. Conserva molti degli uomini che hanno lavorato per il presidente George W. Bush, tra essi, Robert Gates, segretario della Difesa. L’ambasciatore degli Stati Uniti in Tegucigalpa è un cubano-americano, Higo Llorens, vincolato a Roger Noriega e Otto Reich, i quali sono stati Segretari di Stato e Consulenti nell’amministrazione del presidente George W. Bush. Otto J. Reich è stato colui che ha appoggiato il frustrato golpe militare – imprenditoriale contro il presidente Hugo Chávez nel 2002. E si sa che la Segretaria di Stato, Hillary Clinton, ha come consulente a una figura lugubre, John Negroponte, che lavorò con il governo del presidente Ronald Reagan come ambasciatore a Tegucigalpa (1981-1985), dove diresse la creazione della base di El Acuate, affinché la CIA potesse allenare i Contras del Nicaragua, i quali assassinarono non solo ai presunti simpatizzanti o militanti sandinisti, ma anche i contadini in Honduras. E circolano notizie che, dal Dipartimento di Stato, lui abbia spalleggiato l’ambasciatore Hugo Llorens, affinché orchestrasse con le forze politiche dell’opposizione e dell’esercito onduregno la caduta del governo del presidente Manuel Zelaya.

Lei crede che Obama sia interessato in quest’approccio militare del problema del narcotraffico, oppure ha un’altra alternativa?

Il presidente Barack Obama ha negato il proposito d’insediare basi militari in Colombia. Ma ciò è ingannevole. Le basi rimangono nominalmente sotto il controllo delle Forze Armate colombiane, ma i militari americani le amministrano di fatto e possono usarle come e quando lo desiderano. In questo modo gli USA possono negare che le basi siano le loro. Inoltre, e nonostante la lotta al narcotraffico si presenti come un obiettivo di quelle basi, esiste un accordo cooperativo che stabilisce esplicitamente che il loro uso “non è vietato per altri tipi di organizzazioni” del Dipartimento di Difesa degli Stati Uniti. L’approccio al problema del narcotraffico è solo un pretesto, una giustificazione. Non sembra che sia fondamentale nella strategia degli Stati Uniti. Il suo obiettivo è più ampio, a tal punto che non si restringe alla sola America latina e ai Caraibi, sotto la giurisdizione dell’USSOUTHCOM (Commando Sud), Commando Generale Douglas Fraser. Sin dalla fine della Seconda Guerra Mondiale, la forza militare degli Stati Uniti non ha come missione principale la difesa delle sue frontiere nazionali, bensì l’offensiva, consolidare il suo impero, con una catena di mille basi, persino segrete, estesa nei più svariati paesi, proiettando il suo potere su tutti i continenti nei quali ha insediato dei comandi militari, cinque dei quali con responsabilità geografica. I generali sono, in realtà, proconsoli dell’impero americano. E il presidente Obama non possiede le condizioni per cambiare quella struttura di potere. Sono coinvolti dei potenti interessi economici e politici.

Qualora si concretizzasse l’insediamento di queste basi, si metterebbe a repentaglio la pace continentale e obbligherebbe ai paesi confinanti con la Colombia ad aumentare il loro armamentario?

La Colombia costituisce soltanto il cavallo di Troia degli Stati Uniti. Non penso che per ora la Colombia voglia aggredire nessun paese, tanto meno il Venezuela. La Colombia è isolata e “catturata” dal Venezuela da un vincolo d’interdipendenza. Le sue esportazioni di manufatti e prodotti agricoli hanno il loro principale mercato in Venezuela, da cui dipende tramite la fornitura di gas naturale. Tuttavia, sebbene la minaccia sembri remota, il Brasile è costretto ad armarsi. Da ormai molti anni, la principale ipotesi di guerra studiata dallo Stato Maggiore delle Forze Armate brasiliane è quella di uno scontro nell’Amazzonia con una potenza tecnologicamente superiore. Esercitazioni militari, come l’addestramento, si eseguono tutti gli anni in quella regione.

La recente tournée di Uribe è stata positiva per gli interessi del governo colombiano?

No, la visita del presidente Álvaro Uribe in alcuni paesi dell’America del Sud non ha raggiunto alcun esito. Tutti i presidenti con i quali si è incontrato, hanno manifestato il proprio disappunto nei confronti dell’insediamento delle basi americane, ma comprendono che è una scelta sovrana da parte di Colombia.

Il Venezuela, la Colombia e la Bolivia rappresentano una minaccia reale per la realtà geopolitica del Sudamerica e degli Stati Uniti?

Quei paesi, che minaccia possono rappresentare per il Sudamerica e per gli Stati Uniti? Non sono nessuna potenza, non possiedono un’industria sviluppata, dipendono dalle importazioni di armi e di pezzi di ricambio e sono persino privi di una propria sicurezza alimentare. Pensare o dire che quei paesi possano rappresentare qualsiasi minaccia è una sciocchezza, una ignoranza oppure lo fanno per scopo politico, propagandistico, per spaventare e giustificare l’insediamento di basi e di truppe americane in Colombia e in Perù. L’unico paese che può rappresentare una minaccia sono gli Stati Uniti, perché è una potenza e ha bisogno di risorse naturali.

Militarmente, il Brasile si trova nella condizione do dover affrontare questa nuova sfida geopolitica, prendendo in considerazione che condivide 16 mila chilometri di frontiera con Colombia, Perù ed Ecuador?

Da ormai molti anni le Forze Armate brasiliane hanno preso in considerazione l’ipotesi di guerra in Amazzonia contro una potenza tecnologicamente superiore e per questa ragione addestrano le truppe per la lotta alla guerriglia nella selva. Ma questa minaccia è da considerare ancora remota e anche per una potenza tecnologicamente superiore è difficile combattere e occupare una regione come l’Amazzonia.

Che ruolo può svolgere il Consiglio di Difesa dell’Unione delle Nazioni Sudamericane?

Il Consiglio Sudamericano di Difesa è ancora in fase di costituzione e con l’insediamento e ampliamento delle basi in Colombia, il governo di Washington sta anche cercando d’impedire il suo consolidamento, a tal punto che il presidente Álvaro Uribe non parteciperà alla prima riunione. Uribe sta trasformando Colombia in un protettorato degli Stati Uniti d’America.

In questo contesto, quale apprezzamento merita l’incidenza della crisi economica mondiale nella realtà brasiliana?

Tutti i paesi stanno soffrendo la crisi, perché l’economia mondiale è un tutto. Il sistema capitalista coinvolge tutti i paesi, tanto le potenze industriali quanto i paesi in sviluppo o quelli arretrati, agricoli. Ma la posizione del Brasile è migliore, perché la sua economia è stata amministrata meglio, le sue banche sono solide, la sua produzione non dipende molto dalle esportazioni, solo circa il 13%, giacché possiede un esteso mercato interno e, inoltre, il suo commercio estero non si riversa agli Stati Uniti, dove si trova l’epicentro della crisi. Il Brasile, nonostante la crisi, quest’anno crescerà intorno all’1%, mentre che il Messico, la cui economia è stata strettamente collegata a quella americana con il NAFTA, soffre una caduta del 5%.

Ultimamente si argomenta che i meccanismi d’integrazione come il Mercosur, siano in crisi e non soddisfino le necessità commerciali dei suoi membri. L’esistenza del Mercosur può considerarsi in pericolo?

La costituzione del Mercosur con il Trattato di Asunción, non ha ancora compiuto 20 anni. E non può fare miracoli. Problemi esistono, come in qualsiasi processo d’integrazione, così com’è accaduto e accade in Europa. E gran parte dei problemi è causata dai soci minori, come il Paraguay, che fino ad oggi non ha eliminato il doppio regime tributario. Ma è importante ricordare che sono stati Uruguay e Paraguay che hanno insistito per aderire al processo d’integrazione Brasile-Argentina, il quale era bilaterale. Siccome sono dei paesi fondamentalmente importatori, il dazio esterno comune dovette essere abbassato e la maggior parte dei buchi presenti nell’unione doganale sono rimasti sotto esame. Tuttavia, se i meccanismi del Mercosur non bastano per la soddisfazione delle necessità commerciali di quei paesi, per loro sarà peggiore se dovessero uscirne.
La maggior parte delle esportazioni odierne dell’Uruguay sono destinate al Brasile. In secondo luogo, c’è il Mercosur come un tutto. Isolatamente, con una popolazione di 3,3 milioni di abitanti, Uruguay non possiede le condizioni per competere nel mondo, non possiede un mercato per attirare gli investimenti, un’economia di scala che gli consenta di organizzare la produzione in modo da raggiungere il massimo utilizzo dei fattori produttivi e abbassare i costi dei beni e dei servizi. L’Uruguay e anche il Paraguay possono raggiungere i propri obiettivi solo se s’integrano con il Brasile e l’Argentina, costituendo in questo modo un mercato con più di 250 milioni di abitanti. Senza questa unione con il Brasile e con l’Argentina, Uruguay e Paraguay, i paesi piccoli dell’America meridionale, non possiedono le condizioni per ottenere un migliore inserimento nel mercato mondiale, nel secolo XXI, dove primeggiano i grandi spazi economici come Cina, Stati Uniti, Unione Europea, Russia, India e Brasile. Essi potranno farcela solo se resteranno uniti a Brasile e Argentina, integrando un grande spazio economico e geopolitico, del quale il Mercosur, nonostante tutte le difficoltà, tutte le contraddizioni, è il punto di partenza per l’integrazione di tutta o, per lo meno, una parte dell’America del Sud.

Il candidato del Partito Colorado, Pedro Bordaberry, in un’intervista a LA NACIÓN di Buenos Aires ha affermato che “alle spalle di una “sinistra carnivora” che esiste in Sudamerica, il Brasile traeva i suoi benefici e vantaggi con Washington”. Il dottor Luis Alberto Lacalle ha espresso cose simili. Che giudizio meritano le opinioni di Bordaberry e Lacalle?

Pedro Bordaberry, figlio del dittatore che è stato una marionetta, un prestanome dei militari, è un ignorante. Sono valutazioni notevolmente ingenue, tanto quella di Bordaberry, quanto quella di Luís Alberto Lacalle, il candidato del Partito Blanco, quelle di pretendere di confrontare l’Uruguay con il Brasile e pretendere che possa avere un ruolo internazionale, trovare un proprio inserimento internazionale, al di fuori della sua realtà geopolitica. L’Uruguay è un bel paese, il suo popolo è ammirevole e la forza-lavoro è di buon livello, ben educata. Si deve sviluppare. Ma quello che dicono Bordaberry e Lacalle è ridicolo. Danno prova d’ignoranza. È necessario essere realisti, senza illusioni. L’Uruguay è un piccolo Stato, molto piccolo, con 3,5 milioni di abitanti, nel bacino del Plata. Non possiede una proiezione economica e/o politica. Isolatamente, poco o nulla può offrire agli Stati Uniti. Carne, riso, cereali, soia? Gli Stati Uniti hanno la loro produzione o possono importare da qualsiasi altro paese, come il Brasile e l’Argentina. Mercato? Il suo mercato è piccolo, insignificante per i grandi investimenti di capitale. Ma, il Brasile, isolatamente, senza gli altri soci del Mercosur, è già un mercato comune, che integra 26 Stati federali, all’interno di un territorio di 8,5 milioni chilometri quadrati, con risorse minerarie energetiche e una popolazione di circa 200 milioni di abitanti, con sicurezza alimentare. Inoltre, è una potenza industriale, la maggiore dell’emisfero Sud, e un grande esportatore di commodities. Quali benefici/vantaggi ha ottenuto dai suoi buoni rapporti con Washington? I benefici e i vantaggi che ha ottenuto dai suoi rapporti con Washington sono gli stessi che Washington ha ottenuto dai suoi buoni rapporti con il Brasile.

In realtà, il Brasile è il paese dell’America meridionale che più interessa economicamente e politicamente agli Stati Uniti. Entrambi i paesi costituiscono le due maggiori masse geografiche, demografiche e, nonostante l’asimmetria, economiche dell’emisfero. Necessariamente devono mantenere dei buoni rapporti, i quali sono d’interesse reciproco, in mezzo a molte discrepanze, tanto economiche quanto politiche, che possono essere ignorate soltanto da persone disinformate, come Bordaberrye Lacalle, che nulla sanno di quello che accade sullo scenario internazionale. Fanno solo della demagogia che il livello culturale del popolo uruguaiano non merita.

(trad. dallo spagnolo di V. Paglione)

Fonte: http://www.laondadigital.com/

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Esportazione di alte tecnologie. L’Asia al primo posto con il 58% del mercato mondiale

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Nel 2006 i paesi dell’Asia detenevano il 58,6% del mercato mondiale delle esportazioni [1] di alte tecnologie [2]. Poi, con il 21% seguiva il Nordamerica (ALENA). Lo spazio europeo (UE-27) risultava al terzo posto con il 15%.
Certo, l’Asia non è strutturata in un’unica organizzazione regionale, contrariamente all’Unione Europea (UE) o all’Accordo di libero scambio nordamericano (NAFTA – ALENA – TLCAN). L’Asia che si presenta come un’area multipolare trova tuttavia una forma d’unità per il suo peso demografico e la sua crescita economica.
La geografia delle esportazioni di alte tecnologie [3] ne costituisce una prova supplementare, in un settore chiave per le dinamiche di potenza.

Seguitando a ragionare con lo spazio UE-27 e suddividendo gli altri aggregati, quali sono i principali paesi esportatori ?
La Cina (senza Hong Kong) è diventato il primo paese esportatore di alte tecnologie, con il 16,9 % dell’intero mercato mondiale. Il predominio cinese sarebbe ancora più schiacciante se ad esso si aggiungesse il 6,8% detenuto da Hong Kong [4].

Il secondo posto è occupato dagli USA con il 16,8%. Mentre lo spazio UE-27 arriva solo al terzo posto con il 15%.
Quali sono i paesi asiatici, oltre la Cina , che giocano un ruolo in questo mercato strategico ? In ordine decrescente si tratta dei seguenti paesi: Giappone (8%), Singapore (7,8), Hong Kong (6,8), Corea del Sud (5,8), Malaysia (3,9), Filippine (1,7) e Tailandia (1,7). Occorre però precisare che questi paesi non operano in settori identici.
Tuttavia, la geografia delle esportazioni di alta tecnologia dimostra che a partire dal Giappone è andata sviluppandosi, negli ultimi decenni in Asia, un’area di crescente potere, ora sconvolta dalla crisi economica reale.

L’Unione Europea sarà capace di difendere, o migliorare il suo posto?

1. Tomas MERI, China passes the EU in High-tech exports, Statistics in focus, Science and technology, 25/2009, Eurostat, 8 p.
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-SF-09-025/EN/KS-SF-09-025-EN.PDF
2. Corrispondente circa alla percentuale della popolazione asiatica (4,01 miliardi di abitanti)in rapporto a quella mondiale (6,62) mi-2007, cioè il 60,5%. Fonte : Population et sociétés, n°436, juillet-août 2009, Ined.
3. Si tratta del settore aerospaziale, di elaboratori elettronici, macchine per uffici, prodotti elettronici, strumenti, prodotti farmaceutici, macchine elettriche e armamenti.
4. Regione Amministrativa Speciale della Repubblica popolare cinese dal 1997.

Pierre Verluise,  ricercatore presso l’IRIS, è autore di 20 ans après la chute du Mur. L’Europe recomposée (Choiseul, 2009) e coautore di Géopolitique de l’Europe (Sedes, 2009)

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